Ajouter un extrait
Liste des extraits
Chapitre 14 :
June
«…Pourquoi changer les bonnes vieilles habitudes ?
Elle tourne les talons, et s’éloigne, non sans m’avoir adressé un regard chargé de haine.
— Toujours aussi connard avec les filles à ce que je vois. La vie ne t’a donc rien appris !
Il ne répond toujours rien.
— Qu’est-ce que tu attends ? Va la rejoindre ! Va t’amuser avec ta brebis qui, visiblement, ne demande que ça ! C’est ce que tu fais de mieux, non, Charlie ? T’amuser avec les femmes ?
Il me regarde si intensément que j’ai l’impression de chuter dans le vide, comme il y a dix ans, lorsqu’il avait envie de moi.
— La vie m’a beaucoup appris, au contraire, dit-il, la voix rauque. Avec toi, je n’ai jamais joué, June. Toi, je ne t’ai pas baisée, mais je suppose que tu t’en fous. Comme à l’époque.
Quoi ? Mais non ! Ça ne s’est pas du tout passé comme ça ! Il est en train d’inverser les rôles !
— Comment ça ? Je…»
Afficher en entier« N’épouse… jamais… un biker… ils… n’apportent… que… le… malheur… «
Afficher en entierChapitre 12 :
Charlie
«…
— C’est pas ta sœur, là-bas ?
— J’en sais rien, Kurt. Ça fait longtemps que je ne m’occupe plus de ses fesses, elle est suffisamment grande pour savoir ce qu’elle fait.
— Ta frangine est déjà canon, mais la blonde qui l’accompagne, bordel, elle est carrément belle.
Je n’ai jamais vu Kurt autant emballé par une meuf, et je l’écoute, d’une oreille distraite, m’en faire une description détaillée, tandis que, quelque part dans ma tête, une petite lumière s’allume, que je me force à ignorer.
N’y tenant plus, je me retourne.
Je repose la bouteille sur la table, lentement, pour ne pas risquer de la faire tomber.
La distance semble se réduire, les conversations se taire.
Je n’entends plus rien, je ne vois plus rien, et dans ma tête, c’est le bordel. Je me fais violence pour ne pas me lever, lui prendre la main ou la charger sur mon épaule, pour la revendiquer.
Elle est si belle, putain, encore plus belle que dans mon souvenir.
Je me détourne de cette vision qui me met au supplice.
Il faut que je lui parle… il faut que je lui parle…
Cette petite phrase n’arrête pas de tourner en boucle dans ma tête, jusqu’à me rendre dingue.
Je me retourne face à Kurt.
— Alors, t’en penses quoi ?
Je me penche par-dessus la table, et je le prends par son blouson, pour grogner :
— Pas touche, mon frère.
— Nan ? C’est la meuf dont tu m’as parlé ? Celle qui… ?
— Ta gueule !
Je croise le regard de Chrystal posé sur nous. Visiblement, elle n’a rien loupé de notre échange, et lorsqu’elle regarde derrière moi, je déteste son regard : c’est celui d’une tueuse.
D’une tueuse prête à tout pour marquer son territoire et garder son mâle. …»
Afficher en entierJune
7 h 30…
La sonnerie de mon portable résonne dans la chambre.
Qui peut m’appeler à cette heure, un dimanche ?
Qui que ce soit, il va m’entendre. Sans même regarder d’où provient l’appel, je prends la communication, en m’apprêtant à pousser un coup de gueule.
– Allô ?!
– Mademoiselle Allen ?
Je me redresse, maintenant parfaitement réveillée, en reconnaissant la voix de l’infirmière du service où est hospitalisée ma mère.
– Oui ?
– Il faut venir, mademoiselle. Au plus vite ! C’est la fin.
Sa voix est triste, et aussitôt des larmes emplissent mes yeux.
Je m’attendais à ce moment, je savais que tôt ou tard il arriverait, et je m’étais fait une raison depuis plusieurs mois déjà, mais est-on jamais préparé à la mort ? À perdre un être cher ? À perdre sa maman, la personne qui compte le plus dans notre vie ; la personne qui nous a donné la vie, qui nous a accueillis dans ce monde, élevés, consolés, pardonnés, aimés sans restriction ; comme devrait le faire chaque mère qui se respecte ? Je ne crois pas.
– J’arrive, dis-je, d’une voix à peine audible, en coupant la communication.
Afficher en entier