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Kristof leva les bras au ciel et disparut dans le mur. Je me laissai tomber sur une marche. Savannah et moi possédions un lien particulier qu’il ne pourrait jamais comprendre… Enfin, j’aurais bien aimé. Kris avait élevé ses deux fils en père célibataire, sa femme l’ayant quitté alors que son benjamin était encore en couches-culottes. Peu après notre rencontre, son secrétaire l’avait contacté parce que Sean avait reçu un coup à la tête lors d’une partie de base-ball. Pour ce qui n’était guère plus qu’une bosse, il avait annulé un important dîner d’affaires afin de rentrer chez lui par le prochain avion. Et c’était là que mon opinion de lui avait amorcé le changement, lent mais régulier, qui avait donné naissance à Savannah. Mais tout s’était arrêté là. Après avoir compris que j’étais une sorcière noire portant l’enfant illégitime d’un mage héritier d’une Cabale, je n’avais pas été assez bête pour rester voir ce qu’en pensait sa famille. Quant à ce que pensait Kristof de mon départ avec notre fille…

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Malgré la blague de Kris, je n’utilisai pas ce sortilège pour révéler ses secrets les plus intimes et les plus sombres. À quoi bon ? Je les connaissais déjà.

Privée des moyens les plus évidents de tester le sortilège, je dus faire preuve d’un peu d’imagination.

— Ginger ou Mary Ann ? demandai-je.

Il fit la grimace.

— Aucune.

Ses yeux restèrent bleus, ce qui signifiait qu’il disait la vérité. S’il avait menti, ils auraient viré au noir. Voir son nez s’allonger aurait été beaucoup plus marrant mais apparemment, le créateur du sort n’était pas très versé en matière de contes de fées.

Je relançai le sortilège.

— Rolling Stones ou Beatles ?

— Les Stones, comme tu l’aurais sans doute deviné si tu ne connaissais pas déjà la réponse. (Il décroisa les jambes, les étendit et s’appuya contre le mur.) Tu vois, c’est ça le problème. Si tu connais la réponse, alors tu sauras quand je mens, même sans sortilège.

— Ah, j’en ai une. Tu préférerais être intelligent ou séduisant ?

Il roula des yeux mais je levai la main pour l’interrompre.

— Attends, ajoutai-je. Il y a un codicille. Si tu choisis l’intelligence, tu ne peux pas être séduisant. Et vice versa.

Il fit la moue.

— Définis « pas séduisant ».

— Laid à se balader avec un sac sur la tête. Mais assez brillant pour gagner le Nobel. Et con comme un balai, mais beau à tomber par terre.

Il éclata de rire.

— Toi d’abord.

— Option B. Belle et conne.

— Bon, là, le test devrait nous dire que tu mens.

— Essaie pour voir.

Il lança le sort. Quand je répétai ma réponse, il se pencha pour me regarder droit dans les yeux, puis faillit basculer en arrière de rire.

— Non mais je n’y crois pas. Tu es vraiment sérieuse. Ou alors je me suis planté en lançant le sort, et je crois que ça doit être le cas, vu que je ne t’imagine absolument pas préférer la beauté à la cervelle.

— Ah non ? Réfléchis un peu. Si tu choisis la cervelle, tu es assez intelligent pour savoir à quel point tu es moche. Alors que si tu choisis la beauté, tu es trop con pour voir la différence. Je préfère être heureuse que malheureuse. Et puis je suis sûre que ce serait mieux au niveau du sexe. Enfin, au moins en quantité. Si tu choisis l’option A, autant se faire prêtre.

Il secoua la tête, gloussant toujours de rire.

— Bon, j’en reste à l’option A. La cervelle plutôt que la beauté, sans hésitation.

Ses yeux s’assombrirent. J’éclatai de rire.

— Menteur.

Il soupira.

— Tu m’as eu avec ce point de détail sur le célibat.

Je ris de nouveau. Il me souleva sur ses genoux et m’embrassa.

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— Trsiel ! hurlai-je en désignant un point derrière Lily.

Il vit la vapeur, qui adoptait à présent très vaguement les contours de la nixe. Il chargea, l’épée levée, et voulut lui porter un coup de taille, mais elle disparut avant que la lame la touche.

Lily s’affala à terre, la mâchoire pendante, morte.

— Theresa ? Theresa ?

Savannah était accroupie au-dessus de la jeune femme à terre. Tandis qu’elle lançait un sort curatif, ses mains s’activaient à arracher la chemise de la femme pour dégager son ventre. Les yeux vides de la victime fixaient le plafond. Savannah plaqua les mains contre son cou, cherchant son pouls.

— Elle est morte, ma puce, lui dis-je.

Je tendis les mains vers Savannah. Elles la traversèrent tandis qu’elle approchait la bouche pour tenter une réanimation cardio-pulmonaire. Je réessayai, concentrée de toutes mes forces pour la toucher, la serrer dans mes bras, mais mes doigts traversèrent simplement son corps tandis que mes mots s’échappaient sans qu’elle les entende.

Je hurlai de rage et de frustration. Les bras de Kristof m’entourèrent et il m’étreignit très fort tandis que nous regardions notre fille s’efforcer désespérément de ressusciter une morte.

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Un homme traversa le mur. Il me dépassait de cinq centimètres et de dix ans. Larges épaules. Taille en train de s’épaissir. Cheveux blonds qui se clairsemaient. Superbes yeux d’un bleu vif qui suivaient mon regard en direction de l’escalier. — Et à quel sujet notre fille a-t-elle désespérément besoin de ton aide aujourd’hui ? demanda-t-il. La contribution de Kristof Nast à « notre fille » avait été purement biologique, car il n’était entré dans sa vie que quelques jours avant d’arriver au terme de la sienne. C’était ma décision, pas la sienne. Quand je m’étais retrouvée enceinte, j’avais filé. Ça lui avait pris treize ans et un coup mortel à la tête, mais il avait fini par me retrouver

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Jaime m’étudia un moment, puis hocha la tête.

— D’accord. Donc, qu’est-ce que vous allez faire de cette dernière partenaire ? L’obliger à vous parler de la nixe ?

Je me glissai sur les coussins du canapé.

— C’est un peu plus mystique que ça. Ses hôtes sont toujours liées à elle. Elles voient des images d’elle, de ce qu’elle fait, ce genre de choses. Ensuite, ces images peuvent m’être transmises par un ange.

Elle s’arrêta de boire son eau, à mi-gorgée, et fronça les sourcils.

— Un quoi ?

— Ouais, j’ai répondu la même chose. Les démons, je comprends. Mais les anges ?

— Je suis en train de vous perdre, dit Jaime en fronçant davantage les sourcils. Saloperie de censure cosmique.

Je me tortillai pour la regarder tandis qu’elle rebouchait sa bouteille.

— C’est comme ça que je l’appelle, précisa-t-elle. Il y a des choses dont les fantômes ne sont pas censés parler, alors je perçois juste des mots ici et là, comme une transmission radio interrompue.

— Ah oui, d’accord. Les nécros ne peuvent pas nous interroger sur l’au-delà. J’imagine que les anges enfreignent cette limite-là aussi.

— Je suis de nouveau en train de vous perdre.

Elle ôta son débardeur pour mettre du déodorant.

— Et si je l’épelle ?

Elle le renfila.

— Je n’ai jamais essayé. Mais ça pourrait vous attirer des ennuis.

— Ce ne serait pas nouveau.

Elle sourit.

— Alors allez-y.

— A-n-g-e.

— Nan. Pas une seule lettre.

— Des charades, ça vous dit ?

Je me levai et mimai des anges et une auréole.

— Oh, c’est bizarre, dit Jaime. Vous avez carrément disparu.

— La vache, ils sont doués.

Elle gloussa de rire.

— Si seulement mon filtre à spams était aussi efficace.

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— Eve !

Kristof se mit à glisser sur la glace, levant les bras tout en tournoyant sur la pointe de ses chaussures. Je réprimai un rire.

— Test numéro un, brailla-t-il. À quoi voit-on que je suis un fantôme ?

— Au fait que tu te tiennes au milieu d’une patinoire en mocassins et chemise de golf sans que personne se mette à hurler : « Virez-moi ce taré de la glace ! »

Il sourit et glissa sans patins jusqu’aux gradins. Quand il atteignit la porte, il en saisit le rebord à deux mains et bondit. Quinze ans plus tôt, il aurait été capable de la franchir sans problème, même vêtu de tout son attirail de hockey. Mais aujourd’hui…

— Au moins, tu as réussi à passer par-dessus, lui lançai-je tandis qu’il se relevait.

— Tu sais, je déteste me plaindre, dit-il en brossant de la poussière invisible de son pantalon. Les Parques nous débarrassent de toutes les petites douleurs liées à l’âge, et c’est génial, mais ça les tuerait de nous rendre un peu de souplesse ?

Je posai une jambe en haut de la balustrade.

— Je ne vois pas le problème.

Il feignit de me fusiller du regard.

— Personne n’aime les frimeuses, Eve. Et je pourrais te faire remarquer que si j’étais mort à trente-sept ans, au lieu de quarante-sept, j’aurais été capable de faire ça, moi aussi.

— Bonne excuse.

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- Hmm, Trsiel ? demandais-je en formant ces mots mentalement. Pourquoi est-ce qu'on touche le plafond ?

-Parce qu'on est grands ?

Je lui giflai le bras et lui fis signe de continuer de marcher.

- Je suis sérieuse. Pourquoi est-ce qu'on touche le plafond au lieu de la traverser ?

- Tiens, vous avez raison. Bizarre.

- Ce n'est pas la réponse que j'attendais.

- Eh bien... (il regarda autour de lui.)Ce phénomène se produit parfois. C'est une distorsion interdimensionnelle dans la matière du temps et de l'espace.

- Vous n'en savez strictement rien, hein ?

- Non, mais ça sonnait bien quand ils le disaient dans Star Trek.

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— Alors je file. Je passe te voir plus tard ?

— S’il te plaît. Ah oui, une dernière chose. Quand tu parleras à Jaime, je suis persuadé que mon nom ne ressortira pas dans la conversation… mais je voudrais m’en assurer.

Je soupirai.

— Qu’est-ce que tu lui as fait ?

— Ce n’était pas moi.

— Je reformule. Qu’est-ce que tes employés lui ont fait sur tes ordres ? Oh et puis non en fait, ne me dis rien. (Je levai les yeux au ciel.) J’aurais dû m’en douter – si je ne lui ai jamais rien fait, toi, si. Je te jure qu’à nous deux on a dû emmerder quatre-vingt-quinze pour cent de tout le monde surnaturel.

— Et on a tué les cinq autres.

— Il faudrait qu’on travaille notre sociabilité, Kris.

— Et qu’est-ce qu’il y aurait de marrant là-dedans ?

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J’ouvris la bouche pour ajouter quelque chose, quand un détail attira mon attention à l’autre bout du café. Je ne suis pas facile à déconcentrer, mais c’était un spectacle à même de distraire l’esprit le plus concentré. Un homme d’une trentaine d’années qui slalomait entre les tables, la tête entre les mains – littéralement, car sa tête était tranchée. Du sang coulait de son cou pour coaguler sur le col de sa chemise de soirée. Ses intestins dépassaient d’un petit trou dans sa chemise. Tout autour de lui, les gens continuaient à manger, à parler, à rire. Ce qui ne pouvait signifier qu’une chose.

— Fantôme à dix heures, murmurai-je à Jaime. Et pas très frais.

Elle se tourna et lâcha un petit gémissement, puis s’enfonça dans son siège.

— Il est déjà venu vous voir, je suppose, lui dis-je.

L’homme s’approcha de notre table. Son regard se braqua sur moi.

— Qu’est-ce que vous regardez, fantôme ? rugit-il.

— Exactement ce que vous voulez que je regarde, répondis-je. Arrêtez les effets spéciaux. La nécro n’est pas impressionnée, et moi non plus.

— Ah bon, l’atrocité de ma mort vous offense ? Eh bien, pardonnez-moi. La prochaine fois, je m’arrangerai pour mourir de manière bien propre et nette. (Il déposa lourdement sa tête sur l’assiette de salade de Jaime.) C’est mieux comme ça ?

Les joues de Jaime blêmirent. Je levai les yeux pour fusiller le fantôme du regard… sauf que ses yeux n’étaient pas au bon endroit, ce qui gâcha quelque peu mon effet. Que je rectifiai en les baissant.

— Elle ne vous parlera pas jusqu’à ce que vous remettiez votre tête en place, dis-je.

— Je vous emm…

— Remettez-la, et tout de suite, bordel.

Il croisa les bras.

— Vous n’avez qu’à m’y obliger.

Je claquai ma paume ouverte contre son oreille. Sa tête bascula au bas de la table, roula par terre et alla s’arrêter devant un chien d’aveugle. L’animal leva le museau et ses narines se dilatèrent lorsqu’il flaira une odeur de pourriture.

— Miam, lui dis-je. Vas-y, mon grand. Prends une bouchée.

Le corps du fantôme traversa le restaurant à toute allure, zigzaguant laborieusement entre tables et clients. Près de moi, Jaime émettait des bruits étouffés, se retenant de rire. Elle articula « Merci » en silence.

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On atterrit dans un champ entièrement blanc. L’espace d’une seconde, je crus que les Parques nous avaient déviés vers une salle d’attente aux alentours de la salle du trône. Puis j’aperçus une rangée d’arbres au loin et, derrière eux, une chaîne de montagnes. Quand je me retournai pour regarder Kristof, le sol crissa sous ma semelle comme si je marchais sur du verre brisé. Je m’agenouillai et tendis la main. Mes doigts s’enfoncèrent dans quelque chose de doux et de légèrement froid.

Une boule blanche heurta mon épaule et explosa en l’atteignant. Je regardai derrière moi et vis Kristof préparer un nouveau missile.

— Si tu me jettes ça, c’est à tes risques et périls.

La boule de neige rebondit au sommet de mon crâne, m’aspergeant de neige. Je lui lançai un regard noir, pivotai sur mes talons et entrepris de m’éloigner d’un pas énergique. Tout en marchant, je lançai un sort brouilleur. Quand les derniers mots franchirent mes lèvres, je pivotai, courus derrière Kristof et le fis basculer à terre. Quand il atteignit le sol, je sautai sur son dos et lui frottai le visage dans la neige.

Il cracha, regimba et parvint à me faire tomber de son dos. On se bagarra quelques minutes, armés de poignées de neige, chacun essayant sans succès de débarbouiller la figure de l’autre. Puis on retomba enfin sur le dos, hilares.

Une sorte de voûte légèrement verdâtre nous surplombait. Je vis apparaître d’autres fils de lumière colorée, des rouges, des bleus et des jaunes qui dansaient et serpentaient sur fond de ciel noir.

— C’est toi qui fais ça ? lui demandai-je.

— J’aimerais pouvoir dire oui. Mais c’est une aurore boréale.

— La vache.

On regarda danser les lueurs quelques minutes. La nuit était tellement silencieuse que j’entendais le craquement lointain de la glace et le hululement occasionnel d’un hibou. L’air possédait une agréable fraîcheur, évoquant un jour d’automne vivifiant.

— Donc, où sommes-nous ? murmurai-je, répugnant à perturber ce calme.

— Tu te rappelles cette barmaid sorcière à La Ceiba ? Elle disait que la ville pirate était…

— Comme l’Alaska sans la neige. (Je ravalai un éclat de rire.) Tu as envoyé Luther Ross en Alaska ?

Kristof pencha la tête sur le côté.

— Tu crois que ça ne va pas lui plaire ?

— Vilain garçon. On aura bien de la chance s’il accepte encore de nous parler ensuite. (Je relevai les yeux vers le ciel.) Donc, comment se fait-il que tu m’aies emmenée ici ?

— Je gardais cet endroit en réserve. Pour une occasion spéciale, je crois. (Nouveau coup d’œil dans ma direction.) Ça te plaît ?

Je fermai les yeux. Je voyais toujours l’aurore boréale danser.

— Mmm. Il faudra que tu me ramènes ici.

Ses doigts trouvèrent les miens et les enfermèrent dans une soudaine vague de chaleur.

— Promis.

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