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Marseille n'est pas une ville pour touristes. Il n'y a rien à voir.
Sa beauté ne se photographie pas. Elle se partage.
Ici, faut prendre partie. Se passionner. Être pour, être contre. Être violemment.
Alors seulement ce qui est à voir se donne à voir.
Et là trop tard, on est en plein drame. Un drame antique où le héros c'est la mort.
À Marseille, même pour perdre il faut savoir se battre.
Afficher en entierIl ne croyait pas en Dieu, mais comme tous les fils d'Italiens, il était superstitieux. Et puis embrasser la Vierge, c'était comme embraser sa mère.
Afficher en entierCe n’était pas le choix qui déterminait tout, mais notre disponibilité devant les autres.
L’important, pour moi, était que l’on fasse des choses pour Marseille. Pas pour séduire Paris.
Afficher en entierEst-ce que, à force de croire que les petits riens de chaque jour suffisent à donner du bonheur, je n’avais pas renoncé à tous mes rêves, mes vrais rêves ? A l’avenir du même coup ?
Aimer, c’était sans doute se montrer nu à l’autre. Nu dans sa force, et nu dans sa fragilité.
Afficher en entier«Parfois, ce qu’on a sur le coeur s’entend mieux que ce qu’on dit avec la langue.»
Afficher en entier«Un jour, on ne peut plus dire à l’autre qu’il est beau, parce que l’amour a foutu le camp et que l’on n’est plus désirable.»
Afficher en entier[Babette] n’était qu’un détonateur. Et moi, je me découvrais tel que j’étais en réalité. Inattentif aux autres, m^me à ceux que j’aimais. Incapable d’entendre leurs angoisses, leurs peurs. Leur envie de vivre, encore un peu, et heureux. Je vivais dans un monde où je ne leur faisais pas de place. Je els côtoyais, plus que je ne partageais. J’acceptais tout d’eux, avec indifférence parfois, laissant glisser, souvent par flemme, ce qu’ils pouvaient dire ou faire qui me déplaisait.
Lole, dans le fond, c’était pour ça qu’elle m’avait quitté. Pour cette manière que j’avais de passer à travers les êtres, avec indolence, insouciance. Inintéressé. Je ne savais pas montrer, même dans les pires moments, combien, en réalité, j’étais attaché à eux. Je ne savais pas le dire non plus. Je croyais que tout allait de soi. L’amitié. L’amour. Hélène Pessayre avait raison. Je n’avais pas tout donné à Lole. Je n’avais jamais tout donné à personne.
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