Extraits

"- Pourquoi les héros de roman auraient-ils plus de courage que nous ?

- Parce qu'ils n'ont pas réellement de lendemains, ils n'existent que le temps d'une histoire.

- Justement, c'est parce que leur existence est limitée qu'ils n'ont pas peur. L'écrivain a conscience que leur temps est compté ; nous aussi, notre existence est limitée, mais nous nous comportons comme si ce n'était pas le cas."

Il était en train de tomber amoureux d'elle, et ce qu'il ressentait était le contraire d'une chute, une sorte d'élévation

"Nous avons besoin d'entendre l'histoire de jeunes parents qui rient à quatre heures du matin quand leur bébé cesse enfin de crier, nous avons besoin d'entendre des histoires de fraternité, celles d'hommes qui n'ont plus peur de parler entre eux de leurs sentiments. Nous avons besoin d'entendre des histoires sur ce qui nous touche et que n'a pas osé confier à nos amis. Nous avons besoin d'entendre les histoires de ces femmes qui ont réussi à s'aimer pour connaître enfin la paix. Nous avons besoin d'entendre les histoires de ces couples qui vivent ensemble depuis treize ans et qui continuent de s'apporter un verre d'eau sans que l'autre ait rien demandé, d'apprendre qu'en dépit des choses petites ou grandes, parfois sans importance, à propos desquelles ils argumentent, en dépit de ces disputes qui transforment leur chambre en lave, ils y retournent chaque nuit, rêvant en s'endormant de pouvoir réapprendre à s'aimer comme aux premiers jours. Nous avons besoin d'entendre l'histoire de ces gens qui se sont rencontrés au mauvais moment, et au bon moment. Nous avons besoin d'entendre l'histoire de ceux que s'aiment d'un amour calme. Entendre aussi les histoires de ceux qui disent "au début j'ai tout raté et puis ensuite...". Nous avons besoin d'entendre les histoires de ceux que nous avons aimés sans avoir pu leur dire, aimés tout en étant loin d'eux, aimés tout en étant obligé de partir. Nous avons besoin d'entendre notre histoire quand, dans un miroir, nous voyons nos négligences, nos renoncements et nos obstinations, et de savoir que si, dans ces moments-là nous arrivons à trouver quelque chose d'aimable à nous dire, alors, peut-être qu'il s'agit aussi d'un peu d'amour."

Je suis venue te remercier du bonheur que nous avons connu ensemble, mais aussi de m'avoir permis de rencontrer un homme qui m'a appris que mon courage pouvait égaler le tien.

Il y a tellement de choses que l'on ne sait pas sur soi-même. Il suffit parfois de rencontrer la bonne personne pour vous les révéler.

La vie est bien trop courte pour accorder du temps au malheur et puis je n'en ai pas le goût.

- Combien de routes as-tu empruntées sans même regarder le paysage, parce que tu étais pressé d'arriver à destination ? Combien d'hommes et de femmes courent dans les rues, attentifs au seul rythme de leur coeur ? Combien de fleurs et d'arbres dont on ignore les noms, de senteurs merveilleuses à côté desquelles on passe ? La vie devient si différente dès que l'on ouvre les yeux, et que l'on tend l'oreille.

- Qu'est ce que tu regardes ainsi ?

- L'océan, que voulez-vous que je regarde d'autre. C'est parce qu'il est immense qu'il nous fait peur. Il nous rappelle combien nous sommes petits. Même le type le plus important du monde est minuscule face à l'océan.

Le père de Jeremy, tailleur de son métier, répétait souvent à son fils que l'élégance ne résidait pas dans les vêtements que l'on porte, mais dans la façon dont on habille son âme.

- Tu veux vraiment que je monte à bord de ce vieux coucou , c'est ça ton idée ?

- Je voudrais que vous me fassiez confiance , c'est ça mon idée .

- Tu a une licence de pilote au moins ?

- Est-ce que j'ai demandé à voir votre permis quand je suis monté dans votre voiture ?