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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:57+02:00

Tout le monde éclata de rire, Marc balança son mégot à l’extérieur du bus, qui put enfin démarrer. Le trajet de Saint-Paul jusqu’à la place Léon-Blum dut être relativement pénible pour les autres usagers, vu le bruit que nous faisions. Ma vie était parfaite, merveilleuse, je ne souhaitais rien d’autre que de rester toujours auprès de ces cinq personnes que j’aimais, me promettant de ne jamais m’en éloigner, quoi qu’il se passe. Jeanne s’ébroua comme un chien devant la porte de l’immeuble avenue Ledru-Rollin, c’était sa technique pour dessaouler juste avant d’affronter la concierge. Nous traversâmes à pas de loup la cour intérieure pour l’attendre en rang d’oignons devant l’ascenseur, où elle nous rejoignit, Emma emmitouflée dans une couverture.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:48+02:00

Il se leva d’un bond et entraîna tout le monde à sa suite, même si plus personne ne marchait droit. Adrien retomba directement sur le canapé, plié de rire. Marc le souleva et lui donna une accolade pour lui dire au revoir. Puis il s’approcha de Jeanne, qui jetait un coup d’œil à sa fille par l’entrebâillement de la porte de la chambre. Il la prit par l’épaule, en lançant un regard lui aussi dans la pièce, avant de lui claquer une grosse bise sur la joue. Ce qui fit rire tout le monde ; Marc, dès qu’il avait bu un petit coup de trop, devenait plus tactile. Il secoua la tête devant nos moqueries et dévala l’escalier en premier. Alice, Cédric et moi prîmes notre temps pour descendre à notre tour. Nos tourtereaux se soutenaient, le retour allait être épique, heureusement qu’ils n’habitaient qu’à trois rues de là. On retrouva Marc sur le trottoir, une roulée aux lèvres. Il serra contre lui ma sœur et son chéri. Après plusieurs secondes où il ne les lâchait toujours pas, je tirai sur son bras.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:39+02:00

Nous étions les seuls clients du País ce soir-là, ce qui nous valut un petit bonus, le patron nous offrit les tapas. On se rua dessus tels des ogres, en le remerciant la bouche pleine. Puis Adrien lança un concours de fléchettes. Comme d’habitude, je fis équipe avec Marc. J’étais son binôme depuis le jour où j’avais refusé de faire équipe avec les filles, plus nulles l’une que l’autre. La victoire fut pour nous. Pendant que Jeanne et Alice se faisaient engueuler par leurs chéris respectifs, je sautai sur le dos de Marc, qui me porta triomphalement dans tout le bar. Je m’accrochai à son cou et posai mon menton sur son épaule. Il nous amena jusqu’au comptoir.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:27+02:00

À l’instant où j’entendis la voix grave de Marc qui semblait toujours annoncer une catastrophe, j’oubliai mon problème vestimentaire, et me tournai vers lui à nouveau détendue et souriante. Il arriva nonchalamment, serra la main du barman et déposa son tabac à rouler sur le comptoir. Puis il vint derrière moi, passa son bras au-dessus de mon épaule et chipa ma pinte, dans laquelle il but une grande rasade de bière, en me faisant un clin d’œil.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:19+02:00

Marc vivait chez son grand-père depuis qu’il était étudiant à Paris, laissant la vie de province à ses parents, en Touraine. Évidemment, personne ne décrocha. Son grand-père était un véritable courant d’air, le peu de fois où nous étions passés chez lui, nous n’avions fait que le croiser. C’était un original, toujours prêt à partir en vadrouille pour traquer la pépite, disait-il avec un regard espiègle. Quand nous demandions à Marc ce qu’il fabriquait, il haussait les épaules en nous disant que son Abuelo, comme il l’appelait, était un chasseur de trésors. Ce qui invariablement déclenchait rires et moqueries, puis nous passions à autre chose. Le peu de minutes où nous le voyions, il avait toujours un mot gentil pour nous, tandis que son regard nous sondait. J’avais parfois l’impression qu’il me connaissait par cœur, alors que nous n’avions jamais échangé plus de dix mots.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:10+02:00

Sans plus se préoccuper de moi, il retourna à son écran. Avant de partir, je repassai dans mon placard à balais récupérer mon sac. Comme un automate, à moitié sonnée, je pris le métro et m’écroulai sur un strapontin. Qu’est-ce qui venait de me tomber sur la tête ? J’étais embauchée pour un poste que je ne connaissais pas, en n’ayant rien fait, et surtout sans le vouloir. Je n’avais pas envie de travailler. Et puis, l’ambiance était pourrie, personne ne riait jamais dans cette boîte. Ce Bertrand ne m’avait même pas demandé mon avis. Après tout, je n’avais rien signé, personne ne me forçait à y retourner lundi. Ce type ne viendrait pas me chercher chez moi par la peau des fesses pour m’obliger à bosser. Mes projets de voyage partaient en fumée… À moins que je saisisse l’occasion de me faire un peu d’argent pour vadrouiller sac au dos plus longtemps que prévu dans quelques mois, après avoir démissionné. Qui m’en empêcherait ? Personne. Hors de question que mes parents me payent mon tour du monde, ils avaient déjà bien assez banqué pour mes études, je ne voulais pas vivre plus longtemps à leurs crochets. Je décidai de me pointer le lundi suivant dans le bureau du patron pour savoir au moins combien il comptait me payer. En réalité, ce job tombait du ciel ! Je me levai d’un bond quand le métro s’arrêta à Saint-Paul, et bousculai les autres passagers pour sortir de la rame. Je montai quatre à quatre l’escalator, et c’est en sautillant que je rejoignis notre QG, El País. Nous y avions établi notre camp de base très peu de temps après le début de nos études. Son premier avantage était d’être tout près de l’école, où je pouvais faire des passages éclair, histoire de me montrer et d’entretenir la légende sur mon assiduité en cours. Ensuite, ce rade ne payait pas de mine, et ça nous correspondait : on se moquait qu’il soit branché, à la mode. Il avait un petit côté crade, pas installé, avec des tabourets de bar branlants et une télé au-dessus du bar. Seul l’équipement de musique top assurait l’ambiance. On y était bien. Le patron et son barman s’étaient pris d’affection pour nous ; nos histoires, nos porte-monnaie remplis de bigaille, nos courses poursuites pour attraper le dernier bus les faisaient rire. Ce bar était une extension de nos appartements respectifs, et notre troupe faisait partie des meubles. Je me collai à la devanture et fis une grimace à tout le monde avant de pousser la porte, survoltée.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:45:03+02:00

En pénétrant dans la pièce, à travers mes cils, je jetai un regard aux quatre hommes en costard-cravate, leurs mines sérieuses et empruntées me donnèrent envie de rire. Je déposai devant chacun sa tasse. À croire que j’étais transparente, aucun ne se fendit d’un petit « merci » pour mon service impeccable. Je pris deux secondes, attendant toujours mon bon point, et j’en profitai pour tendre l’oreille, piquée par la curiosité. S’occupaient-ils de régler le problème de la faim dans le monde pour ne pas être capables d’un minimum de politesse ? À première vue, non. En revanche, le patron venait de se planter royalement en s’emmêlant les pinceaux avec des homonymes en anglais. Et ça se disait interprète ! Faut tout leur apprendre ! Ni une ni deux, je fis les trois pas qui me séparaient de lui, posai ma main sur son épaule et lui glissai fièrement à l’oreille une solution à son contresens. Ses doigts tapotèrent nerveusement le bois de la table.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:44:55+02:00

Deux mois plus tard, la délivrance enfin. Ce maudit stage touchait à son terme. Évidemment, certaines conversations épiées derrière une porte – il fallait bien s’occuper – avaient tout de même suscité mon intérêt. Le patron et ses trois interprètes semblaient être les rois du pétrole auprès de leurs clients – du beau monde dans le milieu des affaires –, ça avait l’air excitant leur job. De ce que j’avais compris, ils rencontraient des tas de gens intéressants dans des milieux très différents. Ça me plaisait bien, limite, ça me titillait. Enfin… plus que quelques minutes et c’étaient les vacances. Et surtout je pourrais enfin me lancer dans la préparation de mon grand projet, dont je n’avais encore parlé à personne. Je voulais prendre une année sabbatique et vadrouiller aux quatre coins du monde, sac au dos, avant de songer à un quelconque avenir professionnel. J’avais envie de voir du pays, de rencontrer des gens, de profiter de la vie et surtout de m’amuser. À 18 heures, après avoir récupéré l’attestation de stage signée auprès de la secrétaire frustrée du patron, j’étais prête à partir. Je faisais un dernier tour de mon placard, hésitant à chourer quelques stylos et un bloc-notes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-18T17:44:42+02:00

Quatre mois que je me tournais les pouces : vive les stages de fin d’études ! Avec le recul, je comprenais mieux pourquoi j’avais réussi à trouver le mien à la dernière minute. Contrairement à tous mes camarades d’école de commerce, prêts à turbiner comme des malades, je ne l’avais pas cherché dans l’idée de me défoncer pour décrocher mon premier CDI. J’étais partisane du moindre effort et je savais ce que j’aimais : manier mes deux langues – le français et l’anglais – et permettre aux gens de communiquer entre eux. J’adorais parler. Plus bavarde que moi, ça n’existait pas. À force de mettre mon nez dans l’annuaire des anciens de l’école, j’étais tombée sur les coordonnées de cette agence d’interprètes dans le milieu des affaires, j’avais envoyé mon CV, eu un entretien avec l’assistante du patron, et le problème avait été réglé. Mais franchement, qui aurait voulu de cette planque pour obtenir son diplôme ? Je devais être la seule et l’unique à y trouver de l’intérêt, puisque c’était le « stage photocopies » par excellence, sans un centime d’indemnité, alors que les autres touchaient un peu d’argent chaque mois. Les avantages – non négligeables : aucune responsabilité, pas d’obligation de porter un tailleur, pas d’horaires tardifs non plus, et la possibilité de boire des cafés gratis et de retrouver toute la petite bande pour l’Happy Hour ! Dans une autre vie, ç’aurait pu être intéressant d’y bosser, pour la bilingue que j’étais.

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