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Accroche toi

Tiens bon

Lève les yeux

Reste forte

Patiente

Cramponne-toi

Aie l'air forte

Reste debout

Un jour je serai peut-être

Un jour je serai e n f i n l i b r e

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Le fameux navire évoque une petite ville sur l’eau ; il est tellement gigantesque que sa taille déborde de mon champ de vision. On scrute les alentours en essayant d’évaluer nos possibilités d’infiltrer les lieux.

C’est extrêmement difficile.

Quasi impossible.

Telles sont les paroles exactes de Kenji.

Ou presque.

– Merde alors ! lâche-t-il. C’est du délire. J’ai jamais vu un tel niveau de sécurité. Il a appelé des renforts.

Et Kenji a raison. Il y a des soldats partout. À terre. Sur la passerelle. Sur le pont. Et ils sont si lourdement armés que je me sens ridicule avec mes deux pistolets et mon holster à l’épaule.

– Qu’est-ce qu’on fait alors ?

Kenji ne répond pas tout de suite, puis :

– Tu sais nager ?

– Quoi ? Non.

– Merde.

– On ne peut pas sauter comme ça dans l’océan, Kenji…

– Ben c’est pas comme si on pouvait voler.

– Peut-être qu’on peut les attaquer ?

– ’tain, mais t’as perdu la tête ou quoi ? Tu crois qu’on peut liquider deux cents soldats ? Je sais bien que je suis hyperséduisant, J., mais ne me confonds pas avec Bruce Lee.

– Qui est Bruce Lee ?

– Qui est Bruce Lee ? répète Kenji, horrifié. J’hallucine ! On ne peut plus être amis, toi et moi.

– Pourquoi ? C’est un copain à toi ?

– Tu sais quoi ? Laisse tomber. J’arrive même plus à discuter avec toi.

– Bon, alors… Comment on est censés monter à bord ?

– Si seulement je le savais, bordel. Comment éloigner tous ces mecs du bateau ?

– Oh… Oh bon sang, Kenji… je souffle en attrapant son bras invisible.

– Ouais, mais t’es en train de te cramponner à ma jambe, princesse… C’est un peu limite.

– Kenji, je peux les repousser, dis-je en l’ignorant. Je peux déjà les mettre à l’eau.

Silence.

– Alors ?

– T’as toujours la main sur ma jambe.

– Oh ! dis-je en la retirant. Alors ? Qu’est-ce que t’en penses ? Ça va marcher ?

– Évidemment, répond Kenji, exaspéré. Fais-le dès maintenant. Et ne traîne pas.

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J’ai le cœur gros.

Kenji dit au revoir à James en lui plantant un gros bisou sonore sur le front.

– Surveille mes arrières, OK ? dit-il au petit. Si quiconque entre ici, je veux que tu lui colles la raclée de sa vie.

– OK, répond James en riant pour camoufler ses larmes.

– Je rigole pas, insiste Kenji. Commence par le boxer. Puis tu le massacres comme un malade, continue-t-il en mimant un combat avec ses poings. Frappe-le comme un déjanté…

– Personne ne viendra ici, James, dis-je en lançant un regard mauvais à Kenji. Tu n’auras pas besoin de te défendre. Tu seras parfaitement en sécurité. Ensuite, on reviendra.

– Vraiment ? demande-t-il en me dévisageant. Vous reviendrez tous ?

Intelligent, ce gosse.

– Oui, je lui mens. On va tous revenir.

– OK, murmure-t-il, tout en se mordillant la lèvre. Bonne chance.

– Pas besoin de pleurer, reprend Kenji en le serrant férocement dans ses bras. On reviendra bientôt.

James hoche la tête.

Kenji se détache de lui.

Puis on sort par la porte du mur d’armes.

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"Les paroles sont comme des graines, je pense, qu’on sème dans notre cœur à notre plus jeune âge.

Elles prennent racine en nous à mesure qu’on vieillit, s’installent au plus profond de notre âme. Les bonnes paroles poussent à merveille. Elles fleurissent et élisent domicile dans notre cœur. Elles grandissent en tronc et s’enroulent fermement autour de notre colonne vertébrale, nous stabilisent quand on se sent très fragiles, nous aident à tenir debout quand on manque le plus d’assurance. Mais les mauvaises paroles poussent mal. Elles infestent notre corps et y pourrissent, jusqu’à ce qu’il soit vidé de sa substance pour n’abriter que les intérêts d’autrui et non plus les nôtres. On est forcé de manger les fruits que ces plantes ont portés et on devient l’otage des branches qui se développent et enlacent notre cou pour nous étouffer, nous étrangler à mort, une parole après l’autre."

Juliette

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Je relève la tête. Regarde alentour.

Tout le monde m’observe.

– Qu’est-ce que vous en pensez ?

– Ta combi ressemble à la mienne, réplique Kenji dans un froncement de sourcils. Je suis censé être le gars en tenue noire. Pourquoi t’en as pas une rose ? Ou une jaune…

– Parce qu’on n’est pas les Power Rangers ! lâche Winston en levant les yeux au ciel.

– C’est quoi, un Power Ranger, bon sang ? rétorque Kenji.

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Spoiler(cliquez pour révéler)Depuis le début, je me suis entraînée pour contrôler mon pouvoir, le contenir, le concentrer… mais je n’ai jamais pensé être capable de l’interrompre. Et j’ignore pourquoi.

Adam connaissait le même problème : il était toujours sous tension. Mais il a appris désormais à contrôler son énergie. À se déconnecter quand il en a besoin.

Est-ce que je ne devrais pas pouvoir agir de la même façon ?

Kenji peut se rendre visible ou invisible chaque fois qu’il en a envie, un truc qu’il a dû apprendre tout seul après un long entraînement, après avoir compris comment passer d’un état à l’autre. Je me rappelle l’anecdote qu’il m’a racontée et qui remonte à son enfance : il était devenu invisible pendant deux ou trois jours sans savoir comment changer d’état. Mais finalement, il avait réussi.

Castle, Brendan, Winston, Lily… tous peuvent se connecter et se déconnecter. Castle ne déplace pas par mégarde des objets à distance. Brendan n’électrocute pas tout ce qu’il touche. Winston peut contracter ou allonger ses membres à volonté, tandis que Lily peut regarder normalement, sans pour autant photographier tout ce qui s’offre à sa vue.

Pourquoi je suis la seule qui soit démunie d’un bouton on/off ?

Mille et une réponses m’assaillent alors le cerveau. Je commence par réaliser que je n’ai même jamais tenté de couper mon énergie, parce que j’ai toujours cru que ce serait impossible. Je supposais que j’étais condamnée à cette vie-là, à une existence où mes mains, ma peau me tiendraient toujours à l’écart d’autrui.

Mais à présent ?

– Kenji ! je hurle, me précipitant vers lui.

Il lance un regard par-dessus son épaule, mais n’a pas le temps de se retourner que je déboule sur lui et lui attrape les mains en les pressant dans les miennes.

– Ne lâche pas, lui dis-je aussitôt, alors que j’ai déjà les larmes aux yeux. Ne lâche pas. Tu n’as pas besoin de me lâcher.

Kenji est pétrifié, éberlué. Il contemple nos mains. Relève la tête et me dévisage.

– T’as appris à contrôler ton énergie ?

C’est tout juste si je peux m’exprimer. Je me débrouille pour hocher la tête, les larmes dégoulinant sur mes joues.

– Je pense que je la gardais tout le temps contenue et que je l’ignorais. Je n’aurais jamais risqué de tester ça sur n’importe qui.

– Merde alors, princesse, souffle-t-il doucement, les yeux brillants. Je suis si fier de toi !

Tout le monde se rassemble autour de nous.

Castle me serre très fort dans ses bras, tandis que Brendan, Winston, Lily, Ian et Alia se bousculent pour m’étreindre à leur tour. Tout le monde m’acclame, m’applaudit et me serre la main, et je n’ai jamais senti un tel soutien ou une cohésion aussi forte dans notre groupe. Je n’ai jamais vécu un moment aussi extraordinaire dans ma vie.

Mais quand les félicitations s’évanouissent pour céder la place aux « Bonne nuit », je prends Kenji à part pour une dernière étreinte.

– Alors, je conclus en me balançant sur mes talons, je peux toucher n’importe qui maintenant.

– Ouais, je sais, réplique-t-il en riant, haussant un sourcil.

– Tu sais ce que ça signifie ?

– Tu me demandes de sortir avec toi ?

– Tu sais ce que ça signifie, pas vrai ?

– Écoute, je suis flatté, sérieux, mais je pense toujours qu’il vaut mieux qu’on reste amis…

– Kenji.

Il sourit à belles dents. M’ébouriffe les cheveux.

– Non, admet-il. J’en sais rien. Qu’est-ce que ça signifie au juste ?

– Un million de choses, je lui réponds en me dressant sur la pointe des pieds pour le regarder dans les yeux. Mais aussi que dorénavant je ne finirai pas avec n’importe qui par défaut. Je peux faire tout ce que je veux. Être avec qui je souhaite. Et que j’aurai choisi.

Kenji me regarde un long moment. Sourit encore. Puis finit par baisser les yeux. Hoche la tête.

Puis déclare :

– Va faire ce que tu dois faire, J.

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– Warner ne serait pas en retard. Ça ne lui ressemble pas.

– Qu’est-ce que t’en sais ? me rétorque Kenji. Tu le connais depuis combien de temps, au juste ? Cinq mois ? Et tu penses le connaître si bien que ça ? Peut-être qu’il est dans un club de jazz clandestin où il chante a capella avec un gilet à paillettes et trouve ça trop cool de faire des claquettes.

– Warner ne porterait pas un gilet à paillettes.

– Mais tu penses qu’il serait fan de claquettes.

– Kenji, je t’adore, sincèrement, mais là, maintenant, je suis trop angoissée… à en avoir la nausée. Et plus tu parles, plus j’ai envie de te tuer.

– Ne me dis pas des trucs aussi sexy, J.

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Le gamin s’exprime d’une voix entrecoupée, les yeux pétrifiés.

– Tu travailles pour le Rétablissement ?

Warner hésite. Détourne le regard, puis revient à James.

– Théoriquement, oui, dit-il.

– Comment ça ?

Warner baisse les yeux, fixe ses mains.

– Comment ça, théoriquement ? insiste James.

– Tu poses la question parce que tu veux des précisions ? Ou parce que tu ne sais pas ce que signifie le mot théoriquement ?

James hésite, sa panique se transformant en agacement. Il grimace et répond :

– Bon OK… Ça veut dire quoi, théoriquement ?

– Théoriquement, je suis censé travailler pour le Rétablissement. Mais, à l’évidence, j’héberge un groupe d’opposants dans cette base militaire du gouvernement – chez moi, en fait – et je les soutiens pour qu’ils puissent renverser notre régime. Alors, non, je ne travaille pas vraiment pour le Rétablissement. J’ai commis une trahison, dit-il à James. Un crime passible de la peine de mort.

James le dévisage un long moment.

– Ça veut dire tout ça, théoriquement ?

Warner lève les yeux au ciel. Soupire à nouveau.

Je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire.

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– Salut ! lance James tellement fort qu’on sursaute tous, et son regard se pose sur Warner. Qu’est-ce que tu fais là ?

Warner hausse un sourcil.

– J’habite là, répond-il.

– C’est ta maison ? s’étonne James.

Bizarre. Je me demande ce qu’Adam et Kenji lui ont raconté.

Warner hoche la tête.

– En un sens, oui. Ça me sert de maison. J’habite au-dessus.

– C’est trop cool, dit James en souriant jusqu’aux oreilles. Tout cet endroit est trop cool. Hé ! Mais je croyais qu’on était censés te détester, ajoute-t-il, intrigué.

– James, intervient Adam en lançant un regard menaçant à son frère.

– Ben quoi ?

– T’as le droit de me détester, dit Warner. Si t’en as envie. Ça ne me dérange pas.

– Ben ça devrait te déranger, s’étonne James. Moi, ça me plairait pas, si quelqu’un me détestait.

– Tu es jeune.

– J’ai presque douze ans, dit James.

– On m’a dit que t’en avais dix.

– Je t’ai dit presque douze, rétorque James en roulant des yeux. Et toi, t’as quel âge ?

Tout le monde observe la scène, fasciné. Personne n’en perd une miette.

Warner regarde James attentivement. Prend le temps de répondre.

– J’ai dix-neuf ans.

James écarquille les yeux de plus belle.

– T’as juste un an de plus qu’Adam, dit-il. Comment ça se fait que t’aies autant de trucs sympas, alors que t’as juste un an de plus que lui ? Je connais personne de ton âge qui ait tout ça.

Warner me lance un regard. Revient à James. Me regarde à nouveau.

– Tu souhaites ajouter quelque chose à cette conversation, mon cœur ?

Je secoue la tête en souriant.

– Pourquoi tu l’appelles mon cœur ? questionne James. Je t’ai déjà entendu l’appeler comme ça avant. Plein de fois, même. T’es amoureux d’elle ? Moi, je pense qu’Adam, il est amoureux d’elle. Kenji, non. Je lui ai déjà demandé.

Warner le regarde, ahuri.

– Alors ? reprend James.

– Alors quoi ?

– T’es amoureux d’elle ?

– Et toi, t’es amoureux d’elle ?

– Quoi ? réplique James, tout rouge. Non. Elle est un million d’années plus vieille que moi !

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– J’ai besoin de décompresser, dis-je en tentant d’adoucir ma voix. Je reviendrai te raser la tête pendant que tu dors.

Kenji a l’air sincèrement épouvanté, pour la première fois.

– Tu ferais quand même pas ça ?

Je me dirige vers le mur d’en face. Presse le bouton de l’ascenseur.

– T’as le sommeil lourd, non ?

– C’est pas marrant, J. Pas marrant du tout…

Ding ! Les portes s’ouvrent. J’entre dans la cabine.

– Bonne nuit, Kenji.

Je l’entends encore brailler quand les portes se referment.

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