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"As-tu déjà eu l'impression de sentir le temps s'écouler en te laissant en arrière ? Comme si le fleuve de la vie poursuivait sa course pendant que tu restes coincé dans un bras mort au milieu des poissons crevés et des vieux troncs moisis ?"
"Je te laisse le rôle du poisson crevé; moi, je ferai le vieux tronc moisi."
Afficher en entier-Je ne comprends pas. Tu es malade ?
-Non. Idiot, c'est tout.
-Ah ! Rien de nouveau, alors. Tu n'en es pas mort jusqu'ici.
Afficher en entier"Je vais te faire un présent, fils. C'est un savoir que j'ai mis vingt ans à acquérir, aussi ne le mésestime pas du fait que tu l'apprends alors que tu es encore jeune." Je pris mon souffle. "Peu importe qui est ton père. Tes parents ont donné le jour à un enfant, mais c'est à toi d'en faire l'homme que tu deviendras."
Afficher en entierPar terre près de la table, Oeil-de-Nuit roula sur le flanc, puis sur le dos.
[Oeil-de-Nuit : ] Voilà, le loup est mort. Autant l'enterrer, s'il n'est plus bon qu'à rester allongé dans une cour poussiéreuse à regarder des poulets qu'il n'a pas le droi de tuer.
Et il agita vaguement les pattes en l'air.
[Fitz : ] Idiot ! C'est à cause des poulets que je demande au petit de rester, pas à cause de toi.
[Oeil-de-Nuit : ] Ah bon ? Alors, si tu les trouvais tous crevés demain matin, plus rien ne nous empêcherait de partir ensemble ?
[Fitz : ] Je ne te conseille pas d'essayer.
Afficher en entierVotre unique et véritable amour est comme faufilé dans votre existence, et il vous reviendra. Cela, n'en doutez pas.
Afficher en entier"Mourir est toujours moins pénible et plus facile que vivre ! Et pourtant, jour après jour, nous ne choisissons pas de mourir, parce que, tout bien considéré, la mort n'est pas le contraire de la vie, mais le contraire du libre arbitre. C'est à la mort qu'on parvient quand il n'y a plus de choix possible. Ai-je raison ?" (Le fou)
Afficher en entier-Je dois partir demain.
-Non ! m'exclamai-je, saisi par cette déclaration inattendue. Pourquoi ?
-Bah, tu sais bien, répondit-il d'un air dégagé. C'est la vie d'un Prophète blanc ; il faut que je m'occupe de prédire l'avenir, de sauver le monde, enfin de ce genre de petites tâches sans grand intérêt.
Afficher en entierOn parle quelquefois de la sauvagerie des bêtes, mais je la préférerai toujours au mépris aveugle de certains humains envers les animaux.
Afficher en entierIl arriva par un jour pluvieux de la fin du printemps et déposa le vaste monde sur le seuil de ma porte. J’avais trente-cinq ans cette année-là. A vingt ans, j’aurais considéré cet âge comme le dernier pas avant le gâtisme, mais désormais je n’y voyais plus ni jeunesse ni vieillesse, seulement un état d’équilibre provisoire entre les deux ; j’avais perdu mon inexpérience d’autrefois mais je ne pouvais pas encore me targuer des excentricités d’un âge avancé.
Afficher en entier"Petit frère, ne me traite pas comme si j'étais déjà mort ou agonisant. Si c'est ainsi que tu me vois, j'aime mieux être mort pour de bon. Tu voles le maintenant de ma vie quand tu crains que je disparaisse demain. Ta peur a des griffes glacées qui m'enserrent et me dépouillent du plaisir que je tire de la chaleur du jour."
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