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Ma sœur jumelle. En cette soirée de Noël, je vis en elle la personnification de tous mes mauvais penchants. J'eus l'impression de contempler la part la plus sombre de moi-même, comme le Dr Jekyll épiant dans un miroir son double ténébreux, Mr Hyde.
Afficher en entierTout était arrivé si vite que je n'avais pas eu le temps de réfléchir, ce qui d'ailleurs ne changeait rien. J'avais voulu cela. J'avais voulu Christophe, la passion, le plaisir, l'amour et la tendresse, la beauté du don réciproque. Et pendant quelques instants, j'avais senti s'alléger la tristesse et les ombres qui m'avaient si longtemps oppressée. Tant que j'aurais Chris, le soleil brillerait pour moi.
Afficher en entierJe m'ouvris à Chris et il entra en moi, appelant mon nom comme si, même en cet instant, il redoutait de me perdre. J'étreignis ses épaules et le plaquai sur moi, adoptant le mouvement onduleux que son corps imprimait au mien comme si nous ne formions plus qu'un. Vague après vague, la passion déferla sur nous ; je buvais ses baisers sans plus les distinguer l'un de l'autre. Il n'y eut plus qu'un seul baiser, une seule étreinte sans fin, un seul et merveilleux mouvement de vague indéfiniment renouvelé.
Afficher en entierNos lèvres se joignirent et ce fut un instant d'une merveilleuse douceur, mais je me sentis coupable de savourer ce baiser alors que le corps de papa était encore là-bas, dans le salon. Je me libérai brusquement.
Afficher en entierIl s'inclina vers moi et je le guidai jusqu'à mes lèvres. Ce fut un baiser très bref, mais le souffle de Louis s'accéléra. Il posa les mains sur ma poitrine et reprit ma bouche, prolongeant son baiser tandis que ses doigts caressaient mes seins, avec une légèreté presque impalpable. Il tenta d'écarter l'étoffe pour découvrir ma poitrine et n'y parvint pas.
Afficher en entierSes doigts se posèrent sur le bord de mon col et le suivirent jusqu'au creux de mon décolleté. Sa respiration se précipita. Ses mains glissèrent vivement jusqu'à mes seins et s'animèrent en les étreignant, du geste qu'aurait eu un sculpteur pour modeler son œuvre. Elles descendirent encore, caressant mes côtes, ma taille, puis remontèrent et s'arrêtèrent à hauteur de ma poitrine, les paumes en coupe au-dessus de mes seins mais les frôlant à peine.
Afficher en entierNotre premier jour à Greenwood ne me parut pas très différent de ce qu'il eût été ailleurs, si ce n'est que les garçons brillaient par leur absence. Toutefois, l'aspect flambant neuf des lieux m'impressionna. Les sols de marbre rutilaient de propreté, le bois de nos bureaux reluisait. Pas un seul de ces graffitis énigmatiques ou rageurs, si nombreux d'ordinaire, n'en rayait la surface. Le mobilier des classes était rigoureusement impeccable.
Afficher en entierUne petite heure plus tard, Mme Penny vint voir comment se passaient les choses dans notre carré. Si elle remarqua l'odeur de fumée qui s'échappait de notre chambre, elle garda sa découverte pour elle. Mais franchement, je ne vois pas comment le fait aurait pu lui échapper. Les effluves imprégnaient les vêtements des filles et flottaient encore dans l'air, bien qu'elles aient ouvert les fenêtres.
Afficher en entier— Je vous rappelle que vous êtes toutes des filles de Greenwood, maintenant. C'est-à-dire des filles hors du commun. Aux nouvelles, je recommanderai d'apprendre notre slogan : Une fille de Greenwood considère son corps et son esprit comme sacrés, elle sait que sa conduite retentit sur nous tous. Soyez fières d'être des filles de Greenwood, et faites que nous soyons fiers de vous compter parmi nous.
Afficher en entier— Bonjour, mesdemoiselles, et bienvenue à Greenwood pour cette année qui, je l'espère, vous apportera une fois de plus le succès.
Mme Ironwood s'interrompit, chaussa ses lunettes et ouvrit son porte-documents. Puis elle leva la tête et il me sembla que son regard se fixait en plein sur nous. Même à cette distance, je pouvais voir l'éclat métallique de ses yeux. Elle avait d'épais sourcils et sa mâchoire paraissait taillée dans le granit.
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