Extraits

On n’a que des journées de merde ici. Et ce n’est pas profiter de moi quand c’est moi qui demande… Correction : quand c’est moi qui te supplie d’embellir ma journée.

Je ne sais presque rien de lui. Et pourtant… j’ai l’impression de le connaître jusqu’à la moelle de ses os. Les émotions qu’il m’inspire, c’est un vrai capharnaüm.

– Les relations entre les dragons sont absolument incompréhensibles, je murmure.

– Ah oui ? Tu devrais essayer une relation humaine, un jour. Tout aussi vicieux, mais avec moins de feu.

Mais me protéger, c’est aussi m’empêcher de grandir.

C’est un peu comme rentrer à la maison, et à la fois pas du tout. Et ce n’est pas que ça ait changé, cet endroit ne change jamais, je crois même que le changement est l’ennemi mortel des scribes, par contre je commence à me rendre compte que moi, j’ai changé. Je n’ai plus vraiment ma place ici. Plus maintenant.

– Le sexe me manque.

C’est vrai, et je ne parle pas seulement de la satisfaction physique. Je parle de cette connexion que deux êtres partagent dans ces moments et que je désire ardemment, de ce bannissement momentané de la solitude.

La première, je suis sûre que Xaden serait plus que capable de me la fournir, s’il s’avérait qu’il avait ce genre de vues sur moi. Mais la seconde ? Il est la dernière personne que je devrais désirer, seulement voilà, le désir et la logique ne vont jamais de pair, apparemment.

Mais toi et moi, c’est exactement ce qu’on est, Violence : enchaînés. Attachés. Tu meurs, je meurs.

Cet endroit élimine les conneries et les subtilités, il révèle qui on est au plus profond de soi.

Les chiens sauvages mordent plus fort lorsqu’ils sont acculés.

Ma mère m’a forcée à entrer au Quadrant des cavaliers. Elle se fichait que je vive ou que je meure en franchissant le Parapet. La seule chose qui l’intéresse aujourd’hui, c’est de déterminer comment mes défauts pourraient entacher son impeccable réputation, ou comment mon lien serait susceptible de servir ses propres intérêts.