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J'ai toujours su, tout au fond de moi, qui devait mener cette résistance. Je le sais sans le dire depuis quelque temps maintenant, toujours par crainte de prononcer ces mots. Quelqu'un qui n'a plus rien à perdre et tout à gagner. Quelqu'un qui n'a plus peur de qui que ce soit.
Ni Castle. Ni Kenji. Ni Adam. Ni même Warner.
Ca doit être moi.
Afficher en entierJe suis pétrifiée.
Me retrouver ainsi près de toi provoque des choses en moi. Des choses étranges et irrationnelles et des choses qui palpitent contre ma poitrine et entrelacent mes os. J'ai envie de réponses et de clarté et de révélation que je trouverais dans des livres. J'ai envie d'une poche pleine de signes de ponctuations pour terminer les pensées qu'il a fait éclore dans ma tête.
Mais je ne dis rien de tout ça.
Afficher en entierJe n’aurai aucun remords. Je vivrai sans aucun regret. J’arracherai à la terre toute cette injustice, pour la broyer de mes propres mains. Je veux qu’Anderson me craigne et je veux qu’il implore mon pardon, et je veux lui dire non, pas pour toi. Jamais pour toi.
Et je me moque de passer pour une garce.
Afficher en entierJe relève la tête. Regarde alentour.
Tout le monde m’observe.
– Qu’est-ce que vous en pensez ?
– Ta combi ressemble à la mienne, réplique Kenji dans un froncement de sourcils. Je suis censé
être le gars en tenue noire. Pourquoi t’en as pas une rose ? Ou une jaune…
– Parce qu’on n’est pas les Power Rangers ! lâche Winston en levant les yeux au ciel.
– C’est quoi, un Power Ranger, bon sang ? rétorque Kenji.
Afficher en entierDe nouvelles larmes se mettent à couler, elles dégoulinent paisiblement le long de mes joues et dans ma bouche béante, pantelante. Mes épaules ne veulent pas cesser de trembler et mes poings, de se serrer et mon corps se contracte et mes genoux s’entrechoquent et ma peau recrache mes vieilles habitudes et je me retrouve en train de compter les lézardes du mur et les couleurs et les bruits et les soubresauts, et je me balance d’avant en arrière et d’avant en arrière et d’avant en arrière, et je dois le laisser s’en aller, je dois le laisser s’en aller, je dois, je dois, je ferme les yeux et je respire.
Je peine, je lutte, j’ai le souffle rauque.
J’inspire, j’expire, je compte mes respirations.
J’ai déjà connu ça, je me dis. Je me suis déjà retrouvée encore plus seule que maintenant, plus désespérée, plus misérable. J’ai déjà connu ça et j’ai survécu. Je peux m’en sortir.
Afficher en entier« C'est un baiser profond, incroyable.
Un baiser qui incite les étoiles à grimper dans le ciel et à illuminer l'univers. Un baiser qui dure des siècles et un battement de coeur. Ses mains entourent mes joues et il recule un peu pour me regarder dans les yeux et sa poitrine se soulèvent et il dit : "Je pense que mon coeur va exploser… ", et j'aimerais, plus que tout, savoir comment immortaliser ces moments pour les revivre à jamais.
Parce que celui-ci vaut tout l'or du monde. »
P.315
Afficher en entier« - Tu es une lâche, murmure-t-il. Tu veux être avec moi, mais ça te terrifie. Et tu as honte. Tu as honte de pouvoir désirer un jour quelqu'un comme moi. Pas vrai ?
[…] - Tu as envie de moi, reprend-il d'une voix douce, tandis que ses mains me caressent le dos, et tu en crèves.
Je me détache d'un bond et j'en veux à mon corps de réagir au sien, de se disloquer comme ça. Mes articulations semblent fragiles, mes jambes ont perdu leurs os. J'ai besoin d'oxygène, d'un cerveau, de retrouver ses poumons…
- Tu mérites tellement plus que la charité, dit-il d'une voix haletante. Tu mérites de vivre. De déborder de vie.
Il me fixe sans ciller.
- Reviens à la vie, mon coeur. Je serais là quand tu te réveilleras. »
P.62
Afficher en entier-C'est la première fois que je le vois en jogging, dis-je en essayant de garder une voix normale. Je ne l’aii même jamais vu en short.
Kenji me regarde arquant l'un de ses sourcils.
-Je parie que tu l'as vu moins habillé que ça.
J'ai envie de mourir sur place.
Afficher en entierMais quelque chose dans la nuit, la quiétude du moment, je pense, crée son propre langage. Il y a une étrange forme de liberté dans le noir; une vulnérabilité terrifiante qu'on s'octroie juste au mauvais moment, trompé par l'obscurité qui nous persuade qu'elle gardera nos secrets. On en oublie qu'elle n'est pas une couverture, que le soleil va bientôt se lever. Mais sur le moment, du moins, on se sent suffisamment courageux pour dire des choses qu'on ne dirait jamais en plein jour.
Afficher en entierAaron à Adam:
"T'en a pas marre d'être aussi imbuvable? T'as autant de charisme que les entrailles d'un chien écrasé."
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