Commentaire de Rykiel

Si j’ai adoré ce moment lecture plein de douceur, ce premier opus n’est absolument pas un coup de cœur. J’ai trouvé l’histoire plutôt banal dans ce contexte. Bien sûr, le petit Happy End est prévisible, mais la plupart des circonstances dans lequel la relation sérieuse s’installe reste appréciable – et un brin original. L’acceptation de soi, qui se fait naturellement au fil des pages, est une grande preuve que – selon moi – l’homosexualité ne devrait pas être tabou ; si un hétérosexuel n’a pas besoin de faire son coming out, alors pourquoi un gay le devrait-il ? Que Maddox ait peur d’avouer son mensonge – et ainsi donc son hétérosexualité – est assez comique en soi, d’autant plus alors qu’il se rend compte que finalement, il n’est pas unique hétéro. Ce roman est une preuve supplémentaire que les homosexuels ne sont pas « comme les autres » dans notre société encore actuelle, et ce malgré la facilité que Maddox a pu avoir à accepter son attirance évidente pour Damon.

J’ai aussi bien aimé la différence de point de vue – bien que ma lecture nocturne avec un cerveau dans les choux me perdait de temps à autre, remercions Morphée. Si je n’avais eu les ressentis que d’un seul des protagonistes, je pense qu’il y aurait eu un manque et je sais d’avance que j’aurais eu envie d’un tome accès sur l’autre. Pour avoir rassasié ma curiosité quant aux sentiments de l’un envers l’autre, j’adule Eden Finley. La simplicité de ce texte pourrait même aider certaines âmes perdues à se retrouver, parce qu’après tout, faire un rêve sexuel avec une personne du même sexe que soi n’est pas une preuve que nous sommes gay – en revanche, embrasser votre faux petit-ami comme si votre vie en dépendait en plein milieu d’un mariage peut éventuellement signifier que vous êtes bisexuel, ou quelque chose dans ce goût-là, félicitation ! Mais les étiquettes, rien de tel pour embrouiller un cerveau.

Je vous laisse – et vous recommande fortement – de découvrir Maddox et Damon dans cette aventure baignée d’acceptation de soi, d’amour et de quelques embrouilles pour pimenter un peu ce pavé de douceur.