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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-10T09:34:23+01:00

J’avais du mal à écrire; je tournais en rond. Pendant des années, j’avais imaginé de nombreuses histoires, ne puisant que rarement dans la réalité. Je travaillais alors sur un roman autour des ateliers d’écriture. L’intrigue se déroulait lors d’un week-end consacré aux mots. Mais les mots, je ne les avais pas. Mes personnages m’intéressaient si peu, me procuraient un vertige d’ennui. J’ai pensé que n’importe quel récit réel aurait plus d’intérêt. N’importe quelle existence qui ne soit pas de la fiction. Fréquemment, lors de séances de dédicaces, des lecteurs venaient me voir pour me dire: «Vous devriez raconter ma vie. Elle est incroyable ! » C’était sûrement vrai. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m’offrir quelques éléments biographiques, et j’étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu’une nouvelle invention. C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre.

En bas de chez moi, il y a une agence de voyages; je passe chaque jour devant cet étrange bureau plongé dans la pénombre. L’une des employées sort souvent fumer devant la boutique, et demeure quasiment immobile en regardant son téléphone. Il m’est arrivé de me demander à quoi elle pouvait penser ; je crois bien que les inconnus aussi ont une vie. Je suis donc sorti de chez moi en me disant : si elle est là en train de fumer, elle sera l’héroïne de mon roman.

Mais l’inconnue n’était pas là. À une volute près, je serais devenu son biographe. À quelques mètres, je vis alors une femme âgée en train de traverser la rue, tirant un chariot violet. Mon regard fut happé. Cette femme ne le savait pas encore, mais elle venait d’entrer dans le territoire romanesque. Elle venait de devenir le sujet principal de mon nouveau livre (si elle acceptait ma proposition, bien sûr). J’aurais pu attendre d’être inspiré ou attiré davantage par une autre personne. Mais non, il fallait que ce soit la première personne vue. Il n’y avait aucune alternative. J’espérais que ce hasard organisé me mènerait à une histoire palpitante, ou vers un de ces destins qui permettent de comprendre certains enjeux essentiels de la vie. À vrai dire, j’attendais tout de cette femme.

Je me suis approché, m’excusant de la déranger. Je m’étais exprimé avec la politesse mielleuse de ceux qui veulent vous vendre quelque chose. Elle a ralenti le pas, surprise sûrement d’être ainsi abordée. J’ai expliqué que j’habitais dans le quartier, que j’étais écrivain. Quand on arrête une personne qui marche, il faut aller à l’essentiel. On dit souvent que les personnes âgées sont méfiantes, mais elle m’a immédiatement adressé un grand sourire. Je me suis senti suffisamment en confiance pour lui exposer mon projet :

«Voilà... J’aimerais écrire un livre sur vous.

— Pardon?

— C’est vrai que ça peut paraître un peu étrange... Mais c’est une sorte de défi que je me suis lancé. J’habite juste ici, dis-je en désignant mon immeuble. Je vous passe les détails, mais je me suis dit que je voulais écrire sur la première personne que je croiserais.

— Je ne comprends pas.

— Est-ce qu’on pourrait prendre un café maintenant pour que je vous expose la situation ?

— Maintenant?

— Oui.

— Je ne peux pas. Je dois remonter chez moi. J’ai des choses à mettre au congélateur.

— Ah oui, je comprends», répondis-je en me demandant si ces premières répliques ne prenaient pas un tour absolument pathétique. Je m’étais senti excité par mon intuition, mais voilà que j’en étais déjà à écrire sur la nécessité de ne pas recongeler des produits décongelés. Quelques années après avoir obtenu le prix Renaudot, je sentais le frisson du déclin me parcourir le dos.

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Extrait ajouté par chloevms 2024-04-15T19:42:52+02:00

« Comme à chaque fois que j'étais invité chez quelqu'un, je regardai la bibliothèque. J'ai l'impression qu'ont peut tout savoir d'une personne en observant les livres qu'elle possède. »

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Extrait ajouté par chloevms 2024-04-15T19:42:29+02:00

« C'est peut être ainsi qu'on mesure le degré d'usure d'un couple : quand les disputes ne durent que quelques secondes. »

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Extrait ajouté par athega_ 2021-08-20T16:22:13+02:00

Depuis notre séparation, le temps avait passé, et je m'étais habitué à ne plus espérer voir son prénom apparaitre sur mon téléphone. Mais voilà qu'en renouant avec elle, je renouais aussi avec l'état infernal qui consiste à attendre un message de l'autre.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-28T22:01:26+01:00

En cours d'écriture, il ne faut pas se laisser distraire par d'autres histoires. J'ai parfois perdu des phrases en me dispersant. Et les tentations sont si nombreuses; l'imagination produit souvent des intrigues parallèles, tels des adultères de la narration.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-28T22:01:20+01:00

C'est la mort de l'imprévu qui marque le véritable tournant d'une vie, l'entrée dans la vieillesse.

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Extrait ajouté par Tomette 2020-12-05T11:21:12+01:00

C'est peut être ainsi qu'on mesure le degré d'usure d'un couple : quand les disputes ne durent que quelques secondes." Page 87

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Extrait ajouté par Tomette 2020-12-05T11:19:28+01:00

Comme à chaque fois que j'étais invité chez quelqu'un, je regardai la bibliothèque. J'ai l'impression qu'ont peut tout savoir d'une personne en observant les livres qu'elle possède." Page 73

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