Commentaire de Hanayu

Une autobiographie très instructive à lire.

J'ai beaucoup appris sur les coutumes guinéennes par cette lecture.

J'ignorais l'existence de "griot" ménestrels de compliments à disposition qui sont un "pot de vin" vivant.^^ (J'aimerai beaucoup entendre un de leur chant flatteur, ça m'intrigue !)

La forge, le talent de la fonte et le génie serpent du père m'ont fasciné, de même que l'intuition et l'aura surnaturelle de la mère. Découvrir la récolte du riz, la légende des pouvoirs des jumeaux et du "sayon" (puîné qui les suit), le Kondé Daria, les revanches contre les bourreaux scolaires c'est prenant.

La cérémonie de la circoncision est aussi très précise et je ne m'attendais pas à tant de danses à cette occasion (je retiens le foulard de la bonne amie sous le boubou!) et de soins attentifs prodigués (surveillance intrusive aussi).

Si le parcours scolaire exemplaire est le fil central du récit, le héros n'est cependant pas pédant à ce propos.

Ce qui m'a surpris c'est qu'alors que l'auteur/narrateur est proche de sa famille nous n'aurons pas les noms de ses parents ni de ses frères et sœurs (discrétion ? Souci d'anonymat respectueux ?) Ceux des oncles et tantes, des amis aussi mais pas d'anecdotes sur sa fratrie. (Sa sœur détecte de béguin enfantin entre Fanta et lui...et c'est tout.)

Le statut d'aîné est particulier et semble l'avoir isolé des autres de son sang. Une tradition là encore. Lui seul partage la case de sa mère, tandis que les suivants vivent chez leur grand-mère.

Un témoignage pédagogique plaisant et dépaysant fait de joies, de peines, et de superstitions festives. ;)