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Extrait

Extrait ajouté par feeclochettte 2015-05-20T10:08:27+02:00

Pendant que M Rochester est ainsi occupé, lecteurs, j'ai le temps de vous les décrire. D'abord, je dois vous avertir qu'elles n'ont rien de merveilleux. Les sujets s'étaient présentés avec force à mon esprit; ils étaient frappants, tels que je les avais conçus avant d'essayer de les reproduire; mais ma main ne put pas obéir à mon imagination, ou du moins ne reproduisit qu'une pâle copie de ce que voyait mon esprit.

C'étaient des aquarelles. La première représentait des nuages livides sur une mer agitée. L'horizon et même les vagues du premier plan étaient dans l'ombre; un rayon de lumière faisait ressortir un mât à moitié submergé, et au-dessus duquel un noir cormoran étendait ses ailes tachetées d'écume; il portait à son bec un bracelet d'or orné de pierres précieuses, auxquelles je m'étais efforcée de donner les teintes les plus nettes et les plus brillantes. Au-dessous du mât et de l'oiseau de mer flottait un cadavre qu'on n'apercevait que confusément à travers les vagues vertes. Le seul membre qu'on pût voir distinctement était le bras qui venait d'être dépouillé de son ornement.

Le second tableau avait pour premier plan une montagne couverte de gazon et de feuilles soulevées par la brise. Au delà et au-dessus s'étendait le ciel bleu fonce d'un crépuscule. Une femme, dont on ne voyait que le buste, apparaissait dans ce ciel; j'avais combiné, pour la représenter, les teintes les plus sombres et les plus douces. Son front était surmonté d'une d'une étoile; le bas de sa figure était voilé par des brouillards; ses yeux étaient sauvages et sombres; ses cheveux flottaient autour d'elle comme des nuages obscurs déchirés par l'électricité ou l'orage; sur son cou brillait une pâle lueur semblable à un rayon de la lune. Cette lueur se répandait aussi sur les nuages légers qui entouraient cet emblème de l'Étoile du soir.

Le dernier tableau, enfin, représentait le pic d'un glacier s'élançant vers un ciel d'hiver. Les rayons du nord envoyaient à l'horizon leurs légions de dards. Sur le premier plan, on apercevait une tête colossale appuyée sur le glacier. Deux mains délicates croisées au-dessous du front couvraient d'un voile noir le bas de la figure. On ne voyait qu'un front pâle, des yeux fixes, creux et désespérés. Au-dessus des tempes, au milieu d'un turban déchiré et de draperies noires vaguement indiquées, brillait un cercle de flammes blanches parsemées de pierres précieuses d'une teinte plus vive que le reste du tableau. Cette pâle auréole était l'emblème d'un diadème royal, et elle couronnait un être qui n'avait pas de corps.

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