Commentaire de Cairy

Marie Pavlenko fait partie des auteurs dont j'avais entendu parler et que je souhaitais découvrir. J'ai adoré ce livre, je frôle même le coup de coeur. Sa façon de parler d'écologie, mais également de féminisme, sans avoir trop l'air d'y toucher est extrêmement rafraichissante. Par les yeux de Samaa qui ne connait rien de la faune et de la flore, nous redécouvrons les petits miracles du quotidien que constituent les écosystèmes. L'autrice nous dit à quel point il est important de les protéger, sans quoi nous courrons à notre perte. Le principe même de chasseurs d'arbre nous parrait ahurissant au premier abord.

Petit à petit, la protagoniste apprend à dompter ce nouvel univers qui s'impose à elle et à y survivre. Le roman a ce côté rite initiatique très agréable, d'autant plus que dans une grande partie du roman, elle est seule dans la nature. L'environnement dans lequel elle se retrouve plongée lui apprend des choses par petites touches. Elle n'apprend pas des autres mais d'elle même. Ce n'aurait pas été la même chose si nous avions accompagné dès le début un personnage à qui il avait été enseigné le respect de la nature. Ici, nous avons un personnage qui véritablement apprend d'elle même par l'expérience le fonctionnement de la nature.

La plume de Marie Pavlenko est très fluide et poétique, et traduit très bien l'évolution progressive des pensées de la protagoniste. Le style n'est pas trop chargé, juste ce qu'il faut de descriptions, d'actions essemées. Ce roman est cours mais c'est qu'il ne souffre pas de développements inutiles. L'autrice a su parfaitement doser entre action et contemplation. La fin est très belle également, elle reste ouverte sur l'espoir sans être irréaliste.

Un excellent roman qui m'a touché en plein cœur et qui fait véritablement réfléchir.