Extraits

Aédan & Halley <3

Il est roi , je suis servante. Il cherche une reine, je veux ma carrière. Il souhaite une femme pour endurer sa vie , je veux passer la mienne seule , à l'abri.

Il y a des baisers qu’on n’oublie jamais, et celui-ci…

J'avais pris mes habitudes avec elle, au point où elle couvrait ma réalité d'un voile trompeur. Je me sens moins seul auprès d'elle, mais ce n'est qu'une façade.

Il y a des baisers qu'on n'oublie jamais, et celui-ci... celui-ci ne quittera pas ma mémoire, je le sens. Il marque la fin de quelque chose d'inoffensif et le début d'une autre beaucoup trop terrifiante.

Aédan n'est pas pour moi et je ne suis pas pour lui, c'est gravé dans la roche partout en Écosse. Il est roi, je suis servante. Il cherche une reine, je veux ma carrière. Il souhaite une femme pour endurer sa vie, je veux passer la mienne seule, à l'abri.

Oh, wow. L'effet du "Brioche" insistant était imprévisible. Je dois être un peu maso, parce que mon cœur s'emballe, à la fois d'une volonté de riposter et d'un désir d'agripper sa cravate pour la plaquer au mur, l'embrasser et exiger plus. Vraiment maso.

« Avec toute la mauvaise volonté possible, elle s’incline, marmonne un dernier « Votre Majesté » et sort. Ah ! je vais adorer la torturer chaque soir. Elle ne le sait pas encore, mais à partir de maintenant elle est de corvée pour me changer les idées. »

— Car même si vous êtes ma brigade et que je suis votre cheffe, et même si vous répondrez directement à vos chefs de partie une fois en cuisine, le vrai patron reste le roi. Avec ses attentes, ses commandes et parfois ses caprices.

Je me mords la langue pour me retenir de chuchoter à l’oreille de Brianna un « je le savais, despote un jour, despote toujours » qu’elle ne comprendrait pas. Je n’ai jamais évoqué ce chapitre avec personne et je ne suis pas près de le faire.

— Ce qui me mène au dernier point, annonce Enora. Je serai dure, mais je serai aussi votre meilleur soutien. Vous avez des difficultés ? Un problème ? N’hésitez pas à m’en parler, on trouve toujours une solution.

Vous faites à présent partie du personnel de la Maison du Roi et je n’exagère pas en pensant que nous nous apparenterons à une grande famille. Cependant, si jamais vous vous aventurez au-delà de notre cercle, si jamais vous « copinez » avec les personnes que vous servez, non seulement vous perdrez votre place ici, mais je ferai en sorte que votre carrière périsse. Et je connais chacun de vos projets, ajoute-t-elle avec un sourire qui me fait froid dans le dos.

OK, elle ne plaisante vraiment pas avec ça ! D’ailleurs, toute la salle est plongée dans un silence d’effroi.

— Je rajouterai bien malgré moi, mesdemoiselles, que le grand patron possède la fâcheuse tendance à piocher ses maîtresses dans mon personnel.

Je vous demanderai donc de m’en référer si jamais il me faisait à nouveau l’affront de corrompre un membre de mon équipe.