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Même cette jeune femme intelligente pouvait proférer de telles sottises. Jusqu’à la veille, Lady Diana se serait réjouie de cette ignorance totale mais brusquement elle devenait inquiète. Les gens ordinaires allaient imaginer n’importe quoi, interpréter l’accroissement de lumière et de chaleur comme une manifestation de puissances maléfiques. La peur les rendrait encore plus superstitieux, les pousserait vers ces religions nouvelles, vers les sectes. Brusquement, elle découvrait les dangers d’une censure trop efficace.

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La draisine roulait à petite vitesse sur le viaduc de l’Est. Le chantier n’avait qu’une centaine de kilomètres de long depuis Titan. Il aurait dû en avoir trois fois plus mais l’énergie faisait défaut. Lien Rag examinait les piliers avec attention.

— Avec un mélange d’air emprisonné dans des cellules de glace nous pouvons réduire la quantité d’énergie nécessaire à la congélation et l’ensemble sera aussi résistant, flottera encore mieux.

— J’achète votre procédé, dit le Kid qui l’accompagnait dans ce voyage d’inspection. Dites un prix. La moitié en dollars, le reste en Calories.

— Vous avez réfléchi à la menace que représente la Panaméricaine, demanda Lien. Vous lui faciliterez la besogne le jour où elle enverra des unités légères contre vous, le jour où le viaduc sera triplé pour supporter les cuirassés et les croiseurs de Lady Diana. Elle conquerra d’un coup une concession sans avoir dépensé un dollar pour construire le réseau.

— Je sais… Mais ce réseau va réduire la distance de façon spectaculaire. Tout le trafic de l’Australasienne passera par ici. Des millions de tonnes. Les retombées seront fantastiques pour la Compagnie de la Banquise.

Très loin, un troupeau de baleines rampait sur la glace en soufflant. Les jets de vapeur s’élevaient très haut, devaient immédiatement retomber en grésil sur le dos noir des cétacés.

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Jdrien abandonna sa balançoire et s’approcha d’un hublot panoramique. Leur voie était la dernière à la limite du désert glacé. Malgré lui, Grandpa tourna la tête et aperçut un pointillé noir sur la glace, assez loin. Il mit du temps pour comprendre que c’était une tribu de Roux en train de se déplacer vers le nord. L’Enfant les regardait, fasciné. Comment avait-il pu ?… Une coïncidence. Une simple coïncidence et il ne fallait pas imaginer autre chose, sinon ils finiraient tous par faire des cauchemars épouvantables la nuit.

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Jdrien fit glisser le plateau et se dirigea vers la salle de bains. Il écarta les mains empressées de la vieille dame pour ôter lui-même son pyjama, surveillant dans le miroir la réaction de « Granny ». Les premiers jours elle avait eu du mal à cacher sa répugnance lorsque la fourrure du torse apparaissait.

Le bain était la meilleure activité de la journée, estimait Jdrien en se glissant dans l’eau tiède. Il y serait resté beaucoup plus longtemps mais la vieille femme veillait. Elle ne le laissait patauger que le temps de rapporter le plateau aux cuisines du train, de refaire son lit.

Il fermait les yeux, flottait entre deux eaux et projetait le visage de son père Lien Rag. Parfois aussi celui du Kid qui lui avait servi de père adoptif durant deux ans. Il pensait aussi à Yeuse, à Miele, deux femmes qui s’étaient occupées de lui avec tendresse. Mais presque jamais il n’osait dégager d’une mémoire pourtant exceptionnelle le visage de sa mère Rousse, Jdrou. Il préférait qu’elle dorme paisiblement en lui comme s’il la protégeait.

Il sortit du bain, alla s’étendre sur le banc où Granny viendrait le sécher, le talquer. Elle pensait que tous ces poils nécessitaient un soin particulier et malgré sa répugnance elle les enduisait d’huile spéciale, massait sa peau de petit métis.

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L’enfant laissait aller son esprit très loin de cette nursery stupide. Le Train, train privé uniquement consacré à sa personne avec son wagon-étable, son élevage de poules, son personnel dévoué, roulait à travers l’immense concession de la Panaméricaine, ne s’arrêtant que pour s’approvisionner. Il ne roulait pas trop vite, pas plus de cinquante kilomètres à l’heure mais avait le plus souvent la priorité aux aiguillages. Et l’Enfant s’intéressait aux aiguillages, il les sondait comme s’il s’agissait d’un cerveau humain, apprenait peu à peu leur usage, leur mécanisme, pénétrait le secret de leur programmation.

— Allons, encore une mouillette. Vous n’avez pas goûté à ce gros gâteau que Granny Sara a spécialement confectionné pour vous ce matin très tôt. Granny s’est levée avant tout le monde pour le pétrir, le mettre au four… Qu’est-ce que l’on dit à sa bonne Granny ?

Jdrien la regarda une seconde et la vieille dame fut transpercée par un éclair invisible qui la fit sursauter. Comme si l’Enfant venait de soulever ses jupes et découvrir ses jambes boursouflées de varices. C’était intolérable.

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La vieille dame aux cheveux blancs pénétra dans le wagon-nursery avec un plateau chargé d’excellentes choses et le déposa sur le lit de l’enfant qui appuyait son dos contre un oreiller garni de vieilles dentelles et gonflé de duvet d’oiseau.

— Bonjour, bébé, bonjour, mon ange. Regardez ce que la bonne Granny apporte ce matin. Des gâteaux dorés, de la confiture de véritables fruits, et les œufs. Vous avez vu les œufs avec encore la coquille ? Pas de ces œufs en bâton comme pour n’importe qui et aussi du bon jambon maigre… Du bon jambon pour le bébé

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