Extraits

– Tu as cassé les côtes du dernier.

Il soulève un de ses sourcils, puis il avale la dernière gorgée de sa bouteille de Gatorade. Il la jette au sol et me dit :

– Tu es inquiète pour lui ou pour moi ?

Je lui réponds, ironiquement:

– Pour lui, parce qu’il ne pourra pas se lever demain.

Il grommelle quelque chose mais ne sourit pas.

-Tu as quand même embrassé ce trou du cul avec la bouche avec laquelle tu m'embrasses aussi.

-S'il te plaît, compte jusqu'à 10.

Suppliante, je touche sa manche. Alors il plisse les yeux et se dépêche de compter.

-un-deux-trois-quatre-cinq-six-sept-huit-neuf-dix.

Puis il se penche et saisit un bout du col de ma chemise pour me tirer vers lui. La détresse que je lis dans ses yeux me transperce.

- Tu as embrassé cet enfoiré avec cette bouche pour laquelle je pourrais tuer!

Cher Remington, 

Tu m’as accrochée dès le premier regard que j’ai posé sur toi. Je crois que tu l’as vu. Comment aurais-tu pu l’ignorer ? Le sol tremblait sous mes pieds et tu l’as fait bouger. Tu as redonné des couleurs à ma vie. Quand tu es venu et que tu m’as embrassé, j’ai su que ma vie serait à jamais marquée et transformée, grâce à toi. Ça a été le cas. J’ai passé avec toi les plus beaux, les plus incroyables moments de mon existence. Ton équipe et toi étiez devenus ma famille et je n’ai jamais pensé que je pourrais vous quitter. Pas eux, mais surtout pas toi. Chaque jour passé à tes côtés me rendait folle de toi. Mon seul but était de me rapprocher de toi, ça faisait mal d’être si proche et de ne pas pouvoir te toucher, malgré ça je désirais tout de même vivre avec toi chaque minute, chaque nuit dans tes bras. Cela fait longtemps que je voulais te dire ce que je ressentais pour toi, mais j’attendais que tu parles le premier. Aujourd’hui, je n’ai plus de place pour ce genre de sentiments, et je fuis les regrets. Je t’aime Remy. De tout mon cœur. Tu es le boxeur le plus merveilleusement compliqué, le plus gentil que je n’aie jamais rencontré. Tu m’as rendu follement heureuse. Tu m’as provoquée, tu m’as enchantée, je me suis sentie dans la peau de l’enfant qui découvre mille choses merveilleuses, parce que je regardais l’avenir sans douter que je le partagerais avec toi. Ce sentiment de sécurité, toi seul me l’as procuré. Je veux que tu saches que je suis amoureuse de toi, de tout ce que tu es, même de celui qui vient de me briser le cœur. Mais je ne peux pas rester, Remy. Je ne peux pas te regarder te détruire, car quand tu agis ainsi, tu me blesses aussi. Et je refuse cette souffrance, j’ai peur de ne jamais pouvoir m’en remettre. Fais attention à ce que personne ne te blesse jamais. Tu es le combattant que tout le monde voudrait être, c’est pour cette raison que tous t’aiment. Même quand tu bousilles tout, tu reviens au combat. Merci, Remy, de m’avoir ouvert ton monde. D’avoir partagé tant de choses avec moi. Pour mon travail, et pour tous les moments où tu m’as souri. Je te souhaite de te remettre vite, et je sais que ce sera le cas, très vite tes yeux redeviendront bleus, tu retrouveras ton arrogance et tu combattras à nouveau. Et je ferai partie de ton passé, comme beaucoup d’autres choses avant moi.

Sache que plus jamais je n’écouterai Iris sans penser à toi.

À toi pour toujours,

Brooke

– C’est quoi ce bordel ?

La porte de la suite s’ouvre avec fracas sur Pete qui se précipite dans la chambre. Je n’ai jamais vu ce gentil garçon avoir l’air aussi furieux. Sa tête d’enfant de chœur a perdu son air angélique. Même ses cheveux semblent plus frisés !

– C’est. Quoi. Ce. Bordel ? répète-t-il.

Je sens le corps de Remington se tendre sous mes doigts.

– Le coach est furibard, ajoute Riley en pénétrant à son tour dans la chambre.

Même lui, si cool en général, a l’air tout chiffonné.

– Nous voudrions tous savoir pourquoi tu te laisses botter le cul comme ça ?

L’ambiance est soudain pesante. J’arrête de le masser.

– Tu l’as laissé faire oui ou non ? hurle Riley en lui jetant un regard méchant.

Remington ne répond pas. Il se redresse et tous ses muscles se tendent comme s’il s’apprêtait à combattre.

– Tu as besoin de baiser ? demande Pete en le regardant droit dans les yeux. C’est ça ?

Mon ventre se serre. Les besoin sexuels de Remington ne me concernent pas. Je marmonne que je dois aller aider Diane à la cuisine, plus pour moi-même qu’autre chose puisque les autres ne semblent même pas remarquer que je suis toujours là.

Alors que je sors de la chambre, j’entends Pete dire :

– Mon pote, tu peux pas te laisser faire comme ça juste pour qu’elle pose ses mains sur toi après. On peut trouver des filles si tu veux, mais tu ne peux pas jouer à ça Rem, t’es un vrai champion et te torturer, c’est un jeu dangereux.

Je ralentis tellement le pas que je suis presque à l’arrêt. J’ai l’impression d’étouffer. Est-ce que c’est de moi qu’ils parlent ?

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- Tu vas vouloir me quitter à nouveau ? murmure-t-il en me prenant le menton. Tu ne peux pas Brooke, tu ne peux pas partir. Tu es à moi.

"- Ne pense plus jamais à me quitter, ou je viendrai te récupérer et je t'attacherai. Tu seras là où je suis, là où je dors, là où je mange. Tu m'entends, Brooke Dumas ?"

– Mel, je vais accepter ce boulot dont j’ai envie avec l’homme dont j’ai besoin !

– Tu veux dire que tu retournes avec l’homme dont tu as besoin faire le boulot dont tu as envie, corrige-t-elle.

-As-tu déjà été avec quelqu'un?

(...)

-Non, et toi?

Ses mains calleuses me râpent la peau.

-je n'en ai jamais eu envie.

-Moi non plus.

L'instant est d'une intimité torride. Lourd de non-dit. Chargé de quelque chose que je n'arrive pas à nommer, mais qui se passe entre nous. De lui à moi. De moi à lui.

Il suit ma mâchoire de son pouce, comme s'il voulait se la rappeler. Mon corps est électrifié, je le ressens jusqu'au plus profond de moi. Il continue à me caresser le visage, me regarde avec ses merveilleux yeux bleus, ses yeux à couple le souffle dans lesquels je me noie. Sa voix douce comme du velours.

-Jusqu'à ce que je vois cette superbe fille à Seattle, avec ses grands yeux dorés et ses belles lèvres pulpeuses et roses... Je me suis demandé alors si elle pouvait me comprendre...

(...)

-J'ai tellement de choses à te dire, Brooke, mais je n'arrive pas à trouver les mots.

Il pose son front sur le mien et prend une longue inspiration. Lentement, tout en me respirant, il frotte son nez au mien.

-Je suis lié à toi.

Il pose sa bouche sur la mienne. Un court instant. puis se retire. Il souffle fort et me regarde les yeux mi-clos.

-je voudrais te faire écouter une centaine de chansons pour te faire comprendre ce que je ressens...

lepetitmondedeceline.blogspot.fr

Les verres vides s’écrasent au sol au moment où il m’attrape par les fesses et me pose sur la console. Il est entre mes jambes et sa langue pénètre ma bouche. Il pousse ses hanches vers l’avant pour que je sente à quel point il est dur. Son geste a quelque chose de désespéré. Le feu s’empare de mon corps.

– Tu sens si bon, me dit-il à l’oreille.

Sa voix est rauque. Ses mains s’agrippent à ma taille et il frotte son sexe dur contre moi. Il m’embrasse la tempe, le menton, ses lèvres à nouveau sur les miennes, ardentes.

– J’ai envie de toi maintenant. Je ne veux pas attendre que tous ces gens s’en aillent. Comment aimes

Mon.

Dieu.

Fossettes.

Mâchoire forte et barbue.

Sourire enfantin. Corps d'homme.

Bronzage de folie.