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- Toi, tu es arrivé. C'était toi, Benji.
- Je ne pense pas... Je ne comprends pas.
- Ton lien. J'ai vu ton lien pour la première fois en cinq jours, et il a illuminé le ciel avec une telle puissance que j'ai cru que le soleil se levait. J'ai pensé que c'était l'aurore, mais c'était toi. Ç'a toujours été toi.
Afficher en entierUne partie de moi sait que la vie est censée clignoter devant nos yeux au moment où nous mourons. Le temps est supposé ralentir afin que nous nous rappelions du moindre détail de notre vie, en une longue série de souvenirs – des images qui éclatent dans notre esprit comme une comète dans la nuit. Nous revoyons le bon. Le mauvais. Nous voyons les gens que nous avons blessés, ceux que nous avons aimés. La mémoire explose comme une étoile qui nous submerge telle une vague écrasante qui refoule toute autre émotion.
Afficher en entierQu’est-ce que vous trouvez de si marrant ? Je vais montrer à cette ville à quel point je soutiens mon fils. Mon adorable homo de fils, parce que c’est mon fils. Même s’il est homo, eh bien je veux leur montrer que je suis avec lui. Je l’ai toujours…
— … soutenu, dis-je alors qu’une larme coule sur ma joue. Même si je ressemble à une grosse vieille trans, les gens du coin comprendront que mon fils ne se laissera emmerder par personne.
Afficher en entierAucun garçon, m’avait-il dit, ne devrait avoir à voir son père comme ça, surtout pas un garçon comme moi avec un père comme Big Eddie. Que je le laisse me rendre ce petit service. Que je le laisse prendre un peu de ma douleur, afin que je puisse me rappeler de Big Eddie comme il était la dernière fois où je l’avais vu, un sourire sur son visage, les cheveux ras sur son crâne. Que je le laisse faire cela pour moi, il m’en avait conjuré. Quand il avait eu fini de me supplier, ses yeux étaient noyés de larmes.
Afficher en entierRoseland était prisonnière des griffes de ceux qui la dirigeaient. Je sentais leur poigne se resserrer autour de nous, bientôt il n’y aurait plus moyen de lutter pour s’en échapper. Quelque chose se tramait. C’était comme si des choses se mettaient en place, sans que je puisse en évaluer les conséquences. Tout ce que je savais, c’est que j’étais coincé dans ce piège. Je ne pouvais pas en sortir, je ne le pouvais plus. J’ai pensé à me battre, mais je refusais d’entraîner quiconque avec moi dans ma chute.
Afficher en entierUn homme m’a appelé il y a cinq ans. Il pensait que quelque chose se tramait dans sa ville. Il pensait qu’il devait en alerter les autorités, autres que le bureau du shérif. Il n’a pas voulu me donner son nom. Il m’a dit qu’il devait penser à sa famille. Qu’il avait un fils.
— Non, murmuré-je.
— Quand peux-tu me rencontrer ? insiste-t-il.
— J’ai un magasin à faire tourner, dis-je pour me dérober.
— Trouve quelqu’un d’autre pour s’en occuper. C’est important.
— Je…
— Benji, ton père essayait de faire ce qu’il fallait. À présent, c’est ton tour.
— Merde, dis-je en fermant les yeux.
Afficher en entierLa vie traitait bien l’agent Corwin et sa famille. Il avait un bon travail. Il avait une famille adorable. Il vivait la vie qu’il avait toujours souhaitée. C’était merveilleux. Tout était simplement merveilleux.
Il n’aurait rien pu souhaiter de plus.
Voilà tout ce que j’ai appris sur lui, après avoir causé sa mort.
Afficher en entier« J’ai peur. Tu pourrais… tu pourrais rester près de moi ? Jusqu’à la fin ?
— Jusqu’à l’ultime moment. Tu as mené une belle vie, remplie d’amour et de dignité. Souviens-t’en, et cela te réchauffera comme un feu, souviens-t’en et cela t’aidera à éloigner la rivière.
— Tu lui diras ? Tu diras à Benji que je l’aime ?
Une respiration tremblante. »
Extrait de
Les courants de la destinée (La tête hors de l'eau) (French Edition)
T. J. Klune
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Afficher en entier« j’ai cru qu’il était mort dans un fleuve quand j’avais seize ans, noyé après que son pick-up se soit renversé dans l’Umpqua. J’ai l’impression de m’être dédoublé, un dédoublement qui menace de me déchirer. Puis soudain, cette impression disparaît, car il éclate de son gros rire en me serrant dans ses bras et me fait tourner comme lorsque j’étais enfant.
— Tu as réussi, me murmure-t-il dans l’oreille. Bravo, mon grand, tu as réussi. »
Extrait de
Les courants de la destinée (La tête hors de l'eau) (French Edition)
T. J. Klune
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