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La France s’éteint, l’Islam s’embrase...: Réflexions sur un malaise



Résumé

En France, les promoteurs du multiculturalisme imputent les tensions avec la communauté d’origine et de culture musulmane à une « islamophobie » qui serait comme le reliquat des conflits coloniaux. Or, il y a longtemps qu’en France, les guerres de religion n’ont plus cours. Derrière les drames suscités par les attentats terroristes, derrières les exaspérations des uns et des autres, le ressort de l’antagonisme entre l’Islam et le monde judéo-chrétien n’est pas d’abord de nature religieuse et politique. C’est dans une strate spirituelle plus profonde qu’il faut chercher la raison de cette antinomie : il s’agit de ce que les philosophes, avec Hegel, ont appelé les « mœurs », qui encadrent et commandent les conduites et les activités de l’existence, et qui règlent en particulier les relations entre hommes et femmes et parents et enfants. Elles sont ce pour quoi une personne reconnaît comme son semblable celui qui partage ses mœurs et que lui apparaît comme un étranger celui qui lui donne à voir des mœurs inconnues qui le dérangent, l’inquiètent ou l’horrifient. Tout l’intérêt de cet ouvrage est de procéder à un inventaire rigoureux de ces oppositions de mœurs, impensées et inconscientes, car c’est certainement par une connaissance plus approfondie d’elle-même que la société française, et sans doute européenne, pourra sortir par le haut de cet antagonisme mortifère. C’est la conviction de l’auteur, qui estime, à la suite de Claudel, que le pire n’est pas toujours sûr.

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Classement en biblio

extrait

Depuis une vingtaine d’années, le monde connaît un dérèglement politique analogue au dérèglement climatique : certaines zones de la planète sont frappées par une désertification qui réduit les populations à la famine, tandis que d’autres sont la proie d’inondations qui ravagent les récoltes, détruisent les villages et répandent les épidémies. Sur le même principe, le dérèglement politique entraîne des flambées de violence incontrôlées dans certaines zones de la planète, Moyen-Orient, Pakistan, Afrique subsaharienne. Or, aujourd’hui ces intempéries se sont étendues, comme un vent mauvais, à d’autres régions – notamment à l’Europe, considérée pendant des siècles comme le flambeau de la culture et l’étendard du progrès, et qui est victime, au moment où le monde musulman s’embrase, d’une crise de confiance en elle-même et de doute sur sa destinée, qui semble vérifier le sombre constat de Paul Valéry sur la nature mortelle des civilisations.

Devant ces événements croisés, irréductibles aux conflits classiques, survenus au cours des siècles, qui opposaient des États en batailles rangées, les historiens, les philosophes et les sociologues sont désemparés, incapables d’appréhender avec des concepts devenus caducs les phénomènes inédits qui se présentent à eux. En regard de la confusion générale dans laquelle sont diluées les questions qui désorientent notre monde, il est opportun de prendre un peu de recul pour considérer sur la longue durée les bases historiques et culturelles des drames qui se jouent sous nos yeux, articulés autour de l’élément qui constitue, nous le montrerons, le fondement de l’homme et des sociétés : la croyance, mise en exergue par les débats sur la compatibilité des religions (jadis le catholicisme, aujourd’hui l’islam) avec la République. On découvre ainsi deux phénomènes : dans la jeunesse musulmane, une flambée des croyances sous la forme de certitudes, qui s’expriment dans des déchaînements inouïs de violence, et, en regard, une retombée mélancolique des croyances qui traduit la crise des démocraties occidentales privées de leurs repères, de leurs valeurs, de leurs idéaux et d’abord, plus profondément, du désir de vivre, de se battre et de créer.

Quittant les analyses des spécialistes (sans toutefois les ignorer), notre projet sera de considérer les drames qui nous affectent avec le « regard éloigné » que Claude Lévi-Strauss posait sur les cultures. Dans un ouvrage portant ce titre emblématique, l’anthropologue rendait compte de la fin des civilisations en confrontant deux types de mythes qui illustrent les deux dérèglements antinomiques que nous sommes en train de vivre : l’explosion d’un monde enfermé dans des convictions d’airain qui signent son naufrage dans la folie et le chaos, et en face, la disparition d’un autre monde (le nôtre), consécutive à un épuisement de l’esprit, qui entraîne une désertification de la terre nourricière.

Deux personnages figurent, selon Lévi-Strauss, ce double destin : Œdipe, tyran maudit du drame de Sophocle, dont l’histoire marque le déchaînement des forces de Thanatos, ancêtres de celles qui s’abattent sur nous, et Perceval le Gallois, héros infortuné du Conte du Graal de Chrétien de Troyes, qui, en incarnant le crépuscule d’Éros dans l’univers courtois, éclaire la retombée de l’élan vital qui assombrit aujourd’hui l’Europe.

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