Kafka sur le rivage

Beaucoup de longueur, plutôt satisfaisant dans l'ensemble avec une histoire bien étrange. L'exercice de la conception du réel n' pas trouvé sens chez moi

Je ne sais pas que penser de ce livre. J'ai adoré cette lecture, j'ai été transporté avec les personnages, mais j'avoue avoir été frustrée par la fin. Je sais bien que Haruki Murakami a fait exprès de nous laisser dans le flou avec des informations ambigües et non confirmées mais je trouve cela très frustrant. Bizarrement, ce qui m'a le plus frustré n'est pas lié à Kafka mais plus à Nakata et à cette histoire de colline, alors qu'on n'y reviens plus du tout dans la deuxième moitié du livre. Mais sinon j'ai adoré les personnages et leurs relations, j'ai été très touchée par Nakata. Leur parcours a été très prenant à suivre. J'ai moins aimé le côté incestueux, que j'ai trouvé très dérangeant. L'atmosphère générale du livre est juste incroyable et assez onirique. La plume de l'auteur est très riche et particulière. Enfin bref, ça été une lecture très originale, qui me laisse avec pleins de questions mais comme il y a des chats, j'ai adoré.

Une œuvre très immorale et par conséquent impossible à juger d’un bon œil. Le personnage principal Kafka était détestable à suivre. C’était un personnage très puéril qui ne décrit les femmes que par leur taille de poitrine et qui ne pense qu’au sexe. Les scènes de coucheries avec sa mère et le viol qu’il inflige à sa sœur sont trop choquantes et ont condamné à mes yeux le livre. Le début était pourtant prometteur avec du mystère et du suspense et un deuxième personnage principal, Nakata, plutôt sympathique à suivre tout le long de l’histoire.

Cependant on comprend vite que cette œuvre se veut très philosophique et donc n’apporte que peu si ce n’est pas de réponse alors que les choses deviennent de plus en plus étranges et abstraites. On dirait que l’auteur avait des idées pour le début mais pas de fin, donc il ne donne pas réellement d’explication ni de conclusion satisfaisante. Un peu comme si quand j’avais tourné la dernière page, je m’étais pris en plein visage “ta gueule c’est philosophique !”. Sans les scènes d'obscène, j’aurais accepté et peut-être même apprécié, mais là impossible.

Il n’y a aucun doute que Kafka est malade dans sa tête et pourtant l’auteur a aucun moment il nous le présente ainsi. Je dirais même qu’il fait l’inverse, il dit que beaucoup de personnes sont comme lui à son âge. De plus je n’ai pas compris l’intérêt du Garçon nommé Corbeau pour moi il n’a absolument rien changé à la destinée de Kafka. La fin est d’autant plus irritante car il ne paie pas pour ses actions sordides.

De plus, l'auteur est terriblement sexiste. A de nombreuses reprises il présente les femmes comme de simples “objets sexuels” et plein d'autres comparaisons encore plus dégradantes et sinon elles font les tâches ménagères. Je dirais qu’il a aussi une légère obsession à toujours parler de “penis” et “testicules” ou à donner des détails dérangeants sur comment urine un homme de soixante ans ou comment un autre ouvre de matière très méthodiques des chats vivants pour manger leur cœur.

Je sais qu’il y a des bons passages dans ce livre qu’il était beau à lire et à tenter de décrypter à certains moments mais le caractère immoral les a malheureusement ternis tout le reste, et laissé uniquement un goût amer.

Lecture unique, je dois avouer.

On suit d'abord un jeune en fugue qui est au bord de l'autodestruction mentale (à cause de trauma familial), puis on suit ensuite un vieil homme analphabète aux pouvoirs magiques.

Je suis encore mitigé à propos de mon expérience. D'un côté, c'est un livre qui fait réfléchir et qui aborde plusieurs philosophies de vie. Cependant, certains éléments me donnaient l'envie de fermer le livre et ne plus le reprendre. Par exemple, la manière dont le sexe était abordé n'était pas particulièrement plaisante à lire (Trigger Warning : Viol et inceste)... Au final, c'était en partie un "retelling" d'une histoire grecque bien connue.

Sinon, parlant de tragédie grecque, il y a beaucoup de références aux histoires et à la culture populaire occidentales. J'ai été un peu déçu de voir la culture japonaise sous-représentée dans un livre qui se passe au Japon et écrit par un japonais.

La nature y est très bien décrite, elle me donnait l'impression d'y être.

La fin est semie-satifaisante, plusieurs questions restent sans réponses ou libre à l'interprétation de chacun.

Spoiler(cliquez pour révéler)Les personnages ne m'ont pas trop marqués... Kafka m'a laissé de marbre, Oshima-san m'a intrigué, Hoshino m'a un peu diverti mais sans plus, Mlle Saeki m'a... décontenancé? Nakata m'a ému un petit peu mais au final n'a été qu'un outil pour faire avancer l'histoire.

Bref, je n'ai pas haï mais je me vois mal recommander ce livre à quelqu'un.

Ce n'est pas le genre de livre que je lis souvent mais un de temps en temps ne fait pas de mal.

J'avoue, j'ai sauté quelque passage :roll:

Au-delà, du voyage géographique qu'il fait, Kafka montre clairement comment les gens peuvent murir et devenir adulte. J'ai vu ça -sur le point de vue psychologique- comme le passage de l'adolescence à l'age adulte. Il en pouvait plus de ça vie actuel et fait une fugue. Il fait de bonne et mauvaise rencontre, vie des chose nouvelles pour lui, vie des drames et des pertes. Tous ça le fait murir et devenir adulte. Au final, il est prêt à assumer son "passé".

Une lecture très troublante. C'est la première fois que je lis un Murakami donc je ne saurais pas dire si tous ses autres livres sont dans le même style mais j'ai trouvé fascinante la manière dont l'auteur arrive à graduellement nous faire accepter comme quasiment normale les situations les plus étranges. C'était passionnant du début jusqu'à la fin.

Il m'a fallut du temps pour réussir à m'imprégner de cette histoire qui n'est pas donné à tout le monde de comprendre. Je ne prétend pas d'ailleurs avoir tout compris car à mon grand désarroi il me reste des questions sans réponses. Il faut beaucoup d'ouverture d'esprit pour saisir certains passages, des métaphores se glissent de part et d'autre et des chapitres m'ont laissé dubitatives question moralité. J'ai trouvé cette lecture à la fois enrichissante , parfois ennuyeuse et aussi passionnante . Du coup je ne sais même pas quoi penser de cette histoire dans sa globalité...

Un livre agréable sans aucun doute, toutefois sans être un inconditionnel de l'auteur j'ai l'impression d'avoir déjà exploré les paysages du chemin emprunté.

Un livre très différent de ceux que j'ai l'habitude de lire. Le style réaliste était perturbant au début, mais je le trouve vraiment intéressant. Le récit semblait très clair au début ; la fugue de Kafta Tamura et Nakata qui parle aux chats... Et puis, sans crier gare, les événements absurdes s'enchaînent, l'oeuvre déploie ses métaphores et ses interludes philosophiques. Moi qui avais eu du mal à accrocher au début, je me suis retrouvée happée par ce livre sans même comprendre pourquoi. En réalité, il m'est difficile de trouver des mots pertinents pour en parler. Je ne l'ai pas détesté, je ne l'ai pas adoré comme on adore un Pierre Bottero... Pourtant il y a quelque chose avec ce livre... mais quoi ? Je n'ai pas tout compris, pour sûr, j'ai laissé le récit couler sous mes yeux comme une rivière. J'ai besoin à présent de m'y replonger, de connecter les choses entre elles, de mettre en perspective... ou peut-être pas ? Je sens qu'il m'a impacté en profondeur. Je sais que je le relirai. Plusieurs fois...

Un très bon livre! Je le recommande vivement