Extraits

– Je l'aime. Je l'aime plus que tout au monde. C'est avec lui que je veux passer le reste de mes jours.

– Ne dis pas de bêtises, Anastasia. Il n'y a pas que l'amour dans la vie, pense à ton avenir.

– Tu ne comprends pas, je me fiche éperdument de l'argent ! Tout ce que je veux, c'est aimer et être aimée.

– Les profs disent que je pourrais devenir quelqu'un d'important et gagner beaucoup d'argent, expliqua Lev.

– Mon fils, si l'argent était d'une quelconque utilité, cela se saurait. Les riches sont riches parce qu'ils sont des voleurs, ne l'oublie jamais.

L'amour c'est le sentiment du sens de la vie

(page 254, broché)

Où vont les morts ?

Partout où l'on peut se souvenir d'eux. Surtout dans les étoiles. Car elles ne cessent de nous suivre, elles dansent et brillent dans la nuit, juste au-dessus de nos têtes.

- Ah, ce Levovitch, s'agaça Macaire, je le hais ! Si parfait ! Si extraordinaire ! Je voudrais être lui !

- Vous le haïssez ou vous l'admirez ?

- A-t-on le droit de haïr quelqu'un parce qu'on l'admire trop ? demanda Macaire.

- Oui, acquiesça le docteur Kazan. Cela s'appelle de la jalousie.

Elle relut encore une fois ce que Macaire avait inscrit dans son cahier. Comment Tarnogol avait-il pu faire ça ? Cet homme était le mal absolu.

Elle attrapa son téléphone portable et composa le numéro de Macaire.

- Allô, chouchou ? Tout va bien ?

- Macaire, je … je …

Elle pleurait. Il comprit qu’elle avait lu le cahier.

- Ne parle pas, l’implora-t-il. Nos lignes sont sûrement sur écoute.

- Qu’est ce qui va se passer maintenant, Macaire ?

- Je ne peux pas te le dire. Mais ce que je vais faire, je vais le faire pour toi. Par amour. Raccroche maintenant, je ne veux pas qu’ils puissent te localier.

Elle raccrocha et elle éclaté en sanglots.

Elle pressentait une catastrophe.

La vie est un roman dont on sait déjà comment il se termine : à la fin, le héros meurt. Le plus important n'est donc pas comment notre histoire s'achève, mais comment nous en remplissons les pages. Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, ce sont les vacances de la vie.

Au fond, nous évitions de nous retrouver tous les deux. Nous faisions fleurir, chacun dans notre coin, notre propre jardin secret, mais nous avons été incapables de cultiver un potager ensemble.

- Au moment de tirer ma révérence, je dirai que j'ai passé ma vie à la perdre. À trop vouloir gagner d'argent, à trop vouloir diriger le monde, à vouloir toujours plus de pouvoir. À trop vouloir déterminer le destin des autres on oublie qu'on ne peut influencer que le sien.

- Selon Bernard, un "grand roman", c'est un tableau. Un monde qui s'offre au lecteur qui va se laisser happer par cette immense illusion faite de coups de pinceau. Le tableau montre de la pluie : on se sent mouillé. Un paysage glacial et enneigé ? On se surprend à frissonner. Et il disait : "Vous savez ce qu'est un grand écrivain? C'est un peintre, justement. Dans le musée des grands écrivains, dont tous les libraires possèdent la clé, des milliers de toiles vous attendent. Si vous y entrez une fois, vous deviendrez un habitué."