Extraits

L'odeur de Michaela se fit plus forte, plus présente...

bientôt elle sortit du bois et se précipita à sa rencontre.

Elle poussa un cri de joie et se jeta dans ses bras.

—Brody! sanglota-t-elle en passant ses mains sur les bras et le torse du runner, les yeux ruisselants de larmes. Oh, mon Dieu, Brody, tu es vivant !

—Doucet, parvint-il à articuler, la gorge serrée par l'émotion.

Il avait du mal à croire qu'ils aient réussi à se retrouver, et maintenant qu'elle était en sécurité entre ses bras il était partagé entre la tentation de la frapper pour lui avoir fichu une telle trouille, et celle de l'embrasser à pleine bouche. Incapable de lui faire le moindre mal, il opta pour le baiser.

Il lui passa un bras dans le dos et prit sa nuque au creux de sa main. Ses cheveux humides lui collaient à la peau.

—Je refuse de te perdre, gronda-t-il contre ses lèvres.

—Dis donc, mon vieux, je ne pensais pas voir ça de mon vivant, mais tu en pinces sacrément, lui glissa Eric.

—De quoi tu parles ? l'interrogea Brody pour ne pas perturber les retrouvailles.

—Allez, ne fais pas l'innocent, tu t'es fait sévèrement piéger, avoue-le.

Brody se racla la gorge et lança à Eric un regard noir.

—Tu racontes n'importe quoi, grogna-t-il, l'air dégagé, tandis que les battements de son cœur s'accéléraient.

Bon sang, est-ce que son attirance pour elle était à ce point visible? Les épaules d'Eric se soulevèrent alors qu'il étouffait un rire silencieux.

—Eh, je ne fais que parler de ce que je vois, ce n'est pas à moi qu'il faut en vouloir.

—Tu vois que dalle, rétorqua Brody, pris d'une soudaine envie de gommer l'expression de certitude peinte sur le visage d'Eric. Si je ne la quitte pas des yeux, c'est que mon boulot, c'est de la protéger.

-Qui accepte d'être le garde du corps de l'humaine et de répondre de ses actions, le temps que son frère achève son entraînement? demanda Fuller.

Brody inspira profondément et se prépara à prononcer les mots qui allaient changer sa vie à tout jamais.Pure folie!

Il devait avoir perdu l'esprit.C'était une décision stupide et pourtant il n'avait pas le choix,il ne l'avait jamais eu.

-Moi.

Le mot,prononcé à voix haute,résonna dans la clairière comme un coup de canon et Michaela se raidit contre lui, tandis que tous les regards convergeaient vers eux.

-L'humaine est à moi jusqu'à ce que tout soit terminé, gronda Brody.

—Si tu ne te sens pas à la hauteur, lança Cian en piochant un cookie dans un pot, tu peux compter sur moi. Les amis, c'est fait pour ça.

Brody ne broncha pas, mais elle vit les veines battre à ses tempes sous sa peau sombre tandis qu'il lançait un regard indéchiffrable à son coéquipier. Une énergie brute sembla alors nimber le runner, si violente que Michaela recula comme si elle craignait d'être brûlée.

—Dans tes rêves, mec.

—Et pourquoi pas ! s'étonna Cian en éclatant de rire.

L'Irlandais se moquait des convenances et aimait manifestement taquiner son partenaire, pourtant Michaela décela une évidente irritation dans la réaction de Brody, sans avoir besoin pour cela de faire appel à ses prétendus pouvoirs.

—Pourquoi pas ? répéta Brody sur un ton ironique, parce que tu passerais plus de temps à la border qu'à la protéger, je te connais !

Cian s'étouffa avec son cookie en éclatant de rire une nouvelle fois, tandis que Michaela retenait un cri de surprise, choquée que Brody la range dans la même catégorie que toutes les conquêtes du bel Irlandais.

—Je préfère croire que c'est l'énervement qui te fait dire ça, murmura-t-elle, et que tu n'as pas voulu m'insulter.

—Je ne parierais pas là-dessus, renchérit Cian en esquivant un coup de coude de Mason.

L'Irlandais ne parvenait pas à contenir son hilarité, rajoutant ainsi à l'irritation manifeste de Brody.

—Vous êtes charmant, Hennessey, mais... disons que l'arrangement me convient parfaitement tel qu'il est.

—Wahou ! s'exclama Cian, c'est la première fois que je prends un râteau aussi élégant. On dirait que la dame apprécie ta compagnie, mon pote, je te félicite !

—Espèce de salaud ! cracha Michaela en s'avançant brusquement, aussitôt retenue par Brody.

Elle lutta en vain pour se dégager, tout en abreuvant l'ancien d'injures, déversant sur lui un torrent de rage et de souffrance.

—Si vous faites du mal à mon frère, je ferai en sorte que vous creviez tous jusqu'au dernier. Votre ville, votre petite société... je révélerai tout au monde et vous n'aurez plus de repos. Vous verrez ! Et il est hors de question qu'il reste ici, je ferai tout ce que je pourrai pour vous l'arracher, je ferai venir l'armée s'il le faut et on verra alors qui a le pouvoir !

Brody jura intérieurement et plaqua sa main contre la bouche de la jeune femme, l'empêchant de clamer des choses pires encore. Des sons inarticulés résonnèrent dans sa gorge, mais le mal était fait. Drake haïssait les humains au-delà de toute raison. Les Doucet en particulier étaient victimes de sa colère en raison de leurs contacts fréquents avec les runners, et voilà que Michaela le défiait. Il ne faisait aucun doute que Drake n'aurait pas de repos tant qu'elle n'aurait pas payé pour cet outrage.

—Cette humaine est trop agitée pour rester en liberté, annonça Drake avec un sourire satisfait. Le clan est certainement d'accord avec moi, nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de risquer qu'elle se mêle ainsi de nos affaires.

—Tes prétendues affaires ont failli causer la perte de toute sa famille, gronda Mason. Inutile de nier, nous savons que c'est toi qui es derrière les déviants, Drake, et sois sûr que nous vous empêcherons bientôt de nuire définitivement, toi et les ordures qui sont sous tes ordres.

—Je ne relèverai pas les accusations calomnieuses que toi et tes acolytes jetez au vent comme des confettis, glissa l'ancien d'un ton doucereux qui s'insinua comme un souffle glacé dans l'assemblée, ma culpabilité reste à démontrer dans cette affaire et la vérité, c'est que vous n'avez pas l'ombre d'une preuve contre moi. Après ce qui vient de se produire, je déclare que cette femme représente une menace pour notre sécurité, aussi, je réclame...

—Inutile de monter sur tes grands chevaux, Drake, coupa Dylan, il n'y a qu'à la faire surveiller et le problème est résolu.

—Je suis de son avis, approuva vivement Fuller, visiblement soulagé de constater qu'ils étaient parvenus à un accord sans effusion de sang.

Brody retint sa respiration, attendant la suite.

—Qui accepte d'être le garde du corps de l'humaine et de répondre de ses actions, le temps que son frère achève son entraînement? demanda Fuller.

Brody inspira profondément et se prépara à prononcer les mots qui allaient changer sa vie à tout jamais. Pure folie ! Il devait avoir perdu l'esprit. C'était une décision stupide et pourtant il n'avait pas le choix, il ne l'avait jamais eu.

—Moi.

Le mot, prononcé à voix haute, résonna dans la clairière comme un coup de canon et Michaela se raidit contre lui, tandis que tous les regards convergeaient vers eux.

—L'humaine est à moi jusqu'à ce que tout soit terminé, gronda Brody.

—Laissez-le ! hurla-t-elle, en courant dans la boue.

Elle sentit une main puissante arrêter sa course, tandis qu'un bras musclé s'enroulait autour de sa taille.

—Reposez-moi au sol! s'écria-t-elle, incapable de détacher le regard de la silhouette de son frère, à quatre pattes, tête baissée, le sang coulant de sa blessure.

Aveuglée par la rage, Michaela griffa le bras qui la retenait prisonnière.

—Arrête, ordonna une voix grave à son oreille. Tu ne l'aides pas en t'excitant comme ça. Je te donne ma parole qu'il survivra à la cérémonie, mais tu vas devoir faire preuve de sang-froid.

—Vous êtes des monstres ! cria-t-elle, rendue sourde par l'hystérie qui l'habitait. Regardez ce que vous avez fait de lui! Comment avez-vous osé?

Le bras se resserra autour d'elle.

—Tais-toi, ou ils vont vous tuer tous les deux. Je t'ai dit que je te donnais ma parole, est-ce que tu as compris ? gronda la voix.

Elle gémit en voyant l'un des gardes saisir Max par les cheveux et le jeter à terre.

Autour d'eux certains lycans grondaient, tandis que d'autres trépignaient d'impatience.

—Repose-moi par terre ! Je vais les tuer pour avoir osé lever la main sur mon frère !

—Ça suffit, grogna la voix à son oreille, ils te démembreront avant que tu aies le temps d'arriver jusqu'à lui et je n'ai pas l'intention de rester là à te regarder mourir.

Malgré le brouillard de colère dans lequel elle se débattait, Michaela reconnut enfin la voix. Brody.

- Alors, qu'est-ce que tu pense de Meredith ? s'enquit-elle avec une moue amusée.

- Elle est charmante, j'ai l'impression de m'être fait rouler dessus par un tank.

—Laissez-le ! hurla-t-elle, en courant dans la boue.

Elle sentit une main puissante arrêter sa course, tandis qu'un bras musclé s'enroulait autour de sa taille.

—Reposez-moi au sol! s'écria-t-elle, incapable de détacher le regard de la silhouette de son frère, à quatre pattes, tête baissée, le sang coulant de sa blessure.

Aveuglée par la rage, Michaela griffa le bras qui la retenait prisonnière.

—Arrête, ordonna une voix grave à son oreille. Tu ne l'aides pas en t'excitant comme ça. Je te donne ma parole qu'il survivra à la cérémonie, mais tu vas devoir faire preuve de sang-froid.

—Vous êtes des monstres ! cria-t-elle, rendue sourde par l'hystérie qui l'habitait. Regardez ce que vous avez fait de lui! Comment avez-vous osé?

Le bras se resserra autour d'elle.

—Tais-toi, ou ils vont vous tuer tous les deux. Je t'ai dit que je te donnais ma parole, est-ce que tu as compris ? gronda la voix.

Elle gémit en voyant l'un des gardes saisir Max par les cheveux et le jeter à terre.

Autour d'eux certains lycans grondaient, tandis que d'autres trépignaient d'impatience.

—Repose-moi par terre ! Je vais les tuer pour avoir osé lever la main sur mon frère !

—Ça suffit, grogna la voix à son oreille, ils te démembreront avant que tu aies le temps d'arriver jusqu'à lui et je n'ai pas l'intention de rester là à te regarder mourir.

Malgré le brouillard de colère dans lequel elle se débattait, Michaela reconnut enfin la voix. Brody.

Il la tenait serrée, petite et frêle contre la masse immense de sa poitrine. Il la tenait si fort que ses pieds touchaient à peine le sol. Elle laissa échapper un long gémissement de désespoir et sa tête bascula en avant, secouée de lourds sanglots qui lui déchirèrent lu gorge.

— Laisse-moi y aller, il faut que je l'aide, je t'en prie, supplia-t-elle d'une voix brisée, habitée par la seule idée de rejoindre son frère. Laisse-moi, Brody.

Il murmura quelque chose dans la chevelure de la jeune femme, son souffle chaud contre son cou, et Michaela aurait juré avoir entendu un mot, un seul...

Pourtant, elle devait se tromper. La colère l'aveuglait, et la peur aussi.

Oui, c'était forcément ça, parce que le mot qu'elle croyait avoir entendu, c'était : jamais.

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—Pourquoi les effrayerais-tu? demanda-t-elle en se déplaçant légèrement sur sa droite.

— Il te faut des lunettes ou quoi? siffla-t-il.

—Hum, non, j'y vois clair, je te remercie.

— Dans ce cas tu as vu ma tronche, grommela-t-il d'un ton rogue, la défiant ainsi de conserver son sourire ingénu.

La jeune femme ne broncha pas. Elle soutint son regard.

—Oui, dit-elle simplement, j'ai très bien vu ta tronche, comme tu dis, mais je ne vois toujours pas le rapport.

—Bon sang, mais c'est quoi ton problème ! cracha-t-il, pris de l'envie soudaine d'attraper ses épaules graciles et de la secouer jusqu'à lui faire entendre raison.

Le sourire de Michaela disparut enfin.

—J'ai raté un épisode ou quoi?

Brody se concentra une fois de plus sur ses étagères, lu mâchoire serrée, il fallait qu'il se détende ou il allait lui ce du petit bois de ce meuble délicat.

Il lui lança un nouveau regard interrogateur avant de fixer de nouveau la route.

—Tu m'as dit que tu étais incapable de lire en moi, mais tu y arrives avec Cian?

Elle roula des yeux avec un amusement non feint.

Quel gamin il faisait !

—Même si j'en étais capable, je ne te le dirais pas.

Il lui lança un nouveau regard interrogateur avant de fixer de nouveau la route.

—Tu m'as dit que tu étais incapable de lire en moi, mais tu y arrives avec Cian?

Elle roula des yeux avec un amusement non feint.

Quel gamin il faisait !

—Même si j'en étais capable, je ne te le dirais pas.