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Liste des extraits

Elle me déchirait, et ça m'était égal. Je voulais bien brûler, si c'était par elle.

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— Une fille magnifique qui t’a regardé toute sa vie comme si tu étais un dieu. Tu ne vas jamais trouver mieux… parce qu’il n’y a rien de mieux. Et tu es incapable de lui dire que tu l’aimes ? Tu ne mesures pas la chance que tu as ?

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Chapitre 29

"Il m'avais corrompue"

[...]

Epilogue

"Elle m'a corrompu"

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Quand vos ennemis ne connaissent pas vos limites, ils ne se risquent pas à les tester.

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" - Le sexe est un besoin inutile, Rika, a-t-il soufflé. Tu sais ce que ça veut dire ?

J'ai secoué la tête, trop éprouvée par tout ce que je vivais pour réagir autrement.

- Nous n'en avons pas besoin pour survivre, mais nous en avons besoin pour vivre. C'est un caprice, et l'une des rares choses de la vie où les cinq sens sont exaltés. "

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Le désir et la logique étaient installés sur chacune de mes épaules, équivalents modernes de l'ange et du démon : l'un me disait de suivre mon cœur, l'autre m'interdisait de céder.

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Je ne me sentais complètement vivante que lorsqu’il était là, et j’avais beau savoir que rien ne serait jamais facile avec lui, j’avais aussi la certitude que rien ne serait jamais bon sans lui.

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je croyais t'avoir perdue, ai-je dit a voix basse, l'eau était si noire, et je ne te trouvais pas. j'ai cru que je ne te trouverais jamais.

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" Nos écorchures et nos bleus, nos tatouages, nos cicatrices, nos sourires et nos rides racontaient notre histoire, et je ne voulais pas d'un morceau de papier peint immaculé. Je la voulais elle et tout ce qu'elle était. "

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PDV de Rika

Présent

Notre destination était une grande maison blanche en banlieue de la ville. Les garçons étaient devant, moi derrière. Ils semblaient certains que je n’allais pas m’enfuir.

J’étais montée dans la voiture, après tout.

Après la confrontation chez Michael, j’avais regagné mon appartement animée par un million de craintes. Ils aimaient jouer, faire marcher les gens et, ce soir, j’étais la souris pendue par le bout de la queue. Pourquoi ?

J’étais incapable de me calmer. Ils en avaient après moi. Qui savait où ils allaient s’arrêter ? J’aurais voulu ne plus les revoir. Jamais.

Quoi qu’il en soit, il était évident qu’ils cherchaient quelque chose. Ils me mettaient au défi.

« C’est tout ce que t’as ? »

Tout ce que j’avais ? Mon père m’avait appris à être courageuse. Il fallait tout voir et tout tenter. Apprendre, explorer, affronter le monde…

Ma mère, elle, m’avait appris l’autonomie. Pas volontairement, certes, mais l’observer m’avait montré exactement ce que je ne voulais pas devenir.

Et grâce à Michael — ainsi que Damon, Will et Kai — j’avais appris à cracher du feu. J’avais appris à marcher comme si le chemin était tracé pour moi et moi seule, à faire comme si le monde m’appartenait.

Est-ce que je mettais tout cela en pratique ? Bien sûr que non. J’étais une souris, et c’était exactement pour cette raison que j’avais mis mon bikini et étais montée dans cette foutue voiture.

Je voulais être différente.

Je ne déclarais pas forfait, cette fois.

Le trajet s’est effectué en silence. Je regardais par la vitre, contente qu’ils aient mis de la musique et éliminé toute possibilité de communication.

Des voituriers ont récupéré le véhicule, les mecs ont ouvert la marche en direction de la maison et j’ai suivi dans mes tongs en cuir noir. La foule qui se pressait autour de la maison m’a soulagée.

Je ne me sentirais pas en danger comme ça.

L’architecture de la maison était moderne — beaucoup de fenêtres et de verre, des angles droits et du blanc partout. Plusieurs étages avec des balcons, chacun de longueur et de largeur différentes.

En entrant, j’ai tout de suite compris que c’était une soirée des Storm, l’équipe de basket de Michael. Il y avait des équipements sportifs un peu partout, et de nombreux invités, y compris ceux avec qui je venais d’arriver, dépassaient les autres de une ou plusieurs têtes.

J’ai eu un moment de panique en constatant que tous les hommes étaient élégamment habillés. Puis j’ai remarqué que certaines filles étaient en tenue de bain, comme moi. Ouf.

— Jake.

Michael a serré la main d’un type mesurant quelques centimètres de plus que lui.

— Erika, je te présente Jake Owen, un coéquipier. Nous sommes chez lui.

Je lui ai adressé un petit sourire en lui serrant la main.

— Ravi de te rencontrer. Tu es très jolie, a-t-il ajouté avant de se tourner vers Michael. Tu es sûr que tu veux que le reste de l’équipe la voie, avant que tu lui passes la bague au doigt ?

Michael a secoué la tête, écartant la blague de son ami d’un geste.

— Je suis sortie avec son frère, en fait, ai-je répondu à sa place. On a grandi ensemble.

— Vraiment ? s’est étonné Jake. Comment jouait-il, quand il était plus jeune ? Comme tu dois le savoir, Michael n’est pas des plus bavards.

J’ai souri ; je comprenais tout à fait ce qu’il voulait dire.

Alors que je m’apprêtais à répondre, j’ai reconnu Alex. Will l’entraînait dans l’escalier, un sourire aux lèvres.

Elle était là ? Et pourquoi s’éclipsait-elle avec Will ?

Kai et Damon, eux, venaient de se servir un verre et sortaient dans le patio.

Je me suis retournée vers Jake, déconcertée.

— Je… J’ai peur de ne pas pouvoir te dire grand-chose. Je n’allais pas voir ses matchs. Je suis désolée.

Michael a légèrement tiqué.

J’avais assisté à tous ses matchs de basket, en réalité, mais j’étais incapable de parler d’un seul ou des équipes qu’ils avaient battues. Je n’y faisais pas attention.

Je me suis poliment excusée et les ai laissés seuls. Michael ne voulait certainement pas que je reste accrochée à lui toute la soirée, et moi j’avais besoin d’air.

Et d’un verre, aussi.

* * *

J’ai passé la demi-heure suivante à vadrouiller au rez-de-chaussée, faisant mine de m’intéresser aux tableaux et aux sculptures, avant d’aller prendre un verre au bar.

Les gars avaient apparemment décidé de me laisser tranquille, je ne les avais pas vus depuis que nous étions arrivés. Mon verre de rhum-Coca à la main, l’alcool réchauffant lentement mon sang, je suis sortie. Des gens se prélassaient dans l’immense piscine, profitant de la température encore estivale.

Au bout de la piscine, une cascade ruisselait sur des falaises en pierre. A y regarder de plus près, elle semblait dissimuler une grotte secrète.

J’ai jeté un coup d’œil autour de moi. Les garçons étaient toujours aux abonnés absents. J’ai rapidement retiré mon haut et mon short et, après avoir posé mes habits et mes sandales sur une chaise longue, j’ai attrapé mon verre et je me suis glissée dans l’eau.

Elle m’arrivait à la taille. J’ai ramené mes cheveux sur mon épaule, puis je me suis calée dans un angle, en sirotant mon verre.

Les yeux fermés, j’ai renversé la tête en arrière et laissé la tension quitter mon corps.

Enfin…

— Salut.

J’ai ouvert les yeux. C’était Alex, une bouteille de Patrón et deux verres à liqueur à la main. Elle portait un bikini rouge, plusieurs longs colliers en or autour du cou, et de larges anneaux aux oreilles.

— Tu sembles plus heureuse que la dernière fois que je t’ai vue, a-t-elle fait remarquer.

J’ai hoché la tête en lui montrant mon verre.

— Ça aide !

— Pff, s’est-elle moquée en posant la bouteille et les verres pour sauter dans la piscine. C’est pas une vraie boisson, ça.

Elle s’est rapprochée du bord, a servi deux shots de tequila et m’en a tendu un.

Je me suis efforcée de ne pas faire la fine bouche : l’alcool fort — pur — était une torture pour moi. Mais, pour une fois, je voulais me détendre. Et puis, à eux quatre, les garçons n’avaient pas besoin d’alcool pour me maîtriser. Si c’était ce qu’ils cherchaient, j’étais battue d’avance, de toute façon, sobre ou bourrée.

J’ai avalé cul sec. Le liquide m’a brûlé la gorge. J’ai fermé les yeux et dégluti, encore et encore, pour me débarrasser du goût âcre dans ma bouche. Alex n’avait pas apporté de citrons.

Bon sang, quelle chochotte !

J’ai posé le verre, qu’elle a aussitôt rempli.

— Il faut que je te demande un truc, Alex… Qu’est-ce que tu as voulu dire, en disant que tu fréquentes « beaucoup d’hommes » ?

Elle a esquissé un sourire pédant.

— J’ai vu Will t’emmener à l’étage tout à l’heure. Et la dernière fois tu étais avec Michael.

Elle a haussé les épaules.

— Je connais beaucoup d’hommes. D’ailleurs, on me paie pour ça.

On la payait pour qu’elle passe du temps avec eux ?

— Ohhh… D’accord.

Elle a souri timidement puis rougi, et vidé son verre.

C’était une escort-girl. Une prostituée. Ouah.

J’ai suivi son exemple et vidé mon verre, tout en essayant de comprendre. Michael avait passé la nuit avec elle, l’autre soir. Est-ce qu’il l’avait engagée ?

— Inutile d’en parler à qui que ce soit, m’a-t-elle soufflé d’une voix rendue pâteuse par l’alcool. Mes clients sont riches et connus pour la plupart.

Pensive, j’ai posé mon verre et effleuré la surface de l’eau.

Alex couchait donc avec des hommes — et des femmes, me suis-je rappelé d’après notre conversation dans l’ascenseur. On la payait pour ça. Et elle vivait dans mon immeuble.

Je ne savais pas ce que je préférais : savoir ça ou croire qu’elle était la petite amie de Michael.

J’avais toujours été un peu jalouse quand Michael était avec des filles. Même petite. Je le voulais pour moi.

En tout cas, ses habitudes n’avaient pas changé. Il profitait, s’amusait et, parfois, il sortait avec des nanas. Mais aucune de ses relations n’avait vraiment duré.

Cela dit, savoir qu’Alex n’était là que pour le cul me déplaisait quand même. Elle n’était que quelques étages plus bas, et Michael pouvait la faire monter chez lui dès qu’il en ressentait le besoin.

— Ne t’inquiète pas. Je n’ai pas couché avec Michael, a-t-elle précisé, comme si elle lisait dans mes pensées.

J’ai haussé les épaules.

— Qu’est-ce que ça peut me faire ?

Elle a pouffé.

— Vu ta façon de te comporter avec lui, l’autre soir, je me suis dit que ça t’intéresserait de le savoir.

J’ai baissé les yeux, sentant l’eau glisser entre mes doigts.

J’aurais pu lui demander pourquoi elle n’avait pas couché avec lui, puisque je l’avais vue monter dans son appartement. Mais je ne voulais pas que cela m’affecte. Sa présence dans l’immeuble me troublait, mais Michael ne m’appartenait pas. Leurs petites affaires ne me regardaient pas.

— Je n’ai pas couché avec Kai non plus, a-t-elle ajouté avant de descendre un autre verre.

— Et Will et Damon ? Sans vouloir te vexer, à ma connaissance, ils n’ont jamais eu besoin de payer pour coucher.

— Les hommes qui engagent des escort-girls ne paient pas pour baiser. Ils nous paient pour qu’on parte quand c’est fini.

Sympa. Je me sentais mal pour elle.

— Certaines personnes ne veulent pas créer de liens ni avoir d’obligations, Rika. Je suis juste une professionnelle qui leur apporte un moment de bonheur et n’exige rien ensuite.

J’ai hoché la tête, même si j’avais du mal à la croire.

Tu es peut-être leur petit moment de bonheur, tu es aussi leur sale petit secret, celle qu’ils cachent.

Elle avait dû déceler le jugement au fond de mes yeux, car elle s’est empressée de s’expliquer :

— Ça paie mon école et mon appartement, et je n’ai pas l’intention de faire ça plus longtemps que nécessaire. Mais j’ai fait un choix. J’aimerais ne pas être obligée de le faire, mais je ne regrette pas. Parfois… c’est amusant, a-t-elle conclu avec un sourire espiègle.

Je comprenais ce qu’elle voulait dire, et je ne voulais pas la juger. Elle avait pris sa décision et assumait. D’une certaine manière, j’enviais son assurance.

Néanmoins, j’étais très heureuse d’être une Fane, avec toutes les garanties financières que cela impliquait.

Nous avons continué à boire ensemble. Autour de nous, l’alcool détendait les fêtards. Les vestes de costume tombaient, davantage de personnes venaient se baigner, et Alex et moi dansions en riant.

La tequila avait imbibé tout mon corps, me réchauffant le ventre et la poitrine. C’était si bon de sourire, de se laisser aller ! Ma peau vibrait, j’avais l’impression de flotter. Alex et moi ondulions sur Pray to God, sans prendre garde au couple en train de se galocher à côté.

— Je vais aux toilettes, m’a-t-elle crié par-dessus la musique en me fourrant la bouteille de tequila dans la main. Bois. Je reviens dans une minute.

J’ai secoué la tête en riant.

Elle a disparu dans la maison. J’ai laissé errer mon regard sur le jardin et repéré Michael, Will et Kai de l’autre côté de la piscine, un verre à la main. Ils me fixaient ; mon sourire s’est évanoui aussitôt.

Depuis combien de temps étaient-ils là ? Nous observaient-ils depuis longtemps ?

Je leur ai lancé un regard provocateur et j’ai posé la bouteille sur le rebord, avant de remonter la piscine sur toute sa longueur, en direction de la grotte derrière la cascade. A la fois pour échapper à leur attention, à la fois parce que j’étais curieuse.

L’eau qui déferlait sur les rochers m’a éclaboussé les bras et la poitrine. J’ai contourné le rideau d’eau et pénétré dans la grotte, un sourire aux lèvres, des papillons dans le ventre.

C’était immense.

Une piscine secrète se cachait derrière la cascade. L’eau étincelait, d’une couleur bleu électrique, comme les néons de l’appartement de Michael. Sur la droite, une petite berge permettant de s’allonger ou s’asseoir prolongeait un autre accès de la grotte, par lequel on pouvait entrer sans se mouiller pour contempler la beauté de l’endroit.

Car c’était magnifique. Les murs et le plafond en pierre brillaient, incrustés de petites lumières blanches, comme pour donner l’illusion d’une voûte étoilée. Je n’ai pu retenir un gémissement en contractant mes cuisses. J’étais excitée.

Je ne savais pas si c’était à cause du lieu, de l’alcool ou de Michael… Mes sens avaient été particulièrement sollicités, aujourd’hui.

Je me suis aventurée plus loin, savourant la tranquillité de ce havre… jusqu’à ce que Damon entre dans la grotte.

Il était passé sous la cascade. Son torse puissant, ses épaules et ses bras ruisselaient d’eau ; il a lissé en arrière ses cheveux trempés et s’est avancé vers moi. J’ai reculé.

— J’aimerais pouvoir dire que je n’ai pas l’habitude de susciter ce genre de réaction chez les femmes.

J’ai serré les poings et humecté mes lèvres sèches.

— Mais je crois que tu aimes ça, Rika.

Il a retroussé les lèvres, et je me suis fait violence pour ne pas reculer plus. C’était ce qu’il cherchait. Il voulait que j’aie peur.

— Je n’ai pas peur de toi.

Mon cœur battait fort malgré ma détermination.

Entre la musique à l’extérieur et le bruit de la cascade, je doutais qu’on m’entende, si je criais.

Il s’est arrêté à quelques centimètres de moi.

— Si, tu as peur.

Il m’a saisie par la taille, me serrant comme un étau, et m’a soulevée. J’ai grogné et planté mes mains sur ses épaules pour le repousser.

— Damon !

— Je pourrais te réduire en morceaux, tu sais. Sans même transpirer.

— Arrête ! Lâche-moi !

J’avais beau gigoter, je n’arrivais pas à me libérer.

— Tu sais à quoi je pensais, en prison ?

Il m’a empoigné les cheveux, et a tiré, m’obligeant à ployer la tête en arrière. J’ai poussé un cri.

— A toi… et à notre dernière soirée ensemble, a-t-il dit, ses lèvres toutes proches des miennes.

Puis il m’a embrassée, doucement, mais de manière possessive. J’ai tenté de le tenir à distance, plantant mes ongles dans ses bras.

— Laisse-moi tranquille !

Il a raffermi sa prise dans mes cheveux. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

— Chaque fois que j’étais seul, je me branlais en pensant à toi, en train de me sucer comme une gentille fille.

J’ai réussi à dégager ma main et j’ai serré son cou de toutes mes forces, pour l’éloigner de ma bouche.

Il a ri, comme si de rien n’était.

— Tu n’as jamais raconté à Michael ce qui s’est passé cette nuit-là, n’est-ce pas ?

— Comment tu le sais ?

— Il m’aurait déjà tué, sinon.

J’ai resserré mon étreinte autour de son cou, plantant mes ongles dans sa chair.

— Dans ce cas, je vais peut-être le lui dire, ai-je menacé. Maintenant, lâche-moi, connard !

— Ça suffit !

Michael.

Damon a redressé la tête, un sourire méprisant aux lèvres, comme s’il se demandait s’il allait ou non le défier.

Je ne suivais plus. Deux heures auparavant, ils semblaient tous au diapason, et voilà que Michael intervenait.

Damon a fini par me lâcher ; mes ongles avaient laissé des marques en forme de demi-lunes dans son cou. Il saignait.

Bien fait !

Cela le découragerait certainement — et l’exciterait peut-être. Quoi qu’il en soit, il savait maintenant que je pouvais me défendre. Cela valait le coup.

Il a quitté la grotte, et je me suis retournée, sereine. Je me sentais déjà plus forte.

Michael m’a lancé un regard dur.

— Tu aimes toute cette attention, n’est-ce pas ? Dis-moi, tu en as vraiment très envie, Rika ? Tu le ferais avec n’importe qui ?

J’ai ri pour moi-même et monté les marches pour le rejoindre sur la berge en pierre.

— Demande à Trevor, l’ai-je nargué en relevant mes cheveux en queue-de-cheval, consciente qu’il admirait mon corps mouillé. Il était incapable de suivre la cadence, tellement j’en avais besoin. Tout le temps. Ouais, j’adore baiser.

Il a baissé la tête, un sourire diabolique aux lèvres. Puis il m’a plaquée contre le mur en pierre de la grotte.

— Ouvre la bouche, a-t-il ordonné en soulevant son verre.

J’ai hésité. Pas longtemps. Hors de question qu’il me voie faiblir ! La Rika apeurée et timide, qui avait toujours besoin de demander la permission ? Disparue !

J’ai renversé la tête en arrière et ouvert la bouche.

Michael a versé une gorgée de son whisky dans ma bouche, et je l’ai avalé en prenant soin de cacher la douleur de la brûlure, lorsque le liquide a coulé dans ma gorge.

— Dis-m’en plus.

Il me défiait. J’ai soutenu son regard et je me suis appuyée nonchalamment contre le mur sans le quitter des yeux.

— Je le suçais le matin. Je le prenais dans ma bouche et le faisais bander pour pouvoir le monter avant d’aller à l’école.

Un feu s’est embrasé au fond de ses yeux.

— Ah oui ? Continue.

Il m’a fait boire une autre gorgée, et j’ai poursuivi d’une voix lascive :

— C’était si bon ! Ses mains sur mon corps et sur mes seins quand il me pliait en deux contre le canapé, avec ta mère dans la pièce d’à côté.

Je me suis passé la langue sur les lèvres et j’ai fermé lentement les yeux, si lentement que j’ai eu le temps de voir son regard avide se poser sur ma bouche.

— Il était obligé de me bâillonner de sa main quand je jouissais… C’était si torride que je ne pouvais pas m’empêcher de crier.

— Hmm…

Il m’a fait boire une nouvelle gorgée, avant de poser le verre par terre.

— Et son sexe était fait pour mon cul, ai-je ajouté avec un sourire en coin. Quand il me pénètre, il me possède tout entière.

— Ah oui ? Dis-m’en plus. Je veux savoir tout ce que mon petit frère ne t’a jamais fait, petite menteuse.

Je sentais à présent son souffle sur mes lèvres. Il avait passé un bras autour de ma taille et m’enserrait le menton de l’autre main. Sa proximité me rendait fébrile. Je pouvais presque goûter sa bouche. J’ai entrouvert les lèvres, sentant qu’il s’apprêtait à mordre… Je mourais d’envie qu’il le fasse.

Michael.

— Quand il a joui et qu’il se retire, mais que tu en veux encore, quand tu veux ce que moi seul peux te donner, c’est à ma bite que tu penses, en te masturbant ?

Une chaleur subite m’a inondée entre les cuisses, mon clitoris s’est mis à palpiter… J’étais follement excitée.

— Parfois, ai-je admis dans un murmure.

— Vraiment ?

J’ai opiné.

Son regard noir s’est durci. Il relevait le défi.

Mon cœur s’est emballé, tambourinant dans ma poitrine. Avais-je eu tort de mentir ?

Car je ne pensais qu’à lui. Chaque fantasme, chaque orgasme…

Chaque fois que j’étais seule, chaque fois que je me caressais, je ne pensais qu’à lui, à ses yeux magnifiques et à son corps me clouant au matelas.

Ou au canapé, ou à la table, ou sur le sol. Quoi qu’il en soit, c’était toujours lui.

Mais cela faisait trop longtemps qu’il était au centre de mon attention sans que j’obtienne ce que je voulais. A son tour d’être mené en bateau. Il voulait jouer ? Je pouvais jouer.

— Pourquoi as-tu menti à Jake ? a-t-il demandé, changeant soudain de sujet. Tu as assisté à tous mes matchs, au lycée.

Il savait ça ?

Je n’arrivais pas à y croire ! Quand il était au lycée, et moi encore au collège, j’y allais avec Mme Crist. Je n’avais pas manqué un seul de ses matchs, jusqu’à ce qu’il parte à l’université.

— Pourquoi as-tu menti ?

J’ai ouvert la bouche, cherchant mes mots.

— Je n’ai pas menti. J’ai dit que je n’allais pas voir les matchs. C’est vrai. Je…

La gorge soudain nouée, j’ai levé les yeux vers lui et avoué dans un murmure :

— Je ne regardais que toi.

Il a soutenu mon regard, le visage fermé. Sa respiration s’est accélérée et j’ai fermé les yeux. Son puissant parfum m’a enivrée.

— Rika…

Il m’a effleuré les lèvres du bout de la langue.

La peau de mon visage s’est mise à fourmiller. Je me sentais plus excitée que jamais.

— Quand tu penses à moi « parfois », a-t-il ajouté sur un ton amusé — car il savait que je mentais —, montre-moi ce que tu te fais.

J’ai rouvert les yeux et contemplé le feu au fond de son regard. Mon cœur battait à tout rompre, mais je m’efforçais de maîtriser mon excitation.

Je n’avais jamais fait ça devant personne. J’ai hésité. Il avait connu beaucoup de femmes. Des femmes expérimentées, et s’il se moquait de moi…

Puis des mots me sont revenus, des mots qu’il m’avait dits, il y avait bien longtemps, dans une pièce sombre, la première fois qu’il s’était rapproché de moi…

Assume. Ne t’excuse pas d’être qui tu es. Assume. Tu ne peux pas gagner si tu ne joues pas, n’est-ce pas ?

Soutenant son regard intense, j’ai glissé la main dans mon bikini.

Michael a effleuré le côté gauche de mon cou et j’ai frémi, pas habituée à ce qu’on me touche à cet endroit.

Il n’a pas semblé le remarquer. Il m’a saisi la nuque pour me maintenir fermement, tandis que ses yeux se posaient sur ma main qui s’activait dans mon maillot de bain noir, traçant des cercles autour de mon clitoris.

Mon sexe s’est mis à palpiter plus fort, et j’ai gémi, le bas-ventre en feu, sous le regard intense de Michael.

Sa respiration s’est accélérée.

— Enlève-le !

J’ai secoué la tête.

— Fais-le !

Bon sang ! Une vague de désir s’est abattue dans mon ventre et les pulsations, dans mon clitoris, sont devenues plus pressantes.

J’ai gémi encore.

Comme pour m’amadouer, il m’a embrassée sur la bouche, laissant ses lèvres s’attarder sur les miennes.

— S’il te plaît, Rika. J’ai besoin de voir.

Je me suis laissé convaincre et j’ai fait glisser doucement le bas de mon maillot de bain. Sa respiration s’est altérée aussitôt. Sans hésiter, j’ai repris mes caresses, appuyée contre le mur, les yeux fermés, mes doigts allant et venant sur ma peau.

Je me suis cambrée et j’ai levé la jambe ; Michael l’a attrapée pour la maintenir en l’air contre sa taille.

Hmmm… Beaucoup mieux…

J’ai continué à jouer, ondulant des hanches, sentant son sexe durcir quand je l’effleurais à travers son pantalon. Sa respiration devenait laborieuse. Il devait aimer ce qu’il voyait.

— C’est ce que tu voulais ? ai-je murmuré en glissant deux doigts en moi.

— Oui, s’est-il étranglé.

J’ai souri. Que je me trouve sexy ou pense que je n’étais qu’une gamine stupide était sans importance. Michael Crist lâchait enfin prise.

— Parfois, je fais d’autres choses, l’ai-je nargué.

Il a levé les yeux vers moi, curieux.

— Comme quoi ?

— Je ne peux pas te le dire… Je te montrerai peut-être un jour. Ou peut-être que je le ferai ce soir, quand je me glisserai dans mon lit…

Je me suis penchée en avant, murmurant contre ses lèvres :

— … toute nue, tout excitée et toute seule.

Il a expiré, vidant ses poumons.

— Putain !

En un éclair, il est tombé à genoux, a calé ma jambe sur son épaule, et pris mon sexe dans sa bouche, m’assaillant brutalement avec sa langue et ses dents.

J’ai crié.

— Michael !

Oh ! bordel !

Il a aspiré mon clitoris dans sa bouche puis l’a relâché, a passé encore et encore sa langue sur ma chair sensible. J’ai fermé les yeux.

Je n’en pouvais plus. Il me dévorait comme un affamé.

Je lui ai agrippé les cheveux, renversant la tête en arrière tandis qu’il me mordillait, me suçotait, me léchait, dans une spirale sans fin où il me possédait avec brutalité.

— Tu es si bonne, a-t-il murmuré contre ma peau, relevant un instant les yeux. Tu es une jolie fille, Rika. Si douce, si étroite.

J’ai inspiré fébrilement et j’ai plaqué mon sexe contre sa bouche. Je le regardais me lécher, ses yeux rivés aux miens.

Puis il a glissé sa langue en moi, me tirant un gémissement.

— Michael ! Je veux…

— Tu veux mon sexe ?

Un désir puissant m’a submergée.

J’ai hoché frénétiquement la tête.

— Le mien ou celui d’un autre ?

— Le tien !

— Tu veux dire le seul auquel tu penses quand tu te caresses, c’est ça ? a-t-il insisté, glissant deux doigts en moi.

— Oui, ai-je gémi, sentant l’orgasme monter du plus profond de mon ventre.

— Alors tu es une putain de menteuse, pas vrai ?

Il décrivait des cercles autour de mon clitoris avec sa langue tandis que ses doigts allaient et venaient en moi.

— Oui !

Mes muscles fourmillaient et faiblissaient ; je respirais de plus en plus vite, sentant l’orgasme me submerger.

J’ai ouvert les yeux pour contempler le plafond pendant qu’il me dévorait, puis j’ai tourné la tête. Kai !

Mon cœur a bondi dans ma poitrine.

— Qu’est-ce qu… !

Je n’ai pu finir ma phrase, mon orgasme se faisant de plus en plus pressant.

Kai était appuyé contre le mur en pierre, les bras croisés, en train de nous observer d’un air impassible. Il aurait tout aussi bien pu être en train de regarder les infos.

J’ai secoué la tête, je voulais lui dire de dégager, mais j’ai grogné, contractant chacun de mes muscles alors que l’orgasme explosait en moi.

— Oh ! putain. Oh !

Mon clitoris battait comme un tambour, et j’ai senti la chaleur de ma jouissance entre mes jambes. Les élans de plaisir palpitaient, se répandaient, puis se dissipaient en moi.

Des répliques du séisme me secouaient la poitrine. La bouche de Michael a alors ralenti, me léchant plus lentement, plus doucement.

Puis il a embrassé délicatement mon clitoris et a levé les yeux vers moi, un sourire triomphant aux lèvres.

— Elle est aussi bonne qu’elle en a l’air ?

J’avais presque oublié que Kai nous observait.

— Encore meilleure, a calmement répondu Michael, comme s’il avait su que Kai était là tout du long.

Je lui ai lancé un regard furieux et l’ai repoussé, ôtant ma jambe de son épaule. J’ai attrapé le bas de mon bikini et je l’ai remis en vitesse, avant de me précipiter vers la sortie.

Chaud, froid, chaud, froid… Michael me défiait, et je répondais.

Pourtant, dans le feu de l’action, il m’avait eue. Il savait qu’il était mon seul fantasme, le seul garçon que je désirais.

Pire encore, Kai aussi me défiait. Leurs jeux avaient changé. J’étais devenue plus réactive, mais pas assez.

J’ai bousculé Kai pour sortir de la grotte. Il m’a suivie du regard en proférant sa menace :

— Cours autant que tu veux, Petit Monstre. On sera toujours plus rapides…

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