Ajouter un extrait
Liste des extraits
« […] Je suis sûr qu’il vous est arrivé de souhaiter une autre vie. » Je lui ai répondu que naturellement, mais cela n’avait pas plus d’importance que de souhaiter d’être riche, de nager très vite ou d’avoir une bouche mieux faite. C’était du même ordre. Mais lui m’a arrêté et il voulait savoir comment je voyais cette autre vie. Alors, je lui ai crié : « Une vie où je pourrais me souvenir de celle-ci », […].
Afficher en entierSurtout lorsque le vide du cœur tel qu’on le découvre chez cet homme devient un gouffre où la société peut succomber.
Afficher en entierJe regardais la campagne autour de moi. À travers les lignes de cyprès qui menaient aux collines près du ciel, cette terre rousse et verte, ces maisons rares et bien dessinées, je comprenais maman. Le soir, dans ce pays, devait être comme une trêve mélancolique. Aujourd’hui, le soleil débordant qui faisait tressaillir le paysage le rendait inhumain et déprimant.
Afficher en entierMais ce visage avait la couleur du soleil et la flamme du désir.
Afficher en entierMais selon lui, sa vraie maladie c'était la vieillesse, et la vieillesse ne se guérit pas.
Afficher en entierJ'ai répondu qu'on ne changeait jamais de vie, qu'en tout cas toutes se valaient.
Afficher en entierIl n'était même pas sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort.
Afficher en entierJ’ai dit qu’il y avait des mois que je regardais ces murailles. Il n’y avait rien ni personne que je connusse mieux au monde. Peut-être, il y a bien longtemps, y avais-je cherché un visage. Mais ce visage avait la couleur du soleil et la flamme du désir : c’était celui de Marie. Je l’avais cherché en vain.
Afficher en entierMaman disait souvent qu’on n’est jamais tout à fait malheureux. Je l’approuvais dans ma prison, quand le ciel se colorait et qu’un nouveau jour glissait dans ma cellule. Parce qu’aussi bien, j’aurais pu entendre des pas et mon cœur aurait pu éclater. Même si le moindre glissement me jetait à la porte, même si, l’oreille collée au bois, j’attendais éperdument jusqu’à ce que j’entende ma propre respiration, effrayé de la trouver rauque et si pareille au râle d’un chien, au bout du compte mon cœur n’éclatait pas et j’avais encore gagné vingt-quatre heures.
Afficher en entierComme si les chemins familiers tracés dans les ciels d’été pouvaient mener aussi bien aux prisons qu’aux sommeils innocents.
Afficher en entier