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Et le temps de la vie s'échelonne en "âge de", faire sa communion et recevoir une montre, avoir la première permanente pour les filles, le premier costume pour les garçons avoir ses règles et le droit de porter des bas, l'âge de boire du vin aux repas de famille, d'avoir droit à une cigarette, de rester quand se racontent des histoires lestes de travailler et d'aller au bal, de "fréquenter"
de faire son régiment de voir des films légers l'âge de se marier et d'avoir des enfants de s'habiller avec du noir de ne plus travailler de mourir.
Ici rien ne se pense, tout s'accomplit.
Afficher en entier"Le pire dans la honte, c'est qu'on croit être seul à la ressentir".
Afficher en entier"Etre crâneuse est un trait physique et social, détenu par les plus jeunes et les plus mignonnes qui habitent le centre-ville, ont des parents représentants ou commerçants. Dans la catégorie des pas crâneuses figurent les filles de cultivateurs, internes, ou demi-pensionnaires venant à vélo de la campagne avoisinante, plus âgées, souvent redoublantes. Ce dont elles pourraient se vanter, leurs terres, leurs tracteurs et leurs commis, n'a, comme toutes les choses de la campagne, aucun effet sur personne. Tout ce qui ressortit à la "cambrousse" est méprisé. Injure : "Tu te crois dans une ferme" !"
Afficher en entier"Il était normal d'avoir honte, comme d'une conséquence inscrite dans le métier de mes parents, leurs difficultés d'argent, leur passé d'ouvriers, notre façon d'être. Dans la scène du dimanche de juin. La honte est devenue un mode de vie pour moi. A la limite je ne la percevais même plus, elle était dans le corps même".
Afficher en entier"Pour ma mère, la religion fait partie de tout ce qui est - élevé-, le savoir, la culture, la bonne éducation. L'élévation, faute d'instruction, commence par la fréquentation de la messe, l'écoute du sermon, c'est une façon de -s'ouvrir l'esprit"
Afficher en entierIl y a ceci dans la honte : l'impression que tout maintenant peut vous arriver, qu'il n'y aura jamais d'arrêt, qu'à la honte il faut plus de honte encore
Afficher en entierTout le monde surveillait tout le monde. Il fallait absolument connaître la vie des autres - pour la raconter - et murer la sienne - pour qu'elle ne le soit pas.
Afficher en entierParler bien suppose un effort, chercher un autre mot à la place de celui qui vient spontanément, emprunter une voix plus légère, précautionneuse, comme si l'on manipulait des objets délicats.
Afficher en entierPeut-être que le récit, tout récit, rend normal n'importe quel acte, y compris le plus dramatique.
Afficher en entierLa distraction favorite des gens était de se voir les uns les autres. (...) On observait les comportements, on démontait les conduites jusqu'aux plus petits ressorts cachés, on rassemblait des signes dont l'accumulation et l'interprétation construisaient l'histoire des autres.
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