Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 791
Membres
1 013 849

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaire ajouté par apolli_ne15 2020-06-15T23:16:47+02:00

Ce livre m’a fait sortir de ma zone de confort sans pour autant me perturber. En effet, il n’est pas dans mes habitudes de lire des ouvrages ayant pour toile de fond un événement « non-historique » (autrement dit différent d’une intrigue se déroulant pendant la guerre par exemple) mais néanmoins acté (j’entends ici la réalisation du tableau éponyme au titre du recueil). De plus, je n’ai aucune connaissance ou presque sur les Pays-Bas, et encore moins sur leur histoire ; bien qu’ayant toujours été attirée par ce pays. Les mœurs m’étaient donc parfaitement inconnues, sans parler des us et de la manière de vivre, ici au XVIIe siècle.

J’ai donc beaucoup appris sur le quotidien du bas-peuple (servants, marchants, artisans, …) mais également sur celui des petits riches un peu en difficulté (la famille Vermeer par exemple). Tout y est décrit presque d’une manière poétique mais certainement touchante. La sensibilité est au centre du roman puisque l’on suit Griet, une jeune fille de 16 ans au début de l’intrigue, qui ne connaît rien encore à la vie, témoignant d’une innocence attendrissante. Son parcours est initiatique : on la voit grandir et mûrir, découvrir le fonctionnement parfois écœurant du monde, le comportement des hommes envers les femmes par moments dérangeants si ce n’est humiliant, les relations des femmes entre elles mêlant jalousie et méfiance et bien plus. J’ai été touchée de la voir grandir et prendre conscience du plafond de verre qui l’emprisonne dans sa condition de servante.

Outre les informations historiques qu’il permet, ce livre est, comme j’avais commencé à l’évoquer, d’utilité sociologique. Il dépeint d’une manière très précise les relations entre les individus induites par leurs statuts.Spoiler(cliquez pour révéler) Déjà au début, la présentation de la famille de Griet et des liens entre les différents membres m’a mise mal à l’aise. L’amour qu’une famille est censée se porter était loin d’être au cœur de la description. Chacun semblait devoir accomplir son rôle au sein de la famille, mais plus largement au sein de la société ; comme c’est finalement le cas pour la plupart des personnages. Plus tard, lorsque la jeune fille entre au service de la famille Vermeer, la mesquinerie et la bassesse des comportements de la maîtresse de maison, ses enfants, l’autre servante et la belle-mère m’ont tout simplement écœurée ! (si je m’écoutais, je dirais que certaines choses qu’ils lui font subir sont tout simplement dégueulasses !) J’ai été émue à plusieurs moments, m’imaginant à sa place et étant persuadée que j’aurais pleuré plus d’une fois. J’ai pris conscience très largement que les conditions de vie des servantes étaient loin d’être agréable : se faire discrètes, subvenir aux moindres caprices de ses maîtres sans n’avoir jamais rien à dire, essuyer les coups bas, n’être pas respectée à la hauteur d’une vie humaine, être constamment considérées comme des voleuses non dignes de confiance, être interdite de toute justification pour se défendre d’une injustice et la liste est encore longue !

Je l’avais déjà remarquée ces dernières années mais j’en suis encore plus sûre maintenant : l’injustice est quelque chose qui me révolte. La misogynie déjà si forte à l’époque me dégoûte. Là encore, j’ai été d’abord révoltée (bien qu’évidemment consciente de ces pratiques auparavant), puis triste pour la pauvre Griet considérée comme un objet à plus d’un moment. Même quand elle découvre la relation amoureuse, celle-ci s’offre sans ressentir de plaisir, pour remplir son rôle de jeune fille attendu par les hommes et la société. Spoiler(cliquez pour révéler)Là encore, j’ai été d’abord révoltée (bien qu’évidemment consciente de ces pratiques auparavant), puis triste pour la pauvre Griet considérée comme un objet à plus d’un moment. Même quand elle découvre la relation amoureuse, celle-ci s’offre sans ressentir de plaisir, pour remplir son rôle de jeune fille attendu par les hommes et la société. Quand elle est abusée par le commanditaire de son tableau, personne n’est là pour la défendre ni même pour l’écouter. Chacun avance dans sa vie avec des œillères sans se préoccuper des autres, dénués de sentiments. Spoiler(cliquez pour révéler)La jeune femme ne reçoit pas la considération qu’elle mérite de la part de ses parents, très malheureux eux aussi et enfermés dans la spirale que leur a prévue la société.

La toile de fond semble bien sinistre ; malgré tout, la peinture semble l’unique échappatoire possible pour elle, échappatoire aux penchants presque oniriques. Ce secret qu’elle partage avec son maître, pour qui elle se sent importante sans pour autant recevoir quelque marque d’affection de sa part en dehors de son attention, est lourd à porter. Spoiler(cliquez pour révéler)Personne ne doit savoir qu’elle l’aide sinon ce serait la déchéance qui l’attendrait ; d’autant plus lorsqu’il prend la décision de réaliser son portrait.

La souffrance, puis la résignation, de Griet pour se conformer aux attentes de sa situation m’ont tenue et émue du début à la fin de ce malgré tout beau roman qui sonne comme un rappel en ces jours où les droits de l’homme et le respect qui est dû à chacun sont encore bafoués à bien des égards.

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de apolli_ne15

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode