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« Pendant que les artefacts étaient emballés pour être transportés, j’interviewai Hernández, qui s’exprima avec enthousiasme au sujet de la découverte et de sa signification pour le Honduras. Enfant, il avait entendu les légendes de Ciudad Blanca et avait été touché en apprenant en 2012, alors qu’il était président du Congrès hondurien, que notre relevé lidar de la Mosquitia, qui n’aurait pu être qu’un coup d’épée dans l’eau, avait révélé non pas une, mais deux cités perdues. « C’est un événement archéologique et historique, déclara-t-il. Cette culture est fascinante, mais il nous reste beaucoup à apprendre, et cela va prendre du temps. » Il ajouta fièrement : « Nous sommes heureux de partager ces connaissances avec le monde entier. » Je repensai à la remarque de Juan Carlos, quand il avait dit que les Honduriens n’avaient pas de forte identité nationale ou de conscience de leur propre histoire. Peut-être nourrissions-nous tous l’espoir que cette découverte y remédierait. »
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La Cité perdue du dieu singe
Douglas Preston
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Afficher en entierAu XIVème siècle, la peste bubonique avait voyagé d'Asie centrale vers le Levant et l'Europe à dos de cheval et de chameau, ainsi que par bateau; au XXIème siècle, le virus Zika a bondi de l'île Yap en Micronésie à la Polynésie française, au Brésil, aux Antilles et à l'Amérique centrale en 2015, exclusivement par avion. A l'été 2016, Zika a gagné Miami, toujours par voie aérienne. L'épidémie de 2009 de la terrible grippe porcine H1N1 au Mexique s'est embarquée clandestinement dans des avions et a touché des pays aussi éloignés que le Japon, la Nouvelle-Zélande, l'Egypte, le Canada et l'Islande. Comme le fait remarquer Richard Preston dans son terrifiant livre intitulé "Ebola, les origines..." un dangereux virus sorti de la forêt vierge peut atteindre n'importe quelle ville de la planète en moins de vingt quatre heures.
La dernière grande pandémie à l'échelle planétaire, fut l'épidémie de grippe espagnole de 1918, qui coûta la vie à cent millions de personnes, soit 5% de la population mondiale. Si une telle pandémie se reproduisait, elle se propagerait plus rapidement et serait impossible à maîtriser. D'après la fondation Bill et Melinda Gates, " le bilan pourrait atteindre 360 millions de morts", et ce même avec l'utilisation massive de vaccins et de médicaments modernes. La fondation Gates estime qu'une pandémie anéantirait également le monde financier, en occasionnant une perte de trois milles milliards de dollars. Ces propos sont loin d'être alarmistes : la plupart des épidémiologistes sont persuadés qu'une telle épidémie se produira un jour ou l'autre.
Afficher en entierIls ne connaissaient pas la maladie, ils ne souffraient pas des membres, ils ne connaissaient pas les fièvres, ils ne connaissaient pas la variole, ils ne connaissaient pas les fluxions, ils ne connaissaient pas la douleur des entrailles, ils ne connaissaient pas la consomption. Alors, ils se portaient bien.
Il n'en fut pas de même quand les Blancs arrivèrent. Ils leur apprirent la peur et vinrent flétrir les fleurs.
Afficher en entier« Si le peuple constate que ces élites ignorent ses problèmes, qu’elles ne veillent qu’à leurs propres intérêts, ne remplissent pas leurs obligations et enfreignent les règles, le contrat social s’en trouve ébranlé. Les gens se sentent abandonnés et dévalorisés. Aliénés du système, ils le voient comme un ennemi. De colère, ils cherchent des boucs émissaires (souvent au mauvais endroit) et ils s’attaquent à des institutions respectées (souvent les mauvaises). C’est alors le système tout entier qui s’effondre. Et les gens qui se sentent victimisés sont des proies faciles pour les démagogues qui reflètent leur colère, identifient un ennemi et apportent des solutions simplistes – allant parfois jusqu’à promettre vengeance. »
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La Cité perdue du dieu singe
Douglas Preston
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Afficher en entier« Parfois, une société peut voir sa fin poindre à l’horizon sans parvenir à s’adapter, comme les Mayas ; parfois, le rideau tombe sans prévenir et le spectacle est terminé. Toutes les civilisations finissent en tout cas par disparaître, les unes après les autres, comme les vagues s’écrasent sur le rivage. »
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La Cité perdue du dieu singe
Douglas Preston
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Afficher en entier« On doit en apprendre plus sur notre passé pour nous forger un avenir plus serein. »
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La Cité perdue du dieu singe
Douglas Preston
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Afficher en entier« Mais les dangers liés à son exploration ne sont pas tous d’origine naturelle. Le Honduras connaît en effet l’un des plus forts taux d’homicide à l’échelle planétaire. 80 % de la cocaïne d’Amérique du Sud à destination des États-Unis transitent par ce pays, principalement à travers la Mosquitia. Les cartels règnent sur les zones rurales et les villes environnantes. Le Département d’État1 interdit actuellement aux membres du gouvernement de se rendre dans la région, et plus largement dans tout le département de Gracias a Dios, « en raison d’une menace crédible à l’encontre des ressortissants américains ».
Cet isolement provoqué par la peur a engendré un curieux résultat : depuis des siècles, la Mosquitia abrite l’une des légendes les plus vivaces et fascinantes au monde. Quelque part dans cette impénétrable région sauvage se nicherait une « cité perdue » aux murs blancs. On l’appelle Ciudad Blanca, la « Cité blanche », ou encore la « Cité perdue du dieu singe ». Certains la considèrent comme un site maya ; pour d’autres, elle aurait été érigée il y a plusieurs milliers d’années par un peuple inconnu aujourd’hui disparu. »
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La Cité perdue du dieu singe
Douglas Preston
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Afficher en entier“I would ask the reader to pause for a moment and ponder the statistics. Statistics are mere numbers; they need to be translated into human experience. What would a 90 percent mortality rate mean to the survivors and their society? The Black Death in Europe at its worst carried off 30 to 60 percent of the population. That was devastating enough. But the mortality rate wasn’t high enough to destroy European civilization. A 90 percent mortality rate is high enough: It does not just kill people; it annihilates societies; it destroys languages, religions, histories, and cultures. It chokes off the transmission of knowledge from one generation to the next. The survivors are deprived of that vital human connection to their past; they are robbed of their stories, their music and dance, their spiritual practices and beliefs—they are stripped of their very identity.”
Afficher en entierLes Portes de l’Enfer
Aux confins du Honduras, dans une région appelée la Mosquitia, se cache l’un des derniers lieux inexplorés de la planète. La Mosquitia est une immense zone de non-droit qui s’étend sur près de quatre-vingt-trois mille kilomètres carrés, un territoire où s’entremêlent forêt vierge, marécages, lagunes, cours d’eau et montagnes. Les premières cartes indiquaient à son emplacement Portal del Infierno, les « Portes de l’Enfer », une métaphore à la hauteur de son hostilité. C’est l’une des contrées les plus dangereuses au monde. Pendant plusieurs centaines d’années, elle a résisté aux explorateurs qui prétendaient s’y aventurer. Aujourd’hui encore, au XXIe siècle, plusieurs dizaines de milliers d’hectares restent vierges de toute investigation scientifique.
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