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Il était toujours fasciné par les temps records que les Roux pouvaient passer sous l’eau. Naguère l’armée avait pensé les utiliser sur le front de l’ouest où elle avait des problèmes avec la banquise sabotée par les Panaméricains. Lien avait étudié leurs performances. Pendant une demi-heure ils disparaissaient dans l’eau mais à Norv Station on trouvait plusieurs individus qui allaient au-delà, séjournaient au moins trois quarts d’heure, approchaient des soixante minutes. C’étaient eux qui étaient à l’origine des meilleures pêches des sociétés installées sur la banquise. On avait beau forer des trous, installer au-dessus une maison mobile pour pêcher bien à l’abri, le rendement était de un pour quatre quand les Roux posaient des filets dans les courants sous la banquise et que les treuils à vapeur remontaient des tonnes de harengs, de morues et de pleins casiers de homards. Lien n’avait jamais autant mangé de crustacés. Il y avait aussi des crevettes, des coquillages.

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Depuis le poste d’aiguillage, grâce aux nombreux écrans de télévision qui retransmettaient des images de toutes les voies, on pouvait suivre l’investissement de Knot Station par les commandos de Roux. Au début, tout le monde avait cru qu’il n’y avait qu’une seule unité mobile mais d’autres engins, des patrouilleurs rapides, des avisos apparaissaient, et Mauron avait beau donner des ordres, il n’y avait plus un seul aiguillage, plus une seule plaque tournante qui obéissaient à la tour. Les balises, les relais, les ordinateurs renonçaient les uns après les autres. D’abord, l’énergie faisait défaut et seuls les batteries et les groupes électrogènes apportaient un minimum d’électricité aux installations du poste.

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Knot Station n’était pas une grosse agglomération, mais des centaines, peut-être des milliers de voies s’y croisaient. Ils roulèrent entre d’énormes convois de marchandises, militaires pour la plupart, des trains-casernes, des trains-usines, des hôpitaux avec leur four crématoire en queue, des ateliers, des transporteurs de petites unités comme des blindés de reconnaissance. Il y avait des odeurs de cuisine, un train où l’on fabriquait du pain. Un autre qui abritait des cultures sans terre, et cette végétation artificielle avait des relents acides. Mauron conduisait lentement ; il disposait d’une boîte marron de priorité qui lui permettait d’effacer à distance les ordres des balises, d’ouvrir les aiguillages, excepté si une boîte noire se présentait.

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Elle fut heureuse que ce soit fini et appréhenda d’autant plus le passage dans la salle. Ce fut un trio de Conducteurs avec leurs casquettes bouffantes qui l’accaparèrent et la conduisirent à un buffet. On lui tendit une coupe de champagne. Elle s’attendait à la boisson habituelle, frelatée, mais fut surprise par la suavité du vin.

— Mes amis et moi, fit l’un des Conducteurs qui disait s’appeler Sam, nous serions heureux de vous inviter dans notre voiture personnelle qui se trouve sur le quai voisin. Même pas besoin de prendre une draisine pour nous y rendre.

Ainsi, à tous les trois, ils avaient projeté de l’entraîner dans une débauche discrète.

— Nous sommes de passage à Knot Station, nous ne dépendons pas du district. Dans notre voiture nous avons de quoi boire et manger et de très beaux cadeaux pour vous.

— Un manteau de jeune phoque, si vous le voulez, lui dit un autre… Il est splendide.

Elle reposa son verre, inclina la tête et tenta de s’éloigner, mais le troisième, un colosse au visage rouge, à la casquette encore plus bouffante que celles de ses compagnons, lui barra le chemin.

— Doucement, ma petite. Vous n’avez pas l’intention de vous débiner alors qu’on vous fait une proposition honnête ?

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Yeuse retourna dans sa loge pour terminer son maquillage. Ce soir-là elle ferait une imitation de Marilyn Monroe. Cette comédienne connaissait un très grand succès, non seulement avec les vieux films qu’on avait retrouvés sous la glace mais grâce à de nouveaux, genre feuilletons de télévision que l’on avait fabriqués avec plusieurs sosies de l’ancienne star. Ils étaient très mauvais, mais le public en raffolait. Yeuse, qui avait vu les anciens films des dizaines de fois, savait que son numéro était hallucinant et drôle, qu’il laissait dans le cœur de ses spectateurs une nostalgie pour une époque à jamais disparue, une terre où il faisait bon vivre au soleil.

Tout en examinant son visage dans le miroir, Yeuse songeait à son ami Lien Rag qui avait fini par rejoindre la tribu de cette fille, Jdrou, et vivait avec elle sur le dôme de la ville de Purple Station. Déguisé en Homme Roux, portant une combinaison isotherme, il partageait leur existence primitive. Elle essayait de l’aider. Il avait bien fallu trouver de quoi vêtir le bébé, Jdrien, né de cette Fille Rousse et de Lien. L’enfant souffrait du froid, lui n’avait pas la résistance de sa mère qui pouvait, comme tous les Roux, se promener nue par moins cinquante degrés. Ici à Knot Station, elle avait vu des Roux sur le dôme, occupés à racler la glace qui s’accumulait. À nouveau il y en avait partout après la rafle ordonnée par la Compagnie. On les chassait jusque dans l’extrême nord pour les forcer à travailler sur le toit transparent des villes en échange d’une maigre ration de nourriture. Mille calories environ.

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Les soirées que donnait le chef de station de Knot Station passaient pour les plus réussies dans ce district du nord-ouest, réseau du petit cercle polaire, la dernière cité avant le front.

Au-delà les villes n’étaient plus que des garnisons depuis que la Compagnie avait attaqué la Panaméricaine, des dépôts de matériel militaire, des centres de transit pour les soldats.

Knot Station profitait de ce voisinage pour faire d’excellentes affaires. Les permissionnaires affluaient, officiers et sous-officiers car les simples soldats ne recevaient pas de permis de séjour pour Knot. Certains avaient eu le mauvais goût en descendant du front de découvrir avec amertume le luxe, la folie et la débauche qui y régnaient, s’en étaient scandalisés et la Sécurité militaire avait dû intervenir pour empêcher la mise à sac de plusieurs magasins d’alimentation raffinée et de boutiques de vêtements de luxe. Depuis, il fallait posséder au minimum cent dollars et un grade de sous-officier pour accéder aux mirages de cette cité.

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