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On dit que le temps guérit toutes les blessures... murmura-t-elle. Je suppose que c'est vrai dans une certaine mesure, mais on ne peut pas sous-estimer la profondeur de certaines cicatrices.

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De nouveau, elle ne put que le regarder, médusée... mais cette fois parce qu’il était très proche de la vérité.

- Eh bien je... j’ai quelques notions sur l’acte en lui même. J’ai lu des ouvrages d’anatomie et effectuer de nombreuses recherches.

Comme il arquait les sourcils, intrigué, elle poursuivit :

- D’après ce que j’ai compris les femmes y trouvent une certaine satisfaction si... les choses sont effectuées correctement. Avec kes bonnes variables.

Il monta sur l’estrade. Aussitôt, elle recula.

- Mes "recherches personnelles" m’ont amené à la même conclusion, marmonna-t-il.

- Vos recherches personnelles ? Bonté divine, Voilà que c’était elle qui répétait ses propos, à présent ! Puis elle vit le petit sourire qui étirait ses lèvres et comprit. Il savait donner du plaisir à une femme.

En vérité, elle n’aurait su dire si elle était soulagée ou contrariée. Sans doute, était-ce une bonne chose, estima-t-elle en s’efforçant d’ignorer la nervosité qui la gagnait, Au moins, il connaissait la marche à suivre.

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- Alexandra, demanda-t-il d’une voix si grave qu’elle était à peine audible, que faîtes vous dans ma chambre à coucher, nom de nom ?

Elle se tenait toujours debout près du lit sur cette estrade circulaire, tentant vainement d’encercler son large poignet avec ses doigts tremblants. Il était sur le sol, une marche plus bas, mais elle devait encore lever la tête pour le regarder dans les yeux.

Quand elle vit la lueur qui brillait au fond des profondeurs d’azur, elle le libéra en déglutissant péniblement. Si elle ne se trompait pas sur son regard, sa mission serait peut être moins difficile à accomplir qu’elle ne l’avait craint.

- Je suis venue vous séduire, répondit-elle bravement. Il ouvrit des yeux ronds de stupeur.

- Me séduire ? Cette fois, c’est elle qui fronça les sourcils.

- Vous avez une curieuse tendance à répéter mes paroles, comme si tout ce que je disais était ahurissant.

- Vous avez une curieuse habitude de dire des choses ahurissantes, rétorqua-t-il. En général, je doute d’avoir bien entendu.

- Vous avez parfaitement entendu. Une expression ravie se peignit sur son visage.

- Excellente idée ! s’exclama-t-il en retirant sa chemise de son pantalon.

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Attendez ! s’écria-t-elle en tendant une main pour le retenir. Ne voulez vous pas savoir pourquoi j’ai pris cette décision ?

Il s’interrompit pour la regarder.

- Est-ce trop espérer, si je m’imagine que vous êtes tellement fascinée par mon aura de virilité que vous brûler d’impatience de vous jeter dans mon lit ?

Elle le fixa, muette de stupeur. Lentement, un sourire dépité étira sur les lèvres de son compagnon.

- Autre hypothèse, vous n’êtes pas certaine de trouver le lit nuptial à votre goût. Sans doute avez-vous entendu des récits terrifiants sur la nuit de noce et, ne sachant pas ce qui vous attend, avez-vous entrepris une...enquête scientifique pour vous assurer que nous sommes compatibles avant de prononcer vos vœux de mariage ?

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Il l’observa un long moment, mais Alexandra n’aurait su dire s’il était furieux ou amusé.

— Très bien, docteur. Je propose un petit jeu. Un concours, plus exactement.

— Entre Thomas Forsythe et vous ?

— Au diable Forsythe ! Entre vous et moi.

Alexandra se figea, sa fourchette à la main.

— Quelles sont les règles de ce jeu ? s’enquit-elle, méfiante.

— Trois citations.

Il essuya ses lèvres avec sa serviette et prit une gorgée de bourgogne.

— Vous allez pouvoir faire appel à toutes vos lectures de la Sorbonne, assura-t-il.

[...]

Elle sonda sa mémoire à la recherche d’une citation pleine d’à-propos, difficile mais pas impossible à identifier.

— « Prenez garde, mon seigneur, à la jalousie, ce monstre aux yeux verts qui rit de la proie dont il se nourrit. »

Il leva les yeux au plafond, puis émit un petit rire de triomphe.

— Othello. Shakespeare était d’une sagesse exceptionnelle, mais il n’avait pas une mère infidèle comme la mienne, ni une ex-fiancée telle que Rose…

[...]

Vrillant son regard au sien, elle récita :

— « Enseigne-moi comment ressentir la souffrance d’autrui, à cacher la faute que je vois, et afin que je montre de la miséricorde aux autres, montre-moi cette miséricorde. »

Il fronça les sourcils tandis que son regard passait d’un côté à l’autre comme s’il feuilletait ses souvenirs.

Elle l’avait battu ! songea-t-elle, soulagée.

— Eh bien, monsieur ? demanda-t-elle avec des accents de triomphe. Seriez-vous pris de court ?

— Un peu, avoua-t-il, plus innocent que l’agneau. Je suis fort surpris d’entendre une femme de science citer un poète religieux tel qu’Alexander Pope.

Elle ouvrit des yeux ronds de stupeur. Un agneau, lui ? Un loup montrant patte blanche, plutôt ! Elle aurait dû se douter qu’il cachait son jeu.

[...]

— En voici une, dit-elle d’un ton sec. « Elles sont injustes, ces guerres entreprises sans provocation. Ne sont justes que celles qui sont menées par vengeance ou pour se défendre. »

Avant qu’il ait eu le temps de répondre, un homme d’un certain âge à l’allure soignée lui tapota l’épaule.

— Pardonnez mon audace, Votre Grâce, dit-il avec un fort accent français, mais j’ai toujours rêvé de danser avec une duchesse. M’autoriseriez-vous… ?

— Je vous en prie.

Piers salua le gentleman, puis s’inclina devant son épouse.

— Je vous retrouverai dans une demi-heure sous la véranda, dit-il.

— Mais je… Dehors ? Et vous n’avez pas…

— Cicéron, lança-t-il par-dessus son épaule.

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Redmayne tourna la tête, suivit la direction des regards et posa enfin les yeux sur elle.

Le cœur battant, elle demeura immobile pendant qu’il l’observait longuement, de la tête aux pieds. Il arborait un masque impassible et ses yeux plissés étaient insondables, mais elle pouvait voir son verre trembler dans sa main.

Puis il posa celui-ci sur le comptoir et traversa la salle à grands pas dans sa direction.

Ses yeux étincelaient d’un éclat si sauvage et d’appétits si primitifs qu’elle détourna la tête à son approche.

Si elle le regardait, elle risquait de s’évanouir.

Il prit sa main dans la sienne et, comme à son habitude, déposa un baiser sur le dos de ses doigts.

Comme si elle ne portait pas de gants, elle perçut la chaleur de ses lèvres sur sa peau, puis une douce brûlure se diffusa dans tout son corps.

[...]

Quand elle leva les yeux, elle vit l’expression polaire qu’il dardait sur Thomas Forsythe. Puis il se pencha vers elle, si près que c’en était indécent, et lui chuchota à l’oreille :

— Je serais curieux de savoir, madame, d’où vous tenez cette robe… et pour qui vous la portez.

Si seulement il savait combien ses soupçons étaient infondés ! Si seulement elle savait comment le lui dire !

C’est pour vous que je la porte.

— Mon amie Julia Throckmorton me l’a prêtée. Je ne possède qu’une seule robe de bal, et je n’ai pas jugé utile de l’emporter pour me rendre sur un chantier archéologique.

Elle le prit par le bras, remarquant combien ses muscles étaient tendus sous sa veste.

— Il m’a semblé que celle-ci serait parfaite pour l’occasion, ajouta-t-elle.

— Elle est plus que parfaite, marmonna-t-il en l’entraînant vers les tables.

— Dois-je en déduire que vous approuvez ce choix ?

À cette perspective, un frisson de plaisir courut dans tout son corps, jusqu’au bout de ses seins.

— Vous devez en déduire que tous les hommes présents dans cette salle approuvent ce choix. Et même un peu trop, à mon goût. Je croyais que vous aviez pour habitude de dissimuler ceci ?

Il baissa un regard éloquent vers son décolleté, puis ses pupilles se dilatèrent et il détourna la tête.

Son expression se fit plus furieuse encore quand il vit un serveur qui observait Alexandra, bouche bée. Aussitôt, le maître d’hôtel renvoya le jeune homme dans un français énergique, puis il se dirigea vers Piers et Alexandra d’une démarche élégante, tout en leur décochant un sourire charmeur sous sa moustache taillée avec soin.

Alexandra le trouva aussitôt sympathique.

— Madame la duchesse, monsieur le duc, votre table vous attend. Si vous voulez bien me suivre…

Avec force courbettes, il les entraîna vers une table dressée sur une petite estrade dans un angle de la pièce. Dans leur chandelier d’argent, des bougies projetaient des éclats sur le couvert dressé pour deux personnes.

Depuis cette partie de la salle où de grandes fenêtres avaient été ouvertes, on voyait les flots à l’écume argentée et le sable doré, illuminés par la lune.

— Ce soir, je vous propose le canard confit, le coq au vin ou l’espadon à la niçoise, déclara le maître d’hôtel.

Il regardait Redmayne sans ciller, et si les balafres de celui-ci le troublaient, il n’en montra rien.

Quand ils eurent choisi, il apporta une bouteille de vin et les servit.

Puis il salua et alla se poster un peu plus loin, aussi léger et discret qu’un nuage d’été.

— Je serais bien tenté de l’engager dans notre personnel, murmura Redmayne. Un domestique correct sait arriver au bon moment ; un domestique parfait sait s’en aller au bon moment.

Notre personnel ? Alexandra réprima un sourire ravi.

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Bon sang, elle ne trouvait plus le courage de le regarder dans les yeux. Il était trop grand. Trop… viril. Malgré son accent cultivé, il rayonnait d’une aura de sauvagerie. Il aurait pu faire partie de ces gardes du corps que ses professeurs engageaient durant leurs séjours dans des pays lointains. Depuis dix ans, elle fuyait systématiquement les hommes. En général, elle savait éloigner les importuns d’un regard glacial. Cela était toujours efficace, qu’elle ait affaire à des maraudeurs du désert ou à une matrone à la recherche d’une bonne alliance pour son fils. Voilà des années qu’elle était devenue experte dans le maniement de cette arme de dissuasion. Alors pourquoi était-elle soudain incapable de lever les yeux ? Pourquoi la chaleur de cette peau virile s’attardait-elle sur la sienne ? Peut-être avait-elle effectivement besoin d’un médecin !

— Je n’arrive pas à savoir si vous êtes d’une bravoure exceptionnelle ou d’une stupidité sans bornes, marmonna-t-il, l’arrachant à ses réflexions. Aussitôt elle leva les yeux vers lui, toutes ses craintes balayées par une vive indignation. — Plaît-il ? demanda-t-elle avec des inflexions polaires.

— Qu’est-ce qui vous a pris de vouloir maîtriser un animal aussi grand que Mercure ? N’avez-vous pas vu ce qu’il a fait à cet idiot de porteur ? Et le gamin fait deux bonnes têtes de plus que vous ! Il fronça les sourcils.

— Il m’a « pris », rétorqua-t-elle avec agacement, que ce gamin aurait pu être tué si personne ne faisait rien. Elle chercha du regard le jeune homme qui s’éloignait en boitant, soutenu par deux hommes. Il se tenait le bras contre le torse et son visage exprimait une douleur poignante. La moitié de sa moustache, effectivement soulignée au crayon, avait été effacée par la pluie, révélant son extrême jeunesse.

— Va-t-il s’en sortir ? demanda-t-elle.

— Il y a un chirurgien à deux pas de la gare. Il remettra l’épaule du gamin. Le connaissez-vous ? Elle secoua la tête, surprise de constater que les gens autour d’eux – passagers, employés du chemin de fer et autres travailleurs – les observaient avec curiosité.

— Seulement depuis qu’il a porté mes bagages, mais qu’importe ? Je n’aimerais pas qu’il soit blessé… ou pire. L’homme lui tourna le dos et se pencha pour ramasser leurs deux paires de gants. Alexandra fixa ses fesses musclées, fascinée, avant de détourner les yeux. Au nom du Ciel, depuis quand s’intéressait-elle à de tels détails ? Elle déglutit, mal à l’aise, et inspecta sa propre tenue. Son élégant chemisier blanc et sa veste de tweed à chevrons étaient souillés de boue. Sa jupe avait un peu mieux résisté à l’épreuve.

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Il la souleva par les épaules d’un geste ferme et, avant qu’elle ait eu le temps de protester, il l’avait relevée et s’était redressé dans le même mouvement. Dès l’instant où ils furent tous les deux sur leurs pieds, il la libéra. Alexandra vacilla, saisie d’un vertige qui s’expliquait autant par le changement de position que par ce bref contact physique. Elle voulut se retenir au pilier, mais sa main rencontra une puissante musculature sous le coton trempé de pluie. Sous sa paume, elle perçut un frisson. Comme s’il était aussi surpris qu’elle par l’intensité de ce simple contact. Aussitôt, elle retira sa main.

— V… Veuillez m’excuser, bégaya-t-elle. Je ne suis pas tout à fait remise.

— Êtes-vous certaine que vous n’avez pas besoin d’un médecin ? Il s’approcha d’elle, les bras tendus comme s’il craignait qu’elle ne s’évanouisse, des rides d’inquiétude creusant son visage. Alexandra recula.

— Non ! s’exclama-t-elle en brandissant une main pour se protéger. Naturellement, elle savait combien ce geste était dérisoire. Elle n’était pas de taille à lutter contre un tel athlète !

— Non merci, reprit-elle d’un ton plus calme. Je… vais bien. Ne vous inquiétez pas pour moi.

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Elle ne ressentait rien.

Rien que les sensations sous ses pieds, sur le chemin du retour. La rosée froide sur l’herbe. Le carrelage glissant des cuisines. Les tapis moelleux des couloirs, encore vides à cette heure matinale.

Aussi vides que son cœur.

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