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"C’était triste. Mais il n’y a pas de mots pour désigner une femme qui a perdu un enfant. Orpheline, pour celle qui perdait ses parents. Mais dans l’autre sens, ça ne marchait pas. Le terme n’existait pas. Pourtant, dans la vie, ça existait".
Afficher en entierMais ma mère a eu un comportement singulier. Elle s'est assise en face de moi, elle a croisé les bras. Elle m'a dévisagée longtemps, sans rien dire. A mon tour, un peu étonnée, j'ai regardé ce visage maternel, aussi familier que les paumes de mes mains. Même le chat, blotti à ses pieds, a cessé de ronronner et me scrutait aussi, de son regard jaune.
Afficher en entier- Je pensais que vous étiez au courant. Vous savez, il y a des gens que ça dérange, et puis d'autres, pas du tout. Un jeune couple est même resté au moins cinq ans. Parfaitement heureux. Dans tous les immeubles, il y a des morts. C'est comme ça, madame. C'est la vie.
Afficher en entierVers l'aube, j'ai compris que je ne pourrai plus dormir dans cette chambre. Je ne pourrai plus vivre ici. Plus jamais. Frédéric avait tort.
Les murs ont une mémoire. Et moi, de l'imagination.
Afficher en entierJe me suis souvenue qu’après la mort du bébé, le médecin avait dit que parfois une épreuve pareille pouvait briser un couple. Le nôtre avait tenu quatorze ans. Mais depuis Helena, plus rien n’était comme avant. Quatorze ans de mensonges, de rancune, de soupçons, de doutes.
Afficher en entierVers l’aube, j’ai compris que je ne pourrai plus dormir dans cette chambre. Je ne pourrai plus vivre ici. Plus jamais. Frédéric avait tort. Les murs ont une mémoire. Et moi, de l’imagination.
Afficher en entierVers l’aube, j’ai compris que je ne pourrai plus dormir dans cette chambre. Je ne pourrai plus vivre ici. Plus jamais. Frédéric avait tort.
Les murs ont une mémoire. Et moi, de l’imagination.
Afficher en entierTu as une sensibilité en toi. Une fragilité secrète. Elle est là depuis que tu es petite fille. Et tu ne sais pas que tu as ça en toi. Tu as dû capter les vestiges d'un malheur, d'un fait horrible qui s'est déroulé dans ton appartement. Quelque chose de mal. Exactement comme lorsque tu avais cinq ans et que tu faisais ce cauchemar.
Afficher en entierMais cette solitude me creusait. Elle me dévorait. Et comme toujours, c'était à Frédéric que je pensais dans ces moments-là. Il me manquait. La chaleur de son corps dans le lit. Ses pulls roulés en boule sur le canapé. L'odeur de son after-shave dans la salle de bains. Lui n'était pas seul. Il avait refait sa vie. Il aurait sûrement des enfants avec sa fiancée. Avec moi, ça n'avait pas marché. Rien n'avait marché.
Afficher en entierQuelques secondes de plaisir furtif, et deux personnes qui se voyaient pour la première et la dernière fois de leur vie avaient, sans le savoir, engendré le mal.
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