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Il rit et posa son autre main sur son épaule pour l'attirer près de lui. Elle passa elle-même le bras autour de sa taille, laissant son odeur musquée et virile ravir ses sens. Cette impression de former un véritable couple fit battre la chamade à son cœur rouillé.
- J'adore te sentir contre moi, Kress.
Il pencha la tête au moment où elle levait la sienne et ils se regardèrent en souriant et en marchant, comme deux idiots, mais deux idiots qui savouraient la vie.
- Pourquoi ?
- Parce que tu es belle et pétillante et qu'avec toi, je suis l'homme le plus heureux du monde.
Son estomac se tordit de douleur en comprenant l'implication des paroles du Dragon.
- C'est un peu rapide, tu ne penses pas ? hésita-t-elle.
- Quand un Dragon s'attache à quelqu'un, il ne fait pas dans la demi-mesure.
Afficher en entierSur son bras gauche, le Jîva dansa et Aubrey sourit.
- Oui mon grand, on l'a dans la peau.On est carrément foutus. Mais n'est-ce pas la plus belle façon de se foutre en l'air que d'être près d'elle ?
Afficher en entierLe sang coulait le long du mur comme de la peinture sur une toile. Épais et riche. Il y en avait tellement que l’odeur était écœurante. Malheureusement, c’était son sang. Enfin, ce n’était rien comparé aux relents de vieux et de sale de cette maison abandonnée dont les planches de bois grinçaient sous son poids.
Quand il était entré par la porte arrière à moitié défoncée, Aubrey s’était attendu à mettre les pieds dans une poubelle géante, pleine d’humains ivres morts, tenant à peine debout. C’était le cas. Il avait cependant été loin, très loin d’imaginer que cette poubelle contiendrait en plus assez d’armes pour équiper tout le continent nord-américain. Petits calibres, mitraillettes, lance-grenades, lance-flammes… Jamais il n’avait vu un tel arsenal mis entre les mains d’hommes qui auraient été incapables de viser un immeuble juste face à eux.
Qu’est-ce qu’il faisait dans cette galère, franchement ? Ses chaussures aux bouts renforcés de métal ne méritaient pas de traîner dans tant de saletés, c’était honteux ! Mais bon, il avait un travail à faire.
Quelques jours plus tôt, Teren, son Nemedyn, avait été libéré d’une cave sordide où un Docteur fou – le frère de sa compagne – l’avait enfermé pour faire des expériences. Des expériences cruelles visant à éliminer les pouvoirs des semi-immortels, ces êtres dotés d’une magie pure provenant de la terre, l’air, l’eau, le feu. Ou l’ensemble des quatre, pour les Dragons. Et ce scientifique avait réussi ! Même si cet homme et Manee, sa maîtresse, avaient été mis hors d’état de nuire, les catastrophes ne faisaient que s’enchaîner, ces derniers temps.
Suite à un tuyau anonyme, les Dragons avaient découvert la planque de Manee et avaient enfin réussi à mettre la main sur les formules chimiques et les toutes dernières fioles du Sérum. Les minuscules gouttes de liquide, si inoffensif à première vue, allaient causer la perte des Élémentaires.
Et tout leur avait été volé sous le nez, quelques heures plus tôt, par des professionnels qui les avaient assommés à coups de stupides fumigènes.
Aubrey était dans une colère noire.
Bons Dieux ! Son sang, brûlant dans ses veines, le faisait trembler des pieds à la tête comme s’il était parcouru de véritables flammes.
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