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Extrait

Extrait ajouté par feedesneige 2015-06-29T21:40:32+02:00

1

Une question se pose

Elijah Baley luttait obstinément contre la panique.

Depuis quinze jours ses appréhensions n’avaient cessé de croître ; depuis plus longtemps même, depuis le moment où on l’avait convoqué à Washington et, une fois là, informé de sa nouvelle affectation.

La convocation à Washington, en elle-même, était déjà assez troublante. Elle était arrivée sans explication : une véritable sommation, et cela ne faisait qu’aggraver les choses. Il y avait des bons de voyage, aller et retour par avion, joints : du coup, tout allait de mal en pis !

Ses appréhensions étaient partiellement dues au sentiment d’urgence que sous-entendait le trajet par voie aérienne et, d’un autre côté, à l’idée même qu’il dût effectuer le voyage par air : tout juste cela ; et pourtant ce n’était là que le début de ses craintes, donc des sentiments encore facilement contrôlables.

Après tout, Lije Baley avait circulé en avion quatre fois déjà ; une fois même, il avait survolé le continent de bout en bout. Aussi, quoiqu’un voyage aérien ne fût jamais agréable, ce ne serait pas toutefois un véritable passage dans l’inconnu.

De plus, le trajet de New York à Washington ne prendrait qu’une heure. Le décollage s’effectuerait de la rampe 2 de New York qui, comme toutes les rampes officielles, était convenablement close, avec un sas ne s’ouvrant à l’air libre qu’une fois la vitesse ascensionnelle atteinte. L’arrivée aurait lieu à la rampe 5 de Washington, enclose de la même façon.

Bien plus, et Baley ne l’ignorait pas, l’appareil ne comportait pas de hublot. L’éclairage artificiel y était bon, la nourriture correcte et tous les éléments d’un confort moderne y figuraient. Le vol, dirigé par radio, allait se passer sans histoire, avec à peine une sensation de mouvement une fois l’appareil en vol.

Il se répétait toutes ces excellentes raisons et les ressassait à Jessie, sa femme, qui, n’étant jamais montée en avion, envisageait ces périples avec terreur.

— Mais je n’aime pas que tu prennes l’avion, Lije, dit-elle. Ce n’est pas normal. Pourquoi ne peux-tu prendre l’express ?

— Parce que j’en aurais pour dix heures de trajet.

Et le visage de Baley se figea d’amertume.

— Et parce que j’appartiens aux forces de l’ordre de la ville, et que je dois obéir aux ordres de mes supérieurs. Du moins si j’entends conserver un échelon C. 6.

Qu’opposer à pareil argument ?

Baley monta dans l’avion et conserva les yeux fixés sur la bande d’actualités qui se déroulait uniformément et incessamment du kinescope placé à hauteur des yeux. La ville était fière de ce service actualités, articles, séries humoristiques ou éducatives, quelquefois des romans.

Un jour viendrait où les bandes seraient remplacées par des films, disait-on, parce que ainsi les passagers, en gardant les yeux sur les oculaires d’une visionneuse, seraient encore mieux séparés du décor réel.

Baley gardait obstinément les yeux fixés sur la bande qui se déroulait, non seulement pour se distraire, mais aussi parce que la politesse l’exigeait. Il y avait avec lui cinq autres passagers dans l’avion (il n’avait pu s’empêcher de le remarquer) et chacun d’eux avait le droit que les autres respectent toutes les craintes et les angoisses que sa nature et son éducation pouvaient lui faire éprouver.

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