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C'était comme me rabaisser, ravaler la mort de mes parents au rang d'une simple anecdote, une note de bas de page sur mon carnet scolaire. C'était intolérable. Ce mot, lancé sans méchanceté par un garçon de ma classe à la récréation, m'a laissé pétrifié, blême, le cœur au bord des lèvres, les poings serrés de révolte, au centre d'un cercle de visages anonymes, et j'ai pensé que j'allais me désintégrer, là, devant tout le monde, me briser en mille morceaux, m'éparpiller aux quatre vents. Alors, un garçon a fendu la foule, bravé l'espace vide qui m'entourait, pour venir prendre ma main.
— Taisez-vous, bande de crétins, il a crié de sa voix chantante et fluette, et sa main chaude dans la mienne, il m'a tiré derrière lui, à la remorque, brisant le cercle de corps, et m'emmenant, hébété, dans un coin de la cour. Nous nous sommes assis sur un banc. Sans lâcher ma main, il s'est tourné vers moi.
Son fin visage ambré était tout auréolé de boucles noires en bataille, ses quenottes blanches étincelaient dans un sourire si franc, si joyeux, que je me sentis mieux instantanément, comme s'il avait soufflé sur les nuages pour éclaircir le ciel. Comme le baiser magique de maman lorsque je me faisais mal. Il me semblait extraordinaire, exotique avec ses cheveux si noirs, sa peau couleur caramel clair, et ses yeux… de grands yeux comme du chocolat fondu, qui réchauffaient mon cœur.
— Salut, je m'appelle Théo… enfin, Théocrates, mais c'est trop long, alors tout le monde m'appelle Théo.
— Moi, c'est Bastien. Bastien Heller. J'articule avec peine, d'une voix qui me paraît fade et pâle à côté de la sienne.
— Oui, je sais qui tu es, je suis dans la même classe que toi. Je suis content de te connaître. Je voudrais qu'on soit amis. Les autres sont pas méchants tu sais, même plutôt sympas pour certains, mais c'est que des copains. J'ai pas de vrai ami. Tu voudrais bien être mon ami rien qu'à moi ?
C'est avec ces mots qu'il a conquis mon cœur à jamais, mon Théo.