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Commentaire de pwachevski

Kafka sur le rivage


Commentaire ajouté par pwachevski 2015-12-17T11:24:48+01:00

Que dire... Je ne pensais vraiment pas dire ça un jour parce que Murakami est un auteur que j'apprécie sincèrement... Mais, rien n'y fait, je me suis juste ennuyée à mourir en lisant ce livre, pourtant souvent présenté comme l'un de ses meilleurs, si ce n'est LE meilleur. Et c'est pour cette raison d'ailleurs que je suis extrêmement déçue. On m'a tellement vendu ce livre comme un livre extraordinaire que j'avais beaucoup d'attente. Je partais vraiment confiante, je m'attendais à adorer ce que j'allais lire. Je crois que je m'étais même un peu idéalisé ce livre. Mais au final j'ai malheureusement envie de dire "tout ça pour ça ?!!".

En plus de ne pas être à mon gout, j'ai vu des défauts parfois un peu grossier qui m'ont complètement bloqué. Je ne dis pas que j'avais trouvé jusqu'alors tous ses livres absolument parfait, mais ils avaient tous ce petit plus qui faisait que je passais l'éponge et que je les classais au moins en liste bronze. Mais même ça, ce petit plus, je ne l'ai pas retrouvé dans ce livre.

Commençons par le positif tout de même, puisque j'en ai vu sans mal. Je dois préciser que, à la différence des autres commentaires un peu mitigés qu'on peut lire sur le site, c'est pas du tout un manque de compréhension et/ou d'explication qui m'a dérangé. Au contraire, c'est l'un des rares points que j'ai pu apprécier, tout simplement parce que la littérature japonaise est souvent construite comme ça. ça peut sembler complètement déroutant à un public occidental, mais c'est en aucun cas un défaut de cet auteur en particulier, ni un défaut tout court d'ailleurs. Personnellement j'adhère à ce style, c'est ça qui fait que dans une librairie un roman japonais inconnu me fera toujours plus envie que le dernier Marc Levy. Et surtout, c'est un style que je connais. Donc dès que j'ai vu qu'on partait sur le terrain de l'inexplicable, je n'ai tout simplement pas cherché à comprendre parce que je savais qu'il n'y avait rien à comprendre, je me suis juste laissée porter par les événements, et a aucun moment dans le livre j'ai ressenti un "manque" d'explication. Il n'y a pas besoin d'explication, faut juste garder l'esprit ouvert, parce que ce n'est absolument pas le but de comprendre ce livre, il faut juste le ressentir.

A partir de là, je dois dire que j'ai plutôt apprécié les thèmes assez nombreux que l'on a entendu traiter. ça va des liens familiaux à la mythologie en passant par la guerre du Japon et la mort, et cela sans qu'on s'y perde ou qu'on ait le sentiment que des thèmes sonnent comme artificiels. J'ai pas du tout eu le sentiment de lire un livre qui avait trop d'ambition, à tel point qu'il s'y perde un peu ou en oublie l'essentiel. C'est plutôt agréable, parce que malgré tout le mal que j'ai pu en penser par ailleurs, ça m'a quand même donné une impression de livre travaillé et bien aboutis.

Plus généralement, j'ai quand même été sensible au message que le livre veut faire passer, cette espèce de métaphore de la vie, de l'amour, de la mort, du temps qui passe,... C'était plutôt bien trouvé tout de même, et surtout extrêmement original.

Puis bien entendu, même si Corinne Atlan n'est pas sa meilleure traductrice à mon gout, Murakami a toujours son style superbe qui fait que quoi qu'il raconte, je ne pourrais jamais passer un vrai mauvais moment en le lisant.

Ceci étant dis, passons à ce qui m'a dérangé dès la première page de ce livre. Il y a des touches de fantastique dans quasiment tous les livres de cet auteur. Parfois ça prend une telle proportion que ça donne un livre complètement surréaliste comme celui-ci, parfois ça reste des simples touches dans un univers globalement réaliste. Pas de chance pour moi, je préfère quand il fait des livres plus réalistes. Je m'étais fait exactement la même remarque en lisant la saga 1Q84, par exemple.

Je sais que c'est un jugement tout à fait personnel et je comprends parfaitement ceux qui pensent exactement l'inverse. Mais personnellement, j'arrive mieux à me projeter, à m'attacher aux personnages et a être émue par ce qu'il leur arrive, etc... Quand le livre est plus terre à terre, et que ça fait appel à des choses qui pourraient réellement m'arriver. Autant dire que j'ai rien trouvé à quoi me rattacher dans ce livre. Et donc dès le départ, j'ai instantanément pensé que ce ne sera absolument pas mon Murakami préféré. ça partait déjà donc mal.

J'ai malgré tout poursuivis ma lecture en me disant que la "magie Murakami" finira peut-être par agir quand même. Mais non. Même si certains moments/passages du livre m'ont intéressé, globalement j'ai lu ce livre sans aucun plaisir. A aucun moment cette histoire ne m'a transporté. J'ai eu le sentiment de rester spectatrice de ce que je lisais, sans jamais réellement y prendre part.

Je juge moins négativement ce que je qualifierais d'intrigue principale du livre, à savoir l'intrigue autour du personnage de Kafka. Alors que je le dise tout de suite, le personnage de Kafka lui-même ne m'a pas du tout marqué ! Contrairement à l'illustre auteur dont il emprunte le nom, je l'ai trouvé fade et sans personnalité. De plus, et c'est ce qui m'a le plus gêné, je ne le trouve pas crédible comme personnage. Il me semble BEAUCOUP TROP mature pour son age. Murakami avait parfaitement su traiter la fragilité et la complexité de l'adolescence dans d'autres livres, mais pour le coup il s'est complètement planté ici. Absolument rien dans sa façon de penser ne laisse entendre que Kafka n'a que 15 ans. Si on m'avait dit qu'il en avait 30, 40, 50 ou 60, j'aurais pu y croire aussi. Du coup, je trouve que le roman se prive d'un aspect qui aurait pu être très intéressant pourtant.

Par contre, durant son périple, Kafka va rencontrer tout un tas de personnages secondaires haut en couleur qui eux m'ont beaucoup plus. Je pense à Oshima, à Mlle Saeki, à Sakura, ou même à Sada, qu'on voit pourtant extrêmement peu. C'est des personnages que j'ai trouvé bien plus travaillés et cohérents, avec plus de personnalité également, et je m'y suis instantanément attachée. En fait, ces personnages secondaires représentent l'un des seuls éléments du livre qui correspond au "Murakami que j'aime vraiment". Pour cette raison, cette partie de l'intrigue m'a relativement intéressée. Dommage que ce ne soit que des personnages secondaires et qu'ils apparaissent seulement dans la seconde moitié de l'intrigue pour la plupart.

Par contre l'intrigue secondaire, autour de Nakata et Hoshino... Je n'exagère rien en disant que le livre me tombait littéralement des mains dès qu'arrivait l'un de leur chapitre ! Le début était très prometteur, ou en tout cas extrêmement mystérieux avec cette construction sous forme d'interrogatoires militaires. Puis au bout de 3 ou 4 chapitres, ça fait pschitt. On n'avait plus du tout ce mystère, on a juste gagné deux personnages tout à fait inintéressants et pas attachants pour un rond, qui font des trucs totalement sans queue ni tête, et surtout, totalement inutiles. ça semble peut-être dur comme jugement, mais faut regarder le truc de façon un minimum objective : leurs péripéties occupent bien 1/3 du livre, si ce n'est plus, et il y a, à tout casser, deux actions importantes qui font avancer l'intrigue. Waouh. Le reste, AUCUN intéret, à part le plaisir pour l'auteur de nous faire des cours de musique, de nous caser une scène de cul philosophique et des blagues un peu potaches ("je vais faire la grosse commission" hahaha, c'est tellement drôle --'). Du coup est-ce que ça justifiait vraiment qu'on y prenne autant de temps ? Je ne pense pas, non.

Mais que ce soit intrigue principale ou secondaire, je regrette un cruel manque d'émotion forte dans ce livre. Nakata j'en parle même pas, je trouvais son personnage tellement sans intéret qu'il pouvait lui arriver n'importe quoi je m'en fichais royalement Spoiler(cliquez pour révéler)(même à sa mort, j'avais plus envie de dire "bon débarra" qu'autre chose...). Kafka c'est plus subtile. Les enjeux dramatiques de son histoire m'ont le plus souvent semblé trop improbables pour être touchants Spoiler(cliquez pour révéler)(on n'est plus au XVIIème siècle, le coup de la vieille malédiction, ça fait plus peur à personne...) Néanmoins, ils y a quelques touches de son histoire, elles plus terre à terre, ont pu me faire réagir. Spoiler(cliquez pour révéler)(Par exemple, la scène où il demande clairement à Mlle Saeki si elle est sa mère et pourquoi elle l'a abandonné, ou la scène où il apprend sa mort, ou encore les scènes où des gens lui disent des choses gentilles et qu'il en est sincèrement ému)

Globalement, malgré quelques petites scènes qui sortent un peu du lot, je n'ai jamais ressentir une grosse émotion de joie ou de tristesse devant ce qui arrivait aux personnages, à la différence d'autres livres de cet auteur. Si je pense par exemple à "la ballade de l'impossible" c'est un livre qui m'a, sans exagérer, 100 000 fois plus ému que celui-ci !

Aussi, j'ai trouvé que la construction de l'intrigue manquait souvent de finesse. Le parallèle entre l'histoire de Kafka et de Nakata par exemple, m'a semblé hyper attendu et prévisible. Ou encore les références au mythe d'Oedipe, qui étaient, elles, juste grossières.

En bref, je peux comprendre sans aucun problème que ce livre plaise, mais en aucun cas il a été à mon gout. Les rares éléments que j'ai appréciés n'ont jamais suffit à contrebalancer ceux que je n'appréciais pas. Je reste donc sur une grosse déception.

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