Extraits

-Différent, répéta le Merle en hochant la tête. La cause du conflit. Ça aura un autre nom, ça prendra une autre tournure. Religion, territoire, noir, blanc. Les gens songeront a nous et diront <nous n'aurions jamais été si stupides.> Les gens n'apprennent pas de l'histoire. pas ceux qui compte, en tout cas.

La réponse de Michi fusa, cinglante comme une lame d'acier:

-tout le monde compte.

   - Nous décidons ! Pas les dieux ! Ni le destin. C'est à nous de choisir !

  - Alors, même si j'ai toutes les raisons de vous tuer... je suspends mon geste. Cela, je le décide. Votre Ce Qui Sera n'arrivera que si je le veux. Et moi je choisis de m'y opposer. (Il cracha sur le sol.) Voilà ce que j'en fait, de votre prédétermination. De ce que vous "savez" sur la vérité.

(La mère d'Hiro à son fils)

   C'est insensé. Il n'y a aucun honneur à cela. Nous avons bâti un monde dans lequel nous assassinons des enfants pour engraisser notre sol. Nous faisons la guerre à ceux qui sont différents de nous par appât du gain. Nous faisons passer d'abord le confort que nous procurent les machines, au détriment de la terre qui nous porte. Nous devrions avoir honte.

   Il ne faut pas de courage pour mourir. Il suffit de fermer les yeux. C'est continuer à se battre alors que tout espoir semble s'être envolé qui demande du courage. Lutter malgré la douleur et la honte.

   [...]

   Ouvre les yeux, mon fils.

   Réveille-toi.

(Yukiko à Buruu)

- Peu importe ce que tu as fait. Qui tu étais. Tout ce qui compte c'est ce que tu es en train d'accomplir. Qui tu es devenu. Maintenant. En cet instant.

- ET QUI SUIS-JE ?

- Tu le sais aussi bien que moi.

[...]

Le tigre de tonnerre lui répondit en rugissant :

- JE SUIS BURUU.

(Après discours Hiro)

[...] C'était un moment où les mots n'avaient plus de sens. Les discours sur la révolution et la justice étaient balayés et il ne restait plus que la triste réalité des foyers dévastés, des rues teintées de sang, d'un landau vide. Des troupes aux visages juvéniles embarquaient sur les navires célestes de la Guilde. Des mères et des épouses embrassaient des fils et des maris qu'elles ne reverraient peut-être pas.

C'étaient les douleurs de l'enfantement. La tempête avant le printemps.

C'était ce qu'ils avaient appelé de leurs vœux.

Ce qu'ils avaient voulu.

C'était la guerre.

(Hiro à la population de Kigen)

"Ce que l'on nous a pris est perdu à jamais, avait-il dit.[...] La Danseuse d'orage, les chiens kagé qui ont saccagé cette ville, ceux qui nous font tous porter le deuil aujourd'hui... rejoindront Spoiler(cliquez pour révéler)ma fiancée dans la mort. Elle reposera sur un lit fait de leurs cendres. Et lorsque je mourrai, je les retrouverai en enfer."

Les mots échangés avec Yukiko avant son départ étaient encore frais dans sa mémoire.

"_ Je ne suis pas toi, Yukiko. Je ne suis pas une héroïne.

_ Tu peux être ce que tu veux. Le destin distribue nos cartes, mais c'est à nous de décider comment les jouer. Chacune d'entre nous peut choisir celle qu'elle veut être."

_ Il est temps, dit le premier Inquisiteur.

_ Je suis prêt, répondit Daïchi dans un souffle.

Il y eut alors un rire duquel émanait une sensation glacée et pas vraiment humaine.

_ Non, tu ne l'es pas.

Le rire mourut rapidement, comme il l'espérait.

_ On ne l'est jamais.

_ Nous n'aurons pas beaucoup de temps pour convaincre les arashitora de venir avec nous...

_ IL N'EST PAS QUESTION DE CONVAINCRE. MAIS D'ORDONNER.

_ Non, Buruu. Je te dirai ce que j'ai dit à Michi. Je ne veux pas utiliser le Sçavoir pour forcer...

_ PAS TES ORDRES, MA SOEUR.

Yukiko sentit un léger rugissement se former dans sa poitrine. Le tonnerre répondit en écho.

_ LES MIENS.