Commentaire de Leila_Jones

Si j'ai juste adoré cette lecture, que ce fut une découverte surprenante des plus agréables, le roman n'est pas parfait et j’avoue qu’il y a quelques points qui m’ont un peu perturbé au point de me sortir de l'immersion.

Crée un univers c'est, selon moi, plus que donner la généalogie sur trois générations d'un roi qu'au final on voit peu par exemple. Mais surtout, puisqu'il s'agit d'une société "moyenâgeuse" monarchique et patriarcale, avoir une héroïne qui a des opinions particulièrement modernes sur certaines questions et notamment sur son indépendance, c’est cool, mais très, très surprenant. Cela dit, ce qui m’a le plus posé de problème, c'est le côté religieux.

Le concept de Diable en opposition avec Dieu, c'est un truc de chez nous. L'ange de la mort aussi, tout comme les églises. Encore on en parlerait que vaguement, mais ça à de l'importance.

Si l'histoire se passe dans un monde fictif, ce qui a l'air d'être le cas, partir du principe que certaines de nos religions sont similaire est... et bien étrange. Quitte à garder notre culture, inutile d'inventer un nouveau monde. Autant faire ça dans le notre, à une époque passé ou la magie existait encore par exemple. Mea Culpa si je me trompe, mais si ce n'est pas le cas, et bien du coup la cohérence dans ce roman est à oublier dans une certaine mesure.

Ce n'est pas pour autant un reproche. Plus une précision. Si vous cherchez une lecture sérieuse et complexe, une quête épique et un dépaysement totale, effectivement ce roman n'est peut-être pas le bon. En revanche, sauter dessus si vous êtes plus dans l'optique d'une lecture détendue avec une héroïne forte qui a du répondant. Un peu arrogante sur les bords, et parfois enfantine. Non mais vraiment elle ne s'entend pas avec son mari mais sort quand même le fameux "je vais le dire à..." comme si elle était une enfant de cinq ans.

Si l'univers est peut-être un peu incohérent, j'adore les interactions d'Aélis avec les chevaliers. En revanche, j'ai eu beaucoup de mal en lisant des servantes (donc de rang inférieur) qui se permettent de répondre à une future duchesse, ou pire qui se permettent de lui faire la leçon. Non mais comment fonctionne la noblesse dans ce monde ? Même si ce que les servantes disent est vrai, la façon dont elle se comporte est une aberration qui, moi, me sort direct de mon immersion. Elles sont cruel et injuste et bien que je me doute que ce soit l'effet rechercher, bah c'est frustrant que parfois Aléis répond, et d'autres fois non. J'aurais préféré qu'on tranche entre héroïne forte avec du mordant ou petite chose soumise qui à peur de tout.

Je déplore un peu que la romance ne soit pas plus prise au sérieux, mais c'est un tome un et c'est largement compensé par les interactions d'Aélis avec son petit groupe de chevaliers que j'ai juste adorés. Les dialogues sont particulièrement bien écrits. J'ai presque failli être frustré par le personnage de Callistar, mais l'explication de son comportement m'a complètement renversé tant ça paraissait évident et finalement, je l'aime bien... même si j'attends la suite pour le juger digne d'Aélis.

Ce qui m'amène à la fin et bon sang ce final !

Les combats sont un peu étranges tout au long du roman. Beaucoup d'explications sont données durant ces scènes qui du coup sont utiles au lecteur pour comprendre certaines choses, mais je ne pouvais pas m'empêcher de les visualiser et c'était vraiment très drôle. Déjà parce que les personnages eux même ne semblent pas prendre ces combats au sérieux, mais aussi parce qu'ils n'arrêtaient pas de parler tel n'importe quel méchant exposant tout son plan au héros quand il croit avoir gagné et j'avoue que je n'ai pas vraiment ressenti de tenson particulière. Jusqu'au combat final. Je ne peux pas trop en parler sans spoiler, mais sachez juste que cette fin est vraiment intéressante et ne donne qu'une envie, lire la suite.