Le Cycle des Robots, Tome 4 : Face aux feux du soleil

Il est agréable de revivre une enquête d'Elijah Baley et R. Daneel Olivaw, j'aime beaucoup cette dynamique que l'on retrouve aussi bien dans ''Les Cavernes d'Acier'' entre l'évolution de l'enquête et la description du monde alentour dans lequel elle se déroule. On voit dans Solaria les débuts des questionnements qu'Asimov se posera dans le cycle de Fondation, notamment la perte de l'individualité que l'on trouvera avec Gaia. On pense également au meilleur des mondes quand il est question d'eugenisme, ou même à notre époque quand on voit la vie par visionnage interposé des solaire. Bref des questions posées il y a bien longtemps, mais toujours d'actualité, d'une manière ou d'une autre.

Bon polar dans un univers SF bien ficelle. L'intrigue reste simple et tient malgré l'ancienneté de l'ouvrage. Cela reste assez prévisible dans l'ensemble mais c'est un livre qui se lit très vite et qui saura plaire à presque tous les lecteurs.

Dans ce quatrième roman, nous retrouvons l'enquêteur Baley et Daneel. Ils doivent de nouveaux résoudre un meurtre. Ce coup-ci se sera sur un monde spaciens réputé renfermé sur lui-même qui n'entretient guerre de relation avec les autres formes de vie.

Deuxième roman du cycle des robots. On change de contexte et de décors, mais on retrouve nos deux enquêteurs préférés ! Le fait que toute l'intrigue se passe sur une autre planète est très intéressant. On a enfin l'occasion de voir plus en détail ces Spatiens dont on nous parlais dans le tome précédent. On peut aussi voir une société très différente de la Terre, et qui a donc un rapport totalement différents aux robots.

A côté de ça, l'aspect polar du livre est très bien géré, l'enquête est prenante. Elle implique aussi bien plus les robots que celle du tome précédent.

Comme souvent avec les Asimov, il faut un peu de temps pour "rentrer dedans". Les premières pages, en plus, ont vieilli (le héros a peur de prendre l'avion) : il s'agit d'un livre écrit durant les années cinquante quand même ! Mais, dès que l'auteur se lance dans la présentation de son monde, on est comme happé et je n'ai pas pu me détacher de l'histoire avant la fin qui est une apothéose pour qui aime la "sociologie" dans la SF. En plus, le discours est étrangement actuel quand on voit notre vie coincée dans les réseaux sociaux ! C'est le second volume sur Elijah Baley et il est mieux que le premier. J'ai tellement accroché que, de ce pas, je vais lire le troisième.

Dans ce tome on retrouve Elijah Bailey et R Daneel pour une nouvelle enquête, cette fois sur une planète aux mœurs bien différente de la Terre, en effet les hommes là-bas sont peu nombreux et vivent isolés sur de vastes propriétés ne se rencontrant plus en personne. Et pourtant un meurtre a eu lieu.

Encore une fois je trouve la forme roman bien plus intéressante que le format nouvelle, Asimov parvint quand même a explorer les implications des trois lois de la robotiques mais aussi ce futur et les différentes sociétés. Ici on approfondit ce futur en explorant une des autres planètes habités. L'enquête comme les particularités e cette planète sont vraiment prenantes. Par contre j'ai eu l'impression que Bailey n'avait pas conservé son évolution du tome précédent et R Daneel était bien trop absent à mon goût.

C'est difficile d'exprimer ce que j'ai ressentis lors de cette lecture... La perspective faite par Asimov entre les "rats des cavernes", les uns sur les autres, et les "solitaires du soleil", est vraiment puissante. Les uns et les autres étants névrosés au pis. L'axe du roman policier au début m'a perturbé (n'ayant pas l'habitude), mais maintenant que je finis la deuxièmes enquête de Baley, je peux dire que j'apprécie la façon qu'a Asimov de développé son récit policier.

https://entournantlespages.wordpress.com/2020/10/10/le-cycle-des-robots-face-aux-feux-du-soleil-tome-4-isaac-asimov/

Société de l'individualisme en supprimant les sentiments et le contact humain, Solaria est une bien étrange planète. Accompagné de son coéquipier Daneel, Elijah va devoir se frotter aux étrangetés de cette planète à la pointe de la technologie. Comme dans Les Cavernes d'acier, ce sera moins l'enquête que les réflexions autour de cette société futuriste qui est au centre du récit. Avec toujours autant de talent et de génie, Isaac Asimov nous montre les potentielles forces et failles d'un avenir tourné vers la robotisation et l'eugénisme. De plus, tout n'est pas à jeter sur cette planète, l'auteur nous fait réfléchir et nous montre que la Terre pourrait avoir des choses à apprendre, cette dernière étant maintenant un lieu où l'on se terre les uns sur les autres.

Si la découverte de Solaria est très intéressante par sa culture et ses personnages parfois bien fantasques par leur différence avec les Terriens que l'on connait, l'enquête peut paraitre plus pauvre que dans le tome précédent. Surtout que l'inspecteur bougon se montre ici particulièrement exécrable en compagnie de son acolyte robot, comme s'il n'avait jamais travaillé avec lui.

Daneel est moins mis en avant maintenant que l'on a découvert son fonctionnement dans le tome précédent. Mais Le Cycle des robots trouve toujours le moyen d'exploiter ses trois lois robotiques afin de s'interroger sur le rôle et le statut du robot, ses forces, se faiblesses et la manière avec laquelle l'homme pourrait déjouer les pièges et les lois qui régissent le cerveau positronique.

L'intrigue policière laisse à désirer mais la description de ce monde futuriste reste intéressante. À suivre...

Je suis partagé par ce 4ème Tome de la série... Mon avis est bien entendu objectif, mais le voici.

Mon côté obscur reste un peu mitigé par le fait qu'on est plus sur un roman policier, avec vraiment en toile de fond les robots. En soi ce n'est pas gênant, sauf quand on lit le Cycle des Robots et qu'on s'attend à les voir partie prenante du livre.

D'autre part, mon côté bienveillant s'est régalé d'un livre au suspens entretenu jusqu'à la fin, de personnages très travaillés, et d'un héro un peu bourru très sympathique.

En résumé, le plaisir est bien là, l'écriture plaisante, et c'est bien là des traits essentiels que je recherche dans un livre.