Ajouter un extrait
Liste des extraits
Dans ma situation, être le septième fils d'un septième fils était des plus banal. C'était simplement la condition pour devenir l'apprenti d'un épouvanteur. Cependant, quelque chose me rendait différent, je le savais.
J'étais aussi le fils de ma mère.
Afficher en entier- Je n'ai pas tout compris, à propos des sorcières, dis-je.
- C'est simple, expliqua-t-il. Les pernicieuses sont mauvaises, les bénévolentes sont bonnes. Quant aux inconscientes, elles ignorent qu'elles sont sorcières. Et, comme elles sont également femmes, elles causent deux fois plus de problèmes. Ne fais jamais confiance à une femme!
- Ma mère est une femme, répliquai-je avec un brin d'irritation. Et je lui fais confiance.
- Les mères sont généralement des femmes, ironisa l'Epouvanteur, et généralement dignes de confiance au moins pour leurs fils.
Afficher en entierLe point le plus élevé du Comté
est marqué par un mystère.
On dit qu'un homme a trouvé la mort a cet endroit.
au cours d'une violente tempête.
alors qu'il tentait d'entraver une créature maléfique menaçant la Terre entière
Vint alors un nouvel âge de glace
Quand il s'acheva tout avait changé
même la forme des collines et le nom des villes dans les vallées
À présent, sur ce plus haut sommet des collines
Il ne reste aucune trace de ce qui fut accompli
Il y a si longtemps
Mais on en garde la mémoire
On l'appelle "La Pierre des Ward".
Afficher en entierJe commis beaucoup d’erreurs pendant mon apprentissage.
Ne pas dire l’entière vérité à l’Épouvanteur fut la deuxième.
La première, et de loin la plus grave, avait été de faire cette promesse à Alice.
Afficher en entier" Mon père m'avait dit un jour que les femmes savent des choses que les hommes ignorent. Elles ont parfois un drôle d'éclat dans le regard et il vaut mieux ne pas leur demander alors à quoi elles pensent. "
Afficher en entierJuste après la demie de onze heure, la créature en bas, recommença à creuser. Puis des pas lourds montèrent de nouveau les marches de pierre. De nouveau, la porte de la cuisine s'ouvrit, et les bottes sonnèrent sur le carrelage de la salle. J'étais pétrifié.
Seul mon coeur bougeait encore, cognant contre mes côtes à les briser. Et, cette fois, les pas ne se dirigèrent pas vers la fenêtre. Il vinrent droit sur moi, poum, poum, poum... Une main invisible me saisit par le col et me souleva, à la manière 'une chatte transportant son chaton. Un bras invisible s'enroula autour de mon corps, immobilisant mes bras, m'écrasant la poitrine. Je suffoquai comme un poisson hors e l'eau.
Afficher en entierQuand nous eûmes atteint le sommet de la colline, je me retournai. Alors, je les vis, au-dessous de moi. Ils étaient au moins une centaine, un même arbre en portant parfois deux ou trois. Ils étaient en uniforme de soldats, avec de larges ceintures de cuir et de lourdes bottes, les mains liées dans le dos. Certains se débattaient avec l'énergie du désespoir, et la branche à laquelle ils étaient accrochés pliait et remontait. D'autres tournoyaient lentement au bout de la corde, d'un côté, puis de l'autre.
Le vent me jeta au visage un souffle si glacé, si mauvais, que, de toute évidence, il ne pouvait être naturel. Les arbres se courbèrent, les feuilles séchèrent et tombèrent d'un coup. En un instant, les branches se trouvèrent dénudées. Quand le vent se fut calmé, l'Épouvanteur posa la main sur mon épaule et me força à avancer. Nous nous arrêtâmes devant l'un des pendus.
Afficher en entier"Si j'avais fait un effort, si j'en avais profité pour tenter de mieux connaître Alice, cela m'aurait épargné bien des ennuis par la suite."
Afficher en entierAlice(13ans)et Tom(12ans)
En haut du chemin, quelqu'un m'attendait. C'etait la fille, Alice. Elle se tenait de nouveau dans l'ombre des arbres, comme si elle craignait le soleil. Je m'approchai d'elle:
- Si tu veux, je te donne une pomme et un gateau.
Elle secoua la tête:
- Je n'ai pas faim. Mais tu peux me donner autre chose. J'ai besoin d'aide. C'est le moment de tenir ta promesse.
Une promesse est une promesse, et je me rappelais l'avoir faite. Jene pouvais qu'honorer ma parole.
- Demande-moice que tu veux, declarai-je. Je ferai de mon mieux.
Afficher en entierIl pense que notre travail va devenir de plus en plus difficile.
Je garde donc cela à l'esprit, et je continue d'étudier. Comme maman me l'a dit une fois, on ne sait jamais de quoi on est capable tant qu'on n'a pas essayé. Alors, je vais essayer. Je vais essayer de mon mieux, pour qu'elle soit fière de moi.
(page 276)
Afficher en entier