Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
724 520
Membres
1 051 637

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Esméralda



Description ajoutée par Bibounine 2023-11-18T20:13:14+01:00

Résumé

Patrick est passionné d’équitation depuis l’enfance. Son amour des chevaux est tel qu’il décide d’en faire son métier. Au moment de lancer son centre équestre, le cavalier croise la route d’Esméralda, une jument au fort caractère qui révèle bientôt un potentiel hors normes.

Rapidement, Esméralda lui ouvre les portes d’une carrière internationale. Mais le destin a d’autres projets pour ce couple de champions, et les rêves de Patrick partent malheureusement en fumée. Jusqu’au jour où il rencontre un sage écuyer, qui lui propose une vision du cheval bien éloignée de la compétition et de la performance. Et si cette rencontre bouleversait sa vie ?

Avec Esméralda, Hervé Laubacher livre un plaidoyer pour le respect du cheval et brosse un portrait émouvant de la relation entre les êtres vivants.

Afficher en entier

Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par Bibounine 2023-11-18T20:15:53+01:00

Je m’appelle Patrick. Tout a commencé il y a bien longtemps. J’avais huit ans et mon père s’était mis à l’équitation l’année précédente dans un petit centre

équestre. Quand je le voyais se préparer, enfiler son pantalon d’équitation, mettre ses bottes en cuir et sortir sa bombe, j’étais en admiration. C’était comme un artiste qui aurait revêtu son costume de scène, c’était magique. Souvent, quand sa leçon ne finissait pas trop tard je l’accompagnais et sans vraiment comprendre, je regardais. Je savais qu’à la fin de la séance, il descendrait de son cheval et me prendrait dans ses bras pour me hisser sur la selle et je ferais cent mètres à une hauteur indescriptible avec un mouvement de l’arrière vers l’avant que j’adorais. J’étais fier, assis tout là-haut, presque le maître du monde.

Me voyant ravi de l’accompagner, un jour il me dit.

— Si tu es premier de ta classe, je t’offre deux leçons.

Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, le mois suivant j’étais premier de la classe !

Le grand jour était arrivé, le jour du bonheur. Je m’étais habillé en suivant les conseils de mon père et je cherchais à trouver le plus bel habit de scène, mais je restai dans la simplicité avec un pantalon de survêtement. J’attendais avec impatience l’arrivée de mon père pour qu’il m’emmène à ma première leçon.

Il s’appelait Baladin, c’était un cheval pie et à mes yeux, il était énorme. C’est

Jacques, le responsable du centre équestre, qui allait m’initier à l’équitation en me prenant à la longe pour une séance d’une demi-heure. Je n’en ai guère de souvenirs excepté qu’à la fin de ce premier contact, j’avais un fort désir de recommencer une nouvelle séance.

Une semaine plus tard arrivait ma deuxième séance. J’étais excité à l’idée de revivre mes dernières sensations, mais cela ne se passa pas comme prévu. Je montai sur Baladin pour commencer ma leçon à la longe. Mon père lui aussi

était à cheval dans la même carrière et tournait autour de moi. Lorsque soudain, il galopa, Baladin fit de même. Je me retrouvais assis sur un tsunami, et mon poids plume s’envola pour atterrir dans le sable de la carrière. Mon rêve était devenu cauchemar.

Je venais d’apercevoir toute la différence qui existe entre le rêve et la réalité.

Ma déception fut si grande qu’à partir de là, je ne fus plus le premier de ma classe. J’avais chevauché une tempête ! Aujourd’hui encore, j’ai le souvenir de n’avoir rien vu arriver, de m’être senti trop petit pour maîtriser quoi que ce soit.

Ma décision était prise, plus jamais je ne remonterais sur le dos d’un cheval.

Comme quoi il ne faut jamais dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » !

Les années suivirent sans que je ne ressente la moindre envie de pratiquer l’équitation. J’aimais aller voir les chevaux quand mon père m’emmenait à ses leçons. J’aimais aussi les caresser, mais seulement quand ils étaient tenus par un adulte. Pour aller à la sellerie, qui était aussi le bureau, il fallait traverser l’écurie qui était composée d’une allée centrale d’environ trois mètres et de deux rangées de stalles* de part et d’autre. Quand il me fallait aller dans cette sellerie, j’éprouvais beaucoup de crainte à prendre l’allée centrale, mais il n’y avait aucun autre moyen d’y parvenir. Imaginez-vous un petit garçon pas bien épais et toutes ces grosses croupes à gauche et à droite. J’affrontais à mon sens un réel danger puisque j’avais appris à mes dépens, en ayant voulu monter sur son dos qu’un cheval pouvait faire tout et n’importe quoi et à tout moment. Alors, je prenais ma respiration, je regardais le sol et je marchais le plus rapidement possible, puisqu’on m’avait interdit de courir. À chaque fois, j’avais l’impression en atteignant cette sellerie d’avoir accompli l’impensable, et il me fallait me remotiver pour en sortir et faire le chemin inverse ! Quand il y avait des adultes, je me collais à eux pour me protéger ; tout était plus simple. Il s’en passe des choses dans la tête d’un enfant ! J’aimais bien aller voir les chevaux, mais seulement de temps en temps, j’avais d’autres occupations très ludiques que je tenais à garder, ma vie avec mes copains.

J’eus une enfance heureuse, mon père travaillait dans une verrerie et nous habitions dans la cité des verriers, cette cité était composée d’une douzaine de maisons situées à la périphérie du bourg entre une rivière et la forêt. Un endroit merveilleux pour des enfants, et il y avait beaucoup d’enfants dans cette cité. On

était tous copains et assez créatifs pour vivre notre forêt avec imagination. Il n’y avait pas une journée où l’on s’ennuyait. Ça allait du jeu de piste aux gendarmes et aux voleurs, d’une partie de foot à un tennis ballon, d’une partie de cartes à un

Monopoly quand la pluie était au rendez-vous. Puis lorsque nous fûmes un peu plus grands, nous profitâmes des grandes journées de pêche sur notre rivière sans oublier les balades à vélo, chacun avec son demi-course, sur les nombreuses petites routes de campagne. Que demander de plus !

Je me souviens qu’une fois pendant les grandes vacances, pour me faire plaisir, mes parents m’avaient envoyé en colonie de vacances dans les Alpes. Je n’appréciais pas ce genre de vacances, on était pesés deux fois par semaine, il fallait que l’on prenne du poids, c’était un signe de bonne santé. On était réveillés le matin par les Beatles – ça faisait jeune et moderne – et on était parqués la moitié du temps, dans un grand espace, pour prendre le soleil. Il ne m’en reste aucun bon souvenir, j’étais tellement mieux chez moi.

Après avoir terminé l’école primaire, j’entrai en classe de 6 e

, 6 e A avec le latin. Je dois reconnaître que le latin ne fut pas ma tasse de thé. Tous les jours de classe, je croisais Gérard, il était en 1 re et était forcément plus âgé que moi, c’était un cavalier du club. Il se débrouillait bien, il montait à cheval souvent avec mon père. Il avait une grosse mobylette blanche, genre petite moto, et de temps en temps il n’emmenait à l’arrière de son puissant véhicule pour rentrer chez moi, j’avais vraiment l’impression d’être sur une vraie moto de compétition.

Trois ans avaient passé et Gérard avait acheté une jeune jument répondant au nom d’Ukraine. J’avais beaucoup d’admiration pour lui. Il avait passé son permis de conduire et roulait dans une belle 2cv toute jaune. Sur le tableau de bord, il avait collé une languette Dymo sur laquelle était écrit « Plus l’homme est bête, mieux son cheval le comprend. » (Tchekhov). Il venait me prendre à la maison avant d’aller au club et ensuite m’encourageait à brosser sa jument, je n’étais pas bien rassuré de me retrouver dans la stalle un bouchon* dans la main et mon corps collé contre celui d’Ukraine. Je lui parlais beaucoup, plus pour me rassurer que pour la mettre en confiance.

Dans les centres équestres, il y a toujours des beaux parleurs qui ne peuvent se retenir de dispenser des conseils et ces conseils sont bien souvent non fondés.

C’est une façon, pour eux, de se mettre en valeur, de se donner de l’importance et de montrer leur savoir.

— Fais bien attention c’est une jeune jument.

— Elle a l’œil vif, méfie-toi.

— Sois attentif un cheval est souvent imprévisible.

— Affirme-toi pour qu’elle te respecte.

J’en passe et des meilleures, tout pour être en confiance. En plus, un cheval c’est gros, c’est fort et c’est terriblement impressionnant pour un garçon de treize ans petit et pas bien gros.

Avec Gérard, c’était différent, je ne savais pas s’il était dans le juste ou s’il

était inconscient, il promenait ses mains partout sur le corps d’Ukraine, lui prenait les pieds les uns après les autres, il faisait le tour de la jument en passant sous son encolure, se collant contre son flanc et la contournait au plus près

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Activité récente

Les chiffres

lecteurs 0
Commentaires 0
extraits 2
Evaluations 0
Note globale 0 / 10