Commentaire de triskeliga

Les seules connaissances que j'avais de Circé étaient la sorcière de l'odyssée qui transformait l'équipage d'Ulysse. Si il y a plusieurs versions du mythe de Circé, l'autrice à fait le choix de faire ressortir la femme dans son récit.

Le début, qui pour une déesse représente des siècles, nous présente une jeune femme qui recherche désespérément l'amour des siens, un autre regard que le mépris d'une mère, l'attention inexistante de son père. Il faudra un exil pour libérer Circé de l'emprise néfaste de sa famille composée de dieux et déesses.

La liberté est là et le bonheur qui va avec.

Elle s'épanouit sur son île dans son art, potions et mots de pouvoir.

Mais la solitude finit par la rattraper et c'est avec joie qu'elle accueille les navires en perdition. Seulement notre naïve déesse n'imagine pas un instant les dangers que peut subir une femme seule. Le viol va la briser et lui changer sa vision de l'humanité. C'est à ce moment précis qu'elle va se venger en transformant les hommes qui accostent sur son île en cochons, jusqu'à Ulysse....

Le plaisir du récit est aussi la rencontre de nombreux personnages mythologiques, Dédale, le Minotaure, Athéna, Hermès et bien d'autres qui ajoutent des aventures à cette femme esseulée.

Le plus, est la représentation qu'en fait Madeline Miller. Les écueils de l'amour avec parfois ce qui va avec, la jalousie qui mène à des folies. Sa force envers ceux qui cherchent à la tenir sous leurs jougs, mais avant tout, l'amour maternelle qui la change en tigresse pour protéger son fils de tout danger. Mais n'est-ce pas la difficulté de toute mère d'apprendre à laisser son enfant les affronter ?

Une lecture qui m'a plu pour son apprentissage des mythes et la représentation de la femme par son personnage central.