Extraits

Je touchais la pierre rouge sang pendue à mon cou .J'étais prête à relever le défi . Je n'avais pas le choix .

A plusieurs reprises, l'avion rencontra des turbulences qui nous secouèrent si violemment que plusieurs passagers poussèrent des cris .

Dorian attrapa ma main et me sourit .

- Bienvenue chez toi , en Roumanie . Princesse Antanasia .

Lucius se mit derrière ma chaise, posa ses mains puissantes sur mes épaules, et me guida gentiment mais fermement pour que je rasseye. Il se pencha vers moi et me parle d'une voix douce. son souffle froid caressa mon oreille, et je ressentis de nouveau des papillons voleter dans mon ventre.

- Jessica, pour l'amour de Dieu, permets-moi au moins de faire preuve d'un minimum de courtoisie. Contrairement à ce qu'affirment les féministes, la galanterie ne signifie pas que les femmes n'ont aucune pouvoir. Au contraire, la galanterie est la preuve que l'homme admet la supériorité de la femme. C'est la reconnaissance de votre pouvoir sur nous. C'est la seule forme de servitude qu'un Vladescu accepte, et je m'exécute volontiers pour toi. En retour, tu es contrainte d'accepter gracieusement.

Lucius relâcha mes épaules et s'éloigna avant même que je puisse répondre. Mindy le suivit des yeux.

Je me retournai face à Lucius, et ne lui laissai pas la temps de faire un quelconque mouvement. Je posai mes mains sur ses hanches, et les fis remonter délicatement jusqu'à son cou.

-Antanasia, c'est impossible...

Lucius saisit mes poignets avec ses mains puissantes, comme pour me pousser en arrière.

-C'est possible, assurai-je.

Mes doigts étaient fermement posés sur sa nuque et caressaient ses cheveux noirs.

-Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire ce que je dois faire ? grogna-t-il sans accepter mon étreinte. Je devrais déjà être parti... Je crains d'avoir perdu du temps, juste pour être auprès de toi. Et tout ça pour quoi ? Pour quelques instants supplémentaires, avant de ne devenir qu'un souvenir ? Une page tragique dns ton journal intime ?

-Tu es resté pour ce moment-là.

[...]

-Je ne suis plus un danger pour toi, Antanasia. Quoi que l'on fasse... ce ne sera que pour ce soir. Ça ne changera rien. Je partirai pour affronter mon destin, et tu resteras ici pour supporter le tien.

-Ne pense pas à ça maintenant.

Je ne croyais pas que ce que nous ferions cette nuit ne changerait rien. J'étais sûre que cela pouvait tour changer, au contraire.

-Oublie l'avenir, juste pour cette nuit.

-Vos désirs sont des ordres, ma princesse, déclara Lucius en fermant les yeux et en s'abandonnant à moi.

Il se pencha pour poser ses lèvres froides sur les miennes. D'abord délicatement, puis plus intensément.

J'enfonçai mes doigts plus profondément dans sa chevelure et l'attirai vers moi. À ce moment-là, Lucius émit le grognement d'une bête affamée, avant de glisser ses mains dans mes boucles d'ébène. Puis nous nous embrassâmes avec ardeur, comme si nous étions avides l'un de l'autre. Comme si nous nous dévorions.

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-Antanasia, dit-il d'une voix tremblante. Et si je l'avais fait...

-Tu ne l'aurais pas fait. Je le savais.

-Et si un jour...

-Jamais, Lucius.

-Non, jamais, confirma-t-il avant de relever la tête. Puis il attrapa mon visage dans ses mains et essuya délicatement mes larmes. Je n'avais même pas remarqué que je pleurais. Je ne savais pas depuis quand mes larmes coulaient.

-Pas à toi, ajoutat-il.

-Je sais, Lucius.

— Vous avez fait une promesse à ma famille, leur rappela Lucius. De toute façon, je n’ai nulle part où aller. Je ne retournerai pas dans cette prétendue auberge rurale, où j’ai dormi la nuit dernière. La chambre était aménagée sur te thème du cochon ! Un papier peint avec des cochons et des bibelots en forme de cochon partout. Et un Vladescu ne dort pas avec les porcs.

— Qu’est-ce que tu fais ici ? lançai-je en le voyant s’approcher.

— Quelles manières…, se plaignit Lucius avec son accent snob, soulevant de petits nuages de poussière à chaque pas.

Il s’arrêta tout près de moi et je fus de nouveau frappée par sa taille.

— Une dame ne meugle pas au beau milieu d’une écurie, poursuivit-il. Est-ce ainsi que l’on salue les gens ?

Étais-je en train de rêver ou le type qui m’avait épiée toute la journée me faisait une leçon de bonnes manières ?

- Tu serais surprise de savoir comme le goût peut se transformer en désir.

- La vache, Jessica !

- Quoi ? ça ne va pas ?

Mindy se jeta sur moi, attrapa mes bras nus, et tourna autour de moi pour me détailler de la tête aux pieds.

- Tu es... tu es magnifique.

- Super, fis-je d'un ton neutre pour la calmer tout en me défaisant de ses doigts un à un. Ne t'excite pas. Cette robe m'a coûté quasiment tout l'argent que j'avais gagné en pourboires cet été.

- Elle en vaut bien chaque dollar, affirma Mindy en hochant la tête. Chaque fichu dollar.

- Jessica, tu me l'as promis.

- OK..., concédai-je en essayant de remonter le corsage, en vain. Ne te moque pas. Et ne me fixe pas trop non plus.

- Je ne rirai pas, promit Lucius. Je n'aurai aucune raison de rire. Mais je risque de te fixer.

- Essaie-la.

Je fis un pas en arrière.

- Pas moyen. Je suis sûre à cent pour cent qu'ils n'aiment pas les jeunes, dans ce magasin.

Lucius dit avec humour :

- Ils aiment tous ceux qui ont de l'argent.

- Alors ils ne m'aimeront pas. Je n'ai même pas assez d'argent pour regarder.

- Moi, si.

- Lucius...