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C'est un point de vue très éclairant sur le Japon des années 30 et suivantes qui forme la toile de fond de cette saga personnelle, et ce roman vaut surtout par la large tapisserie sociale qu'il forme sur plusieurs décennies, vue du point de vue de la geisha du titre, c'est à dire surtout dans le quartier huppé de la nuit de Kyoto, le quartier des fêtes, des restaurants de luxe et des maisons de thé où officient les geishas. La seconde guerre mondiale, les années de guerre et les premières années de l'occupation sont particulièrement interressantes du point de vue japonais (même si l'auteur ménage le point de vue américain du fait je suppose qu'il est américain lui même). Ca n'est pas "le tombeau des lucioles à Kyoto" ni rien d'aussi larmoyant, mais c'est la guerre vue depuis une grande ville japonaise relativement épargnée, et c'est assez éclairant. Le happy end de la fin semble presque rajoutée après coup, mais pourquoi pas, elle n'est pas totalement improbable.
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