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Pour l’instant, le rapport des deux agents du BuSab sur Dosadi devait être pris pour argent comptant. Des personnalités importantes de la Confédération gowachin étaient soupçonnées d’avoir séquestré des Humains et des Gowachins sur une planète non répertoriée : Dosadi. Ses coordonnées étaient inconnues, mais on y pratiquait sur la population captive des « recherches » et des « expériences » collectives de nature encore indéterminée. Les deux agents wreave et laclac présentaient ces informations comme rigoureusement authentiques. Si les faits étaient confirmés, il s’agissait d’un crime abominable. Le peuple batracien ne l’ignorait certainement pas. Pour éviter de voir la honte rejaillir sur eux, les responsables gowachins étaient fort bien capables de mettre à exécution la menace que signalaient les deux agents : faire sauter la planète avec toute sa population pour supprimer l’ensemble des preuves à conviction
Afficher en entierLorsque quelque chose ne va pas dans une de vos sociétés, que faites-vous ? Vous créez de nouvelles lois. Il ne vous vient jamais à l'idée d'en supprimer, ni d'en désamorcer une partie.
Afficher en entierLe mystère caliban résistait depuis trop longtemps aux investigations des Co-sentients. Il ne cessait de repenser à sa récente conversation avec Fanny Mae. Chaque fois qu’il croyait tenir quelque chose, cela lui filait entre les doigts. Avant d’avoir reçu des Calibans le fameux cadeau des couloirs, la Co-sentience était une fédération relativement stable et intelligible regroupant la totalité des espèces évoluées qui s’étaient fait connaître. L’univers lui-même était contenu dans un espace commun aux dimensions reconnaissables. La Co-sentience, alors, se développait d’une manière linéaire, ou plutôt comme une grosse bulle de savon qui enfle
Afficher en entierCela se produirait inévitablement, à moins que quelqu’un ne parvienne à résoudre le mystère dosadi. Connaissant les Gowachins, McKie était persuadé du sérieux de la menace. Les Gowachins étaient capables d’initiatives cruelles, particulièrement lorsque l’honneur de leur espèce était en jeu, mais également pour toutes sortes de raisons que les autres espèces ne comprenaient pas toujours. Bildoon, son supérieur hiérarchique au Bureau, évaluait cette crise à peu près de la même manière. Depuis l’affaire calibane, aucun problème de cette envergure n’avait secoué l’univers co-sentient
Afficher en entierIls ne pouvaient pas non plus évincer (pas encore) Keila Jedrik car elle avait vu ce qu’elle avait vu. Paire par paire, les incompatibles fluaient et refluaient devant elle, dans la ville de Chu et dans la Bordure voisine. Dans tous les cas, c’était la même chose : une société qui se servait de l’un ne pouvait pas en même temps se servir de l’autre
Afficher en entierJedrik se pencha en arrière et plongea son regard, au-delà de l’entrée sans porte de son bureau, en direction de la sonobarrière et de la lumière laiteuse du corridor. À ce moment-là, un Gowachin qu’elle ne connaissait pas apparut dans son champ de vision, silhouette batracienne se hâtant lourdement vers quelque mission officielle, un dossier marron serré dans ses mains noueuses. Sa peau verte luisait comme s’il venait de sortir de l’eau
Afficher en entierMcKie était l’élément exact qu’elle avait attendu patiemment. C’était une clé qui pouvait lui donner accès au Mur de Dieu. Pas une clé tordue comme son chauffeur Havvy, mais quelque chose de sûr et de solide. Jamais elle n’avait envisagé de s’attaquer à une telle serrure avec des instruments inadéquats. Elle disposerait d’une chance et d’une seule. Il lui fallait ce qu’il y avait de meilleur
Afficher en entierUne balle heurta avec un ping ! la fenêtre qui se trouvait derrière le bureau de Keila Jedrik puis ricocha et se perdit en miaulant dans l’espace encaissé entre les deux rangées d’immeubles qui bordaient la rue, tout en bas. Jedrik se congratula intérieurement de n’avoir même pas bronché. Les patrouilles de l’Electeur se chargeraient du franc-tireur. Les soldats qui avaient pour tâche de ratisser chaque matin les rues de Chu convergeraient vers l’endroit où le coup de feu avait été entendu. Elle nourrissait le vague espoir que le tireur pourrait regagner sain et sauf les Régions Bordurières, mais elle décela un signe de faiblesse en cet espoir. Aussi elle abandonna rapidement cette pensée. Elle avait pour l’heure des sujets de préoccupation autrement importants que l’infiltration d’un Bordurier à Chu
Afficher en entierSur ces mots, elle avait mis fin au contact. Il s’était retrouvé dans une obscurité moite et glacée, le bruit du jet d’eau résonnant à ses oreilles. Il essaya en vain de rétablir la communication. Il paya même, de sa propre poche, un Taprisiote pour la rappeler, mais rien n’y fit. Son amie calibane avait coupé les ponts
Afficher en entierImpossible d’échapper à son ironie. Elle l’avait ridiculisé à ses propres yeux. Pourquoi rayonnait-il de cet « amour » pour une Calibane alors qu’il ne l’avait jamais ressenti devant une autre femme ? Jamais il ne s’était trouvé aussi proche d’aucune de ses compagnes humaines qu’il l’était de Fanny Mae. La Calibane avait soulevé sa colère, l’avait poussé à des gesticulations verbales aussitôt regrettées puis remplacées par un silence froissé. Pourtant, l’amour demeurait
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