Extraits

– Ne laisse pas la noirceur du monde t’engloutir. Fais confiance aux gens, aime-les. Certains te décevront, mais d’autres seront de belles surprises. Je me laisse bercer par ses paroles et je me force à les accepter.

– Il faut parfois traverser de mauvais moments pour apprécier les meilleurs à leur juste valeur. Les étoiles n’ont pas besoin de la nuit pour briller, mais toi, tu en as besoin pour les voir. Tu comprends, mon cœur ? J’aimerais lui rétorquer que les étoiles s’éteignent et que, quand c’est le cas, elles détruisent tout sur leur passage. J’aimerais lui dire que, parfois, c’est comme ça que je me sens, comme une supernova. Pourtant, quand je lui parle, je ne crains plus de me transformer en trou noir d’un moment à l’autre. Avec elle, j’ai la sensation de recommencer à briller peu à peu.

– Tu es ma Sirius, maman.

– Tu es mon univers, Finn. Je t’aime.

En essayant de me protéger, ils pensent rallumer une flamme, mais ils ne font qu’éteindre les quelques braises qui restent au milieu des cendres.

Spoiler(cliquez pour révéler)Je ne pensais jamais avoir à le lui avouer : cet équilibre fragile que j'avais avec Nate, cette bulle rien qu'à nous, je voulais la préserver. Tant que personne n'était au courant, rien ne pouvait nous arriver. Mais elle vient de voler en éclats. Et moi avec.

A l'entendre parler de ma mère, je sens la rage sourdre en moi et renverser tout le reste. L'ennui, la frustration et l'agacement disparaissent au profit de la colère qui ne fait qu'enfler. J'ai deux solutions : lui coller mon poing dans la gueule ou me barrer.

Il y a des épreuves dont on ne se relève jamais, on essaie juste d'apprendre à vivre avec.

Il faut parfois traverser des mauvais moments pour apprécier les meilleures à leur juste valeur. Les étoiles n'ont pas besoin de la nuit pour briller, mais toi, tu en as besoin pour les voir. "

Nate

On ne choisit pas qui on désire ni qui on aime, je l'ai appris de la manière forte. Et j'imagine qu'on ne choisit pas davantage de désirer ou de ne pas désirer. Ce n'est pas anormal. C'est juste... comme ça.

- T'es sûr que c'est ton truc les garçons ?

- Je sais pas si c'est mon truc, les garçons, mais je sais que mon truc, c'est toi.

– Non, vraiment, insiste-t-il. On sent qu’il y a de la vie, ici… Ouais, j’aime bien. C’est beau.

Je dévisage Nate comme si c’était un extraterrestre. Comment peut-il trouver ce taudis… beau ? Je le scrute longuement, mais il n’a pas l’air de se foutre de ma gueule.

– C’est vrai, tu sais, lâche-t-il après un silence.

– De quoi ?

– Ce que Xander a dit. Il aurait pu le formuler de manière plus élogieuse, mais n’empêche que c’est vrai.

Cette fois, il me regarde droit dans les yeux. Je ne suis pas certain de comprendre ce qu’il essaie de me dire.

– Que tu es gay ? explicité-je.

Il acquiesce.

Nathanaël Adams, la gueule d’ange qu’ils appellent tous Nate.