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Liste des extraits

Extrait ajouté par Hyunhyun 2023-11-27T09:46:52+01:00

- Ils sont tous morts, Sylvain.

Tu lui dis maintenant, sur le seuil, mais il ne comprend manifestement pas, sourcils froncés, tête un peu tournée vers la droite, alors tu sanglotes et là, oui, il comprend, l'horreur, l'impensable, l'impossible, il t'attrape, t'oblige à entrer, tu te laisses faire, tu trembles de tous tes membres.

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Extrait ajouté par Fille-de-lecture 2019-07-30T03:33:10+02:00

-C'était un signe, tu dois le comprendre ! Un signe que je pouvais te sauver ! Pis qu'en te sauvant, je me sauvais moi aussi ! On pouvait se sauver, tous les deux ! Crois-moi ! On peut se sauver ! On a déjà commencé, je le sais ! Pis toi aussi, tu le sais ! On a commencé !

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T19:02:24+02:00

tu retournes chez toi, tu vas à la salle de bain et t’examines dans le miroir, ta chemise blanche, ton pantalon noir, ta barbe de trois jours, tes cheveux dépeignés, tu reluques vers la douche, songeur, puis finalement tu sors de la pièce, vas t’ouvrir une bière et la bois assis dans le divan

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T19:00:53+02:00

puis ce magasin de DVD, tu y entres, une vingtaine de personnes qui fouillent dans les rangées de films, quatre écrans de télévision qui diffusent toutes les mêmes images, tu trouves la section des films sportifs, tu examines longuement les DVD sur le hockey, le baseball, la course automobile, puis tu en prends un, et un autre, et un autre, et comme tu n’as pas assez de tes deux mains pour tous les contenir, tu vas te chercher un panier et tu le remplis, le caissier te lance un grand sourire, te demande si tu as gagné à la loterie, mais devant ton absence de réaction il n’insiste pas, mille trois cents dollars, le tout sur ta carte de crédit, tu sors du magasin avec deux sacs pleins, un dans chaque main, il a cessé de neiger, tu marches pendant une vingtaine de minutes, tu traverses un viaduc, t’arrêtes au milieu, déposes les sacs sur le sol, te penches sur la rambarde, une voie rapide passe huit mètres plus bas, voitures qui roulent à toute vitesse, tu sors un premier DVD, le suspends au-dessus du vide et le lâches, il tombe entre deux voitures et se fait écrabouiller en moins d’une seconde, tu prends un second DVD et le lances, cette fois il rebondit sur le capot d’une jeep, puis un troisième DVD, un quatrième, un cinquième, tu les jettes tous vers la route, un par un, certaines voitures zigzaguent un peu, ralentissent brusquement, mais sans plus, il te reste une dizaine de films lorsqu’une voix t’interpelle, un piéton, un homme d’une cinquantaine d’années, il est offusqué, il te demande pourquoi tu fais ça, il te dit que tu pourrais causer un accident, tu lances alors un DVD vers lui, l’homme bondit vers l’arrière avec stupéfaction, puis tu lui en lances un second, l’homme s’éloigne enfin rapidement

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T18:59:22+02:00

le jeune couple marmonne des mots doux, le jeune couple sourit, le jeune couple se bécote, le jeune couple est seul au monde, et toi tu les toises, et tu tournes ton regard vers le landau, et tu vois le bébé qui dort, et tu reviens au couple, à leurs sourires, à leurs roucoulements, à leurs baisers, puis le train s’arrête, les portes s’ouvrent, personne ne fait mine de sortir, le couple toujours perdu dans leur amour, le couple qui ne se rend compte de rien, alors tu pousses le landau, poussée brève mais forte, et le landau franchit les portes une seconde avant qu’elles ne se referment, le couple doit alors réaliser qu’il manque quelque chose dans leur périphérie car ils cessent enfin de se manger des yeux, tournent la tête, se lèvent, jettent des regards éperdus partout, et la femme voit enfin le landau sur le quai et se met à crier, le train qui repart lentement, les mains de l’homme qui tentent d’ouvrir les portes, le train déjà dans le tunnel, les hurlements de la femme, et ses pleurs, et ses appels à l’aide, soudain l’homme te demande ce qui s’est passé, toi tu ne dis rien, toi tu les observes calmement tous les deux

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T18:57:30+02:00

— Tu t’attendais pas à ça, hein ? Tu croyais que dans dix minutes, tu serais chez vous, au chaud dans ton lit, comme tous les soirs ! Aucune raison que ce soit différent, pas vrai ? Mais j’étais là, qu’est-ce que tu veux ! Je suis apparu sans prévenir ! C’est comme ça, mon homme ! C’est comme ça !

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T18:55:55+02:00

tu persistes dans ton silence, dans ton repli, ta cousine Juliette s’approche, maigre, son visage tout ridé malgré ses quarante-huit ans, sa chaise roulante poussée par son mari Normand, son regard plein de compassion, et ce qu’elle te dit

— Je sais que c’est difficile à accepter, mais rien n’arrive pour rien…

déclenche un furtif mais vif éclair dans tes pupilles, tu ouvres la bouche pour dire quelque chose mais une amie de Judith s’approche de toi et t’enlace, puis d’autres gens, encore et encore, tu finis par demander à Jean-Marc comment ça se fait que tant de monde soit au courant alors que tu n’as prévenu personne, mais Jean-Marc a pensé à tout, Jean-Marc a mis une annonce dans deux quotidiens, Jean-Marc a mis en branle deux ou trois chaînes téléphoniques, tu hoches la tête, regardes autour de toi, tous ces gens, tous ces visages, il y en a même qui sont flous, que tu ne reconnais pas, puis tu revois la cousine Juliette, là-bas, et tu te mets en marche vers elle, ton regard dur, mais elle s’adresse à toi avant que tu ne puisses parler, explique qu’elle veut aller fumer dehors mais Normand est aux toilettes, tu serais bien gentil de l’amener dehors si tu n’y vois pas d’inconvénient, tu l’aides à enfiler son manteau, tu enfiles le tien, tu pousses la chaise roulante, les gens s’écartent respectueusement, dehors il fait un doux froid, le soleil est éclatant, tu te diriges vers la rampe pour handicapés et commences à la descendre très lentement, déployant un certain effort pour retenir la chaise entraînée par la pente, puis tu baisses un peu la tête pour que ta cousine t’entende, tu lui dis que, si tu as bien compris, l’accident qui l’a rendue infirme à vingt-sept ans n’est pas arrivé pour rien, et elle le confirme, jure qu’elle en est sortie plus forte qu’avant, tu hoches la tête, la chaise est lourde à retenir dans la pente, et soudain tu ne la retiens plus, la chaise descend maintenant la rampe toute seule, elle prend de la vitesse, la cousine demande ce qui se passe, et toi tu n’interviens pas, la chaise roule vers la rue avec Juliette qui pousse des petits cris, Juliette qui essaie en vain d’arrêter les roues avec ses mains trop faibles, Juliette qui s’immobilise enfin en plein milieu de la chaussée au moment même où une voiture freine brusquement, et une seconde automobile emboutit la première, et toi tu t’approches enfin de Juliette, tu te penches derrière elle, et ta voix

— Et maintenant, tu te sens forte ?

est basse, si basse, et tu remarques alors que Juliette hoquette, Juliette a les yeux écarquillés, Juliette est presque en syncope, et tu regardes enfin autour de toi, la conductrice de la première voiture pétrifiée de stupeur derrière son volant, le conducteur de la seconde qui sort de son véhicule en tenant son nez ensanglanté, tes amis et ta famille qui sortent du salon, dont Normand qui se précipite vers sa femme, en panique, hurlant qu’il faut appeler une ambulance, que Juliette est en train de piquer une crise cardiaque, et tout le monde qui s’active, qui pose des questions, qui tourne en rond, et toi tu observes ce chaos avec fascination, immobile, rocher immuable au centre de cette mer déchaînée

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Extrait ajouté par anonyme 2019-05-12T18:53:31+02:00

tu roules, dix minutes, le salon funéraire, déjà quatre ou cinq visiteurs qui semblent embarrassés de te voir arriver avec une demi-heure de retard, les trois cercueils, fermés, tu vas de l’un à l’autre, en serrant les mâchoires, en serrant les poings, en serrant les lèvres, puis les poignées de main, les condoléances, les sanglots, les malédictions contre le destin, la mère de Judith qu’on doit soutenir tant elle est au désespoir, et toi tu ne dis presque rien, puis Jean-Marc et sa famille, Jean-Marc qui te glisse à l’oreille que tout est sous contrôle mais que tu devras rencontrer le propriétaire des pompes funèbres d’ici la fin de l’après-midi pour signer des papiers et régler les comptes, puis ton frère Alain et sa famille, sa femme qui n’arrête pas de pleurer, ses larmes contre ton cou, Alain qui dit qu’il a prévenu papa et maman, qui s’étonne qu’ils ne t’aient pas appelé, mais tu expliques que tu n’as pas pris tes messages depuis hier

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T17:16:03+01:00

Sylvain te balbutie d’entrer, tu obéis, enlèves ni bottes ni manteau, te retrouves dans le salon-salle à manger et tombes sur une belle fille dans la vingtaine, assise à table, en train de déjeuner, elle porte la robe de chambre de Sylvain, elle te salue timidement, et tu reconnais la fille de l’autre jour, quand tu étais venu apprendre la nouvelle à ton ami, et de la revoir une seconde fois t’étonne, mais Sylvain s’approche de toi, Sylvain te prend par les épaules, Sylvain te demande où tu étais, tout le monde te cherche, tout le monde s’inquiète, et toi tu le laisses parler et quand il reprend son souffle, tu articules que tu n’as vraiment pas envie d’être ici, d’être dans cet appartement, d’être devant lui, et Sylvain en demeure interloqué, puis se souvient enfin de la présence de la fille, te la présente bêtement, elle s’appelle Sarah, et elle, en entendant ton nom,

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-02-22T17:15:44+01:00

tu grinces des dents pour ne pas pleurer, et lorsque le barman te lance mollement que c’est le last call, tu te lèves, tu paies et tu sors du bar, tu chancelles dans la rue, tu stoppes, tu sors le revolver, un piéton là-bas, plus loin, tu ouvres le barillet qui renferme deux balles, fais tourner le barillet, refermes le barillet, puis lèves l’arme vers le piéton, tu le pointes longuement, et lui marche sans se douter de rien, traverse une intersection, disparaît, puis une voiture passe, tu la vises aussi jusqu’à ce qu’elle soit trop loin, puis tu vises une fenêtre, puis finalement le ciel, tu le pointes très longuement tandis qu’un gémissement brisé, à peine audible, s’écoule de tes lèvres telle une morve impossible à contenir, puis tu rabaisses ton arme, puis tu marches vers ton immeuble, puis tu montes, tu entres,

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