Annie Ernaux

Plus que tout autre chose, je ressens le reflet d’une société malsaine et déséquilibrée. L’écriture magnifique et réflexive d’Annie Ernaux n’a d’aucune manière réussit à m’épargner le malaise des évènements. Le charme honnête d’un récit cru et sensible à la narratrice ne donne malheureusement pas d’intérêt suffisant à cette lecture spontanée.

Ce qui est bien avec Annie Ernaux c’est que son œil camera enregistre tout avec acuité.les cabines d’essayage, aussi bien que les dattes fourrées de pâte d’amande rose pour le ramadan.

On y est ,on voit tout :les éclairages, les vigiles, les caddies abimés, les hésotations des couples agés devant les étiquettes ; ou la formidable zone des eaux minerales et ses rfelts pâles, ,les machines énormes à nettoyer le sol, au ronflement doucereux, l’étal de la poissonnerie et ses chutes de glace pilée, ou cette impressionnante couche de morues salées « qui se chevauchent, comme une sorte de toit incliné en vieilles tuiles grisâtres ».

superbe!

Finalement, je comprends cette idée obsédante de transfuge de classe, de "fille du milieu", et de ne pas savoir auquel on appartient.

Un récit super triste. L’histoire une femme qui voue sa vie à un homme (marié).

Ce livre n’est pas fait pour qu’on s’attache aux personnages et pourtant j’ai eu beaucoup d’empathie pour notre narratrice.

À aucun moment je n’ai eu envie de lui dire « mais réveilles-toi, sors de là » : on est juste témoins d’une passion pour laquelle on ne peut juste rien faire.

Et c’est peut-être encore plus fou quand on se reconnaît dans cette histoire.

Je ne suis pas la personne la plus sensible au style d'Annie Ernaux, et ce livre court semble encore le confirmer. Sans être mauvais du tout, j'ai subjectivement toujours un peu de mal à m'y retrouver, à tirer un enseignement de ces lectures. A me dire qu'elle les a écrites pour une autre raison que se faire du bien à elle-même, mais pour partager quelque chose avec ses lecteurs.

Cependant, je dois reconnaître qu'elle propose ici une description assez remarquable de la jalousie. Elle fait très bien sentir le côté un peu fou, obsessionnel, irrationnel de la chose ; parfois avec une légère pointe d'un humour bienvenu, mais qu'on aurait aimé bien plus présent. Qu'on soit jaloux ou non, on pourra y trouver un intérêt. Que ce soit pour chercher à comprendre des sentiments qu'on n'éprouve pas soi-même, ou pour prendre du recul sur des sentiments qu'on ne sait pas toujours gérer.

Un peu déroutée tout de même par la façon dont elle revient de façon récurrente à la thématique de la sexualité. Oui, cela fait partie de la vie de couple, je ne dis pas qu'il aurait fallu ne pas en parler du tout. Mais lui donner cette part prédominante, presque plus importante que les aspects sentimentaux, ça m'a semblé déséquilibré. D'autant plus que la narratrice elle-même nous dit que ce n'est pas l'imaginer coucher avec cette autre femme qui lui fait le plus mal, mais plutôt l'imaginer partager son quotidien. Par conséquent, je ne trouve pas ça très cohérent.

Un énorme coup de cœur. Avec la lecture de ce roman, je découvre la plume de Annie Ernaux et je pense qu'avec cette introduction dans ses livres, je suis content d'avoir franchi le pas. Un court roman qui m'a bouleverser avec un fort sentiment de mélancolie de l'autrice sur son passé et sa relations avec ses parents. Elle parle aussi du transfuge de classe par rapport à son mari qui est distant avec ses parents et le décalage culturel qui s'est crée entre ses parents et elle. Ce décalage vient d'une partie de ses études, ses parents sont issus de la classe ouvrières de la campagne alors qu'elle a fait des études pour devenir professeur, un métier à l'époque pour la classe bourgeoise. Et, et l'autre partie venant de la famille de son mari qui est de la bourgeoisie.

Toute la description de son passé, sa naissance à l'âge adulte avec l'histoire de son père installe un ton mélancolique tout en créant un lien entre le lecteur et sa famille. Le passage marquant, c'est le fait que ses "collègues" commerçants ne sont même pas venu à son enterrement.

Pour finir, en fermant le livre, je me suis senti triste pour son père.

Un témoignage poignant, raconté tel qu'il a été vécu avec une autrice qui ne mâche pas ses mots et qui nous dépeint une triste réalité qui n'était pas il y a si longtemps que ça quand on y pense. La puissance de ce récit est frappante et montre encore une fois pourquoi et à quel point le droit à l'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes du monde à pouvoir en disposer ou non et dans des conditions sécurisantes celles qui y ont recours. Cet événement, c'est aussi le vécu de milliers de femmes à travers le monde qui vécues cette difficulté de vivre dans une société où disposer de son corps de femme n'est apparemment pas un dû. Ce n'est pas un livre tout public et on doit avoir conscience de la violence de ce qu'on nous conte à travers ce livre mais je pense que c'est quand même un livre à lire absolument.

J'ai bien aimé ce livre car l'histoire est vraiment bien écrite, très complète, sans détails très farfelu. On voit bien l'histoire de la mère de l'auteur qui nous la décrit de la manière la moins sentimentale possible (si je reprends ses idées), c'était une femme forte, jolie, qui lors de sa jeunesse était presque rebelle et qui ne c'est jamais plainte de sa condition (elle a travailler a l'usine a partir de ses 12ans). C'est une belle histoire que je recommande pour les personnes qui souhaiteraient plus de détails sur la vie et la condition d'une femme dans les temps de l'après guerre

Une collection — intéressante — de voix d'auteurs pour la défense des droits de vie de l'homme et des professions à risques en temps de pandémie — et non de guerre, Monsieur le Président !!

Ce livre est long et ennuyeux.

Les 115 pages en paraissent 2000 !!!

Je conçois que ce soit un style d'écriture, mais ce n'est pas ce qui me plait, je ne risque pas de lire d'autres livres de Annie Ernaux...