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Ce que j'ai fait était mal, mais comment peut-on, en me tuant, faire que ça devienne bon ?
Afficher en entierL'horreur spécifique au quartier des condamnés à mort, c'est de s'y voir mourir un peu plus chaque jour. L'attente vous tue. Vous logez dans une cage et, lorsque vous vous réveillez pour cocher un nouveau jour, vous vous dites que la mort s'est encore rapprochée de vingt-quatre heures.
Par moments, on la souhaite. Entre mourir et vivre dans cette prison, Sam choisirait de respirer le gaz. Mais il y a toujours l'espoir de capter l'attention d'un juge. Chacun des condamnés rêve d'un miracle. Et ce rêve l'aide à survivre.
Afficher en entierMuni d’une trousse d’urgence, un infirmier de la brigade s’approcha de Sam pour laver le sang séché qu’il avait sur le visage. La blessure ne saignait plus. Sam répéta qu’il s’était battu dans un bar. Une nuit agitée. L’infirmier s’en alla. Une heure plus tard, un inspecteur de police se présenta à l’entrée de la cellule avec des papiers. Les charges pesant contre lui étaient minces : refus de se garer sur le bas-côté au passage d’un véhicule prioritaire. Il encourait une amende maximum de trente dollars. S’il la payait en liquide, il serait libre une fois signée la décharge et la voiture sortie de la fourrière. Sam, nerveux, arpentait sa cellule de long en large, regardant sans arrêt sa montre.
Il lui fallait disparaître. Il y aurait une trace de son arrestation. Les flics ne tarderaient pas à faire le rapprochement entre lui et l’attentat. Sûr, il était temps de filer. Il devrait quitter le Mississippi - pourquoi pas en compagnie de Rollie Wedge ? - et partir pour le Brésil ou un pays comme ça. Dogan leur fournirait l’argent. Dès qu’il aurait quitté Greenville, il appellerait Dogan. Sa voiture était restée garée dans le parking du relais routier, à Cleveland. ll la récupérerait pour rejoindre Memphis et là, prendre un autobus.
Afficher en entierJosh et John Kramer se trouvaient à moins de cinq mètres de la charge. Es ne surent jamais ce qui les avait frappés. Ils n’eurent pas àsouffrir. Les pompiers retrouvèrent leurs corps déchiquetés à deux mètres cinquante sous les décombres. Marvin Kramer fut projeté contre le plafond du second étage et retomba, inconscient, avec les débris du toit dans un cratère enfumé. C’est tout ce qui restait de l’immeuble. On le dégagea vingt minutes plus tard et il fut transporté d’urgence à l’hôpital. Trois heures après, on l’amputait des deux jambes à la hauteur des genoux
Afficher en entierAux environs de huit heures moins le quart - il s’en souviendrait plus tard à (hôpital -, Marvin monta au deuxième étage à la recherche d’un vieux dossier qui, pensait-il à ce moment-là, avait un rapport avec (affaire sur la uelle il travaillait. Il chantonnait en grimpant rapidement les marches. )tant donné la suite des événements, ce vieux dossier lui sauva la vie. Les garçons riaient en bas, dans (entrée
Afficher en entierMarvin pénétrait généralement dans l’immeuble entre sept heures et demie et huit heures. Il appréciait ce moment de tranquillité, avant (ouverture du cabinet. Les téléphones ne sonnaient pas encore. Ce vendredi 21 avril le verrait encore arriver le premier
Afficher en entierLes jumeaux adoraient le cabinet de leur père. L’école maternelle n’ouvrait qu’à huit heures. Avant d’y conduire ses enfants et de se rendre au Palais, Marvin aurait le temps de passer à son bureau. Bien que l’occasion ne s’en présentât guère qu’une fois par mois, il ne se passait pas un matin sans que l’un des jumeaux supplie son père de (emmener avec lui
Afficher en entierL’horreur de l’attentat dirigé contre les Kramer avait débuté au moment où Rollie Wedge et Sam Cayhall s’étaient séparés à Cleveland. Dès que son réveille-matin se mit à sonner, à cinq heures trente, comme d’habitude, Ruth Kramer comprit qu’elle était réellement malade. Elle avait la fièvre, des nausées, et les tempes prises dans un étau. Marvin la conduisit à la, salle de bains. Ruth y resta enfermée une demiheure. Depuis un mois, un virus de la grippe circulait dans Greenville. Il venait de s’introduire chez les Kramer
Afficher en entierIls roulèrent jusqu’à Cleveland sans échanger un mot. Au furet àmesure qu’ils s’enfonçaient dans la plaine, Sam s’attendait à apercevoir une boule de feu ou à entendre un grondement lointain. Rien de tel. Wedge réussit même à faire un petit somme
Afficher en entierRollie haussa les épaules. C’était son affaire. Sam ralentit en passant devant une voiture de police à l’arrêt, puis il accéléra à la sortie de la ville. Vingt minutes plus tard, Greenville était derrière eux
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