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—Ne me donnez pas du « monsieur », a-t-il protesté sans se retourner, j’ai l’impression d’être mon grand-père.

Et comment je dois t’appeler, crétin ? Jean-Michel ?

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—Je… peux entrer ?

—Bien sûr, a rétorqué Tante Méduse, spatule en main. Installe-toi confortablement. Je suis en train de faire des crêpes. La tienne tu la veux sur une assiette ou dans le pif ?

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—Je suis à environ deux secondes et demie de péter une durite. Donc, tu as deux secondes et demie pour ouvrir la bouche et t’expliquer.

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—Allez, entre, tu vas pas rester là toute la journée.

—Ouais, ça ferait vulgaire, a ronchonné Lee-Anne en étalant rageusement de la pâte à crêpe sur sa bilig. T’as de la chance que je te plombe pas le derrière avec mon fusil, morgan. Je sais pas ce qui m’en empêche, d’ailleurs.

—Le fait que je refuse que tu lui tires dessus ? ai-je suggéré.

—Ou que je promette de te coller en garde à vue si jamais tu dégaines encore cette antiquité dangereuse ? a renchéri Erwan.

Tante Méduse s’est redressée, spatule brandie, un sourire féroce aux lèvres.

—Essaie pour voir.

—C’est bon de retrouver un semblant de familiarité, a marmonné Mewen, en écho à mes pensées.

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-Je suis désolé, Lee-Anne, d’avoir agi comme je l’ai fait. Je ne voulais pas… enfin…

Elle l’a interrompu d’un geste de la spatule:

- Gaspille pas ta salive le hareng.

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Je venais de former un bouclier ovale, à peine plus petit que moi, aussi résistant que léger. J’ai rejoint Durand, qui me fixait d’un ait ahuri, la bouche grande ouverte.

- Je te préviens je refuse qu’on me surnomme Capitain America.

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Mewen a murmuré des paroles en breton à son mégalodon et Uriel, après un dernier coup de museau, a fait volte-face et s'est enfoncée dans les profondeurs de l'Océan, flanquée de ses deux petits.

Mewen, dos à nous, a longtemps scruté l'endroit où ils avaient disparu. J'ai fini par poser une main sur son bras.

- Je suis là, tu sais, si jamais tu as besoin de câlins ...

Je ne pensais pas qu'il prendrait ma taquinerie au sérieux, mais il s'est retourné et m'a prise dans ses bras, enfouissant son nez dans mes cheveux.

- J'ai toujours besoin de tes câlins, a-t-il soufflé d'une voix mal assurée.

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"Je ne l'imaginais pas sans lui, je refusais d'envisager notre séparation, et en même temps, j'étais si furieuse contre lui, je nourrissais une haine si farouche à son égard que je ne voyais pas d'autre solution. Pouvait-on aimer quelqu'un autant qu'on le détestait ?"

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"Aimants. Âmes sœurs jusqu'à la mort"

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Je me suis rembrunie à cette pensée et j’ai ouvert la vieille cage à hamster qui traînait sur le perron. Il y avait toujours de la litière moisie à l’intérieur et, très honnêtement, elle n’avait pas fière allure. J’ai ignoré mon dégoût, farfouillé à l'intérieur et fini par trouver le petit morceau de fer que je cherchais. J’ai brandi la clé, triomphante, et rencontré l’expression désabusée de Trestana et Sodjinè.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis sentie obligée de justifier Tante Méduse.

- Elle part du principe que personne n’aura l’idée ou l’envie de chercher là.

- Dégueu, a commenté Sodjinè en retroussant le nez.

-Malin, à déclaré Trestana en même temps, une admiration sincère dans ses iris bleus.

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