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S'il est glorieux de faire des conquêtes, il ne l'est pas moins de les garder : l'un est souvent l'ouvrage du hasard, l'autre est un effet de l'art
Afficher en entierEt promets hardiment : ce sont les promesses qui entraînent les femmes."
Afficher en entierD’abord, le monde fut une masse confuse et sans ordre, dans laquelle le ciel, la terre et les eaux étaient mêlés ; bientôt, le ciel fut mis au-dessus de la terre, celle-ci fut ceinte par les eaux et le néant du chaos se transforma en éléments distincts. La forêt reçut comme habitants les bêtes sauvages, le ciel les oiseaux et vous, les poissons, vous vous êtes cachés au fond de l’eau limpide. À cette époque-là, le genre humain errait dans les campagnes désertes et les hommes n’étaient que force pure et corps bruts ; la forêt était leur habitat, l’herbe leur nourriture, les feuillages leur lit et, pendant longtemps, ils ne se connurent pas les uns les autres. C’est la caressante volupté qui, dit-on, adoucit ces âmes sauvages : un homme et une femme s’étaient trouvés au même endroit ; ce qu’il fallait faire, ils l’apprirent sans aucun professeur : Vénus, sans l’aide d’aucun traité, accomplit son doux office.
Afficher en entierHélène n’a pas commis de faute, et son amant non plus : il a fait ce que tu aurais toi-même fait, Ménélas, comme n’importe quel homme. Tu les forces à l’adultère en leur offrant et l’occasion et le lieu ! Qu’a fait ta femme, sinon suivre ton conseil ? Que pouvait-elle faire ? Son mari est absent, mais il y a là un hôte, pas vilain garçon, et elle a peur de dormir seule dans son lit déserté. Que Ménélas, le fils d’Atrée, en juge comme il le veut ; moi, pour ma part, j’absous Hélène de toute accusation : elle n’a fait que profiter de la complaisance de son aimable mari !
Afficher en entierResplendit-elle de l’or de ses bijoux ? Dis qu’à tes yeux, elle est plus précieuse que l’or.
Afficher en entierHélas ! la poésie n’est guère en honneur. On loue les poèmes, mais on demande de gros cadeaux. Pourvu qu’il soit riche, un barbare même est apprécié. Notre époque est vraiment un « siècle d’or », car c’est à l’or que vont les grands honneurs, c’est par l’or qu’on se concilie l’amour. Désormais, tu pourrais bien, mon pauvre Homère, arriver en compagnie des Muses – si tu n’apportais rien tu serais mis à la porte, tout Homère que tu es !
Afficher en entierOn rapporte qu’Apollon, le dieu du Cynthe, a mené paître les vaches d’Admète, le roi de Phères, et qu’il a habité dans une pauvre masure. Ce qu’Apollon a accepté, qui y répugnerait ? Si tu tiens à être aimé longtemps, dépouille-toi de tout orgueil !
Afficher en entierSi elle te dit : « Accours ! » où que ce soit, précipite-toi toutes affaires cessantes, sans laisser la foule te retarder en route ! Quand, après un banquet, en pleine nuit, elle rentrera chez elle, si elle demande un esclave pour l’accompagner, là aussi, vas-y toi-même ! Si elle est à la campagne et qu’elle te dit : « Viens ! », si tu n’as pas de voiture à ta disposition, fais route à pied (l’Amour déteste les mollassons) ! Et ne laisse rien te ralentir, ni le mauvais temps, ni la canicule qui assoiffe, ni la route blanche de neige !
Afficher en entierCe qu’elle critiquera, critique-le ; ce qu’elle approuvera, approuve-le ; ce qu’elle dira, dis-le ; ce qu’elle refusera, refuse-le ! Si elle rit, ris avec elle ; si elle pleure, pense bien à pleurer ! Que ce soit elle qui impose sa loi à ton visage.
Afficher en entierLa guerre, c’est contre les Parthes : avec une belle préférez la paix, le badinage et tout ce qui entretient l’amour !
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